Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Incisive de castor ouvragée

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Racloir

Région administrative :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Date :

  • après 950 – avant 1500 (Datation des artéfacts associés au même contexte)
  • 2015 (Découverte)
  • 2015 (Intervention archéologique)

Période :

  • Sylvicole supérieur (1 000 à 450 AA)

Thématique :

  • Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)

Classification :

  • Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

L'incisive de castor ouvragée est un outil utilisé pour le travail de matériaux durs fabriqué au cours du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui). L'incisive est composée de deux fragments. Elle était probablement emmanchée à l'origine. L'un des bords est façonné en biseau. L'objet mesure 4,3 cm de longueur, 0,7 cm de largeur et 0,4 cm d'épaisseur.

Provenance archéologique :

  • BgFn-1 > Numéro de catalogue 2751
  • BgFn-1 > Numéro de catalogue 2777

Site de provenance :

  • Site archéologique Droulers-Tsiionhiakwatha

Culture :

  • Iroquoiens du Saint-Laurent

Contexte archéologique :

  • Dépotoir
  • Village autochtone

Fonctions / usages :

Cette incisive de castor ouvragée, dotée d'un biseau latéral, est utilisée comme un racloir, un outil servant au travail de matériaux durs comme le bois, l'écorce, l'os ou l'andouiller. Elle était probablement emmanchée.

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec > Montérégie > Saint-Anicet

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Abrasé

Matériaux :

  • Matières organiques - solides stables (Ivoire)

Dimensions :

  • Épaisseur (Mesurée / subsistant) : 0,4 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / subsistant) : 0,7 centimètre(s)
  • Longueur (Mesurée / subsistant) : 4,3 centimètre(s)

Intégrité :

Objet complet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

2

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 39
  • Numéro archéologique : BgFn-1-2751
  • Numéro archéologique : BgFn-1-2777
  • Numéro précédent : BgFn-1-DR-2777s
  • Numéro précédent : DR-2751
  • Numéro précédent : DR-2777s
  • Numéro précédent : DR-2777
  • Numéro précédent : DR-2777$
  • Numéro précédent : BgFn-1-DR-2777

Discipline :

  • Archéologie préhistorique

Altérations :

  • Émoussement (Utilisation normale) : Emplacement non spécifié  
  • Cassure (Cause inconnue) : Biseau latéral  

Haut de la page

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

Haut de la page

Informations historiques

L'incisive de castor ouvragée est prélevée sur un rongeur capturé au cours du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui) dans la région de l'Outaouais, et est associée aux Iroquoiens du Saint-Laurent. Elle consiste en une incisive de castor dont l'un des bords est façonné en biseau.

Depuis des millénaires, les groupes autochtones familiers avec le territoire du castor du Canada ont su tirer profit de l'efficacité de l'incisive de ce rongeur pour travailler le bois. Naturellement résistantes et tranchantes, les incisives de castor sont parfaitement adaptées au travail de matériaux durs comme le bois, l'écorce, l'os et l'andouiller. Les incisives mandibulaires ou maxillaires de castor sont donc transformées sans trop d'effort en racloir. Il suffit d'abord d'extraire la dent de sa gaine osseuse, puis de la fendre longitudinalement. Le biseau actif est finalement façonné par raclage ou abrasion. L'outil, qui a probablement une fonction de racloir, était sans doute emmanché à l'origine et utilisé à la manière d'un couteau croche pour le travail de matières dures, comme le bois, l'écorce, voire l'andouiller.

L'incisive ouvragée est mise au jour en 2015 sur le site villageois Droulers-Tsiionhiakwatha, situé à Saint-Anicet, au sud-ouest de Salaberry-de-Valleyfield. Occupé à la fin du XVe siècle par les Iroquoiens du Saint-Laurent, le village accueille au minimum dix maisons longues, dont sept ont été mises au jour. Ce site figure d'ailleurs parmi les villages iroquoiens du Québec les plus extensivement fouillés. L'artéfact a été récupéré dans l'une des zones de rejet, le dépotoir Ouest, identifié dans l'espace villageois.

Haut de la page

Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • L'incisive de castor ouvragée a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle illustre la diversité des objets façonnés à partir de dents animales durant la période préhistorique. Cet objet a également été retenu puisque les incisives de castor ouvragées représentent l'une des catégories d'outils en os les plus communes dans les assemblages préhistoriques du Nord-Est américain.

    Haut de la page

    Emplacement

    Region administrative :

    • Montréal

    MRC :

    • Montréal

    Municipalité :

    • Montréal

    Arrondissement municipal :

    • Côte-des-Neiges - Notre-Dame-de-Grâce

    Localisation informelle :

    Université de Montréal

    Code Borden

    BgFn-1 BgFn-1    

    Haut de la page

    Références

    Notices bibliographiques :

    • BOISVERT, Marie-Ève et Christian GATES ST-PIERRE. « La transformation des matières dures d’origine animale sur le site Droulers ». CHAPDELAINE, Claude, dir. Droulers-Tsiionhiakwatha : chef-lieu iroquoien de Saint-Anicet à la fin du XVe siècle. Paléo-Québec, 38. Montréal, Recherches amérindiennes au Québec, 2019, p. 263-293.

    Multimédias disponibles en ligne :

    Haut de la page

    Gouvernement du Québec

    © Gouvernement du Québec, 2013