Canine d'ours ouvragée
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Racloir
Région administrative :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Date :
- après 950 – avant 1500 (Datation des artéfacts associés au même contexte)
- 1996 (Découverte)
- 1996 (Intervention archéologique)
Période :
- Sylvicole supérieur (1 000 à 450 AA)
Thématique :
- Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)
Classification :
- Bien archéologique > Objets sans classification > Objet sans fonction connue
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
La canine d'ours ouvragée est un outil dont la fonction est indéterminée qui date du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui). La canine, fendue longitudinalement, mesure 5,2 cm de longueur, 1,5 cm de largeur et 0,6 cm d'épaisseur.
Provenance archéologique :
- BgFn-1 > Unité de fouille Puits 44N-70W > Quadrant NW > Couche stratigraphique Niveau 0-10 > Numéro de catalogue 2591
Site de provenance :
- Site archéologique Droulers-Tsiionhiakwatha
Culture :
- Iroquoiens du Saint-Laurent
Contexte archéologique :
- Maison longue
- Village autochtone
Fonctions / usages :
La canine d'ours ouvragée est un outil à la fonction indéterminée. Elle pourrait servir de racloir pour le travail de matériaux durs, comme le bois.
Lieu de production :
- Amérique du Nord > Canada > Québec > Montérégie > Saint-Anicet
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Présumé : Abrasé
- Présumé : Raclé
Matériaux :
- Matières organiques - solides stables (Ivoire)
Dimensions :
- Épaisseur (Mesurée / subsistant) : 0,6 centimètre(s)
- Largeur (Mesurée / subsistant) : 1,5 centimètre(s)
- Longueur (Mesurée / subsistant) : 5,2 centimètre(s)
Intégrité :
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 39
- Numéro archéologique : BgFn-1-2591
Discipline :
- Archéologie préhistorique
Altérations :
-
• Émoussement (Utilisation normale) : Emplacement non spécifié
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La canine d'ours ouvragée est fabriquée par les Iroquoiens du Saint-Laurent au cours du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui) en Montérégie. La dent est d'abord extraite de sa gaine osseuse. Elle est ensuite fendue longitudinalement, exposant ainsi la dentine tout en conservant l'émail extérieur. Finalement, le biseau actif est façonné par raclage ou abrasion. Il est plus fréquent d'observer ce type de traitement pour les canines d'ours noir, bien qu'il soit documenté que les canines de canidés comme le chien, le loup ou le coyote sont, dans une moindre mesure, également transformées de façon identique.
L'outil, qui a pour fonction présumée celle de racloir, est sans doute emmanché et utilisé à la manière d'un couteau croche pour le travail de matières dures, comme le bois, l'écorce, voire l'andouiller. La tracéologie – analyse des microtraces d'usure – et l'expérimentation permettraient assurément de déterminer avec plus de précision la fonction de cet objet qui demeure à ce jour hypothétique.
La canine d'ours ouvragée est mise au jour en 1996 sur le site villageois Droulers-Tsiionhiakwatha, situé à Saint-Anicet, au sud-ouest de Salaberry-de-Valleyfield. Occupé à la fin du XVe siècle par les Iroquoiens du Saint-Laurent, le village accueille au minimum dix maisons longues, dont sept ont été mises au jour. Ce site figure d'ailleurs parmi les villages iroquoiens du Québec les plus extensivement fouillés. L'artéfact a été récupéré dans l'une des sept maisons longues.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La canine d'ours ouvragée a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle illustre la diversité des objets façonnés à partir de dents animales durant la période préhistorique québécoise.
Emplacement
Region administrative :
- Montréal
MRC :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Arrondissement municipal :
- Côte-des-Neiges - Notre-Dame-de-Grâce
Localisation informelle :
Université de Montréal
Code Borden
BgFn-1 |
Références
Notices bibliographiques :
- BOISVERT, Marie-Ève et Christian GATES ST-PIERRE. « La transformation des matières dures d’origine animale sur le site Droulers ». CHAPDELAINE, Claude, dir. Droulers-Tsiionhiakwatha : chef-lieu iroquoien de Saint-Anicet à la fin du XVe siècle. Paléo-Québec, 38. Montréal, Recherches amérindiennes au Québec, 2019, p. 263-293.