Ministère de la Culture et des Communications
Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Soucoupe

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1695 – 1856 (Contexte archéologique)
  • 1779 – 1830 (Typologie)
  • 2013‑07 – 2014‑01 (Intervention archéologique)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Mission hospitalière)

Classification :

  • Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

La soucoupe est un objet lié à l'alimentation datant d'entre la fin du XVIIIe siècle et le premier tiers du XIXe siècle. Incomplète, cette petite assiette en terre cuite fine de type « pearlware » est constituée de six fragments jointifs. Elle est munie d'un petit pied annulaire arrondi, et est ornée d'un décor imprimé bleu représentant une scène champêtre. L'objet mesure 13,7 cm de diamètre au niveau du rebord et 3,1 cm de hauteur.

Provenance archéologique :

  • CeEt-80 > Opération 13 > Sous-opération C > Lot 7 > Numéro de catalogue 32

Site de provenance :

  • Site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec

Contexte archéologique :

  • Latrines
  • Religieux

Fonctions / usages :

La soucoupe est une petite assiette accompagnant et supportant une tasse ou un gobelet, ces derniers étant utilisés pour la consommation de boissons chaudes comme le thé ou le café.

Lieu de production :

  • Europe > Royaume-Uni > Angleterre

Type de fabrication :

Industriel

Technique de fabrication :

  • Moulé

Matériaux :

  • Céramique - terre cuite fine (Pearlware)

Technique de décoration :

  • Imprimé

Motif décoratif :

  • Animal
  • Anthropomorphe
  • Floral
  • Paysage

Dimensions :

  • Diamètre de la base (Mesurée / intégral) : 8,2 centimètre(s)
  • Diamètre extérieur (Mesurée / intégral) : 13,7 centimètre(s)
  • Épaisseur (Mesurée / intégral) : 0,3 centimètre(s)
  • Hauteur (Mesurée / intégral) : 3,1 centimètre(s)

Intégrité :

Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

6

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 41
  • Numéro archéologique : CeEt-80-13C7-32

Discipline :

  • Archéologie historique

Altérations :

  • Fragmentation (Cause inconnue) : Rebord, paroi et base
    Absence d'une partie de l'objet
     

Haut de la page

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

Haut de la page

Informations historiques

La soucoupe en terre cuite fine de type « pearlware » est produite entre 1779 et 1830 en Angleterre. La pièce, qui est moulée et recouverte d'une glaçure, est ornée d'un décor imprimé en bleu représentant une scène champêtre. La soucoupe, ici dotée d'un petit pied annulaire arrondi, est une petite assiette accompagnant et supportant une tasse ou un gobelet, ces derniers étant utilisés pour la consommation de boissons chaudes comme le thé ou le café.

Les décors imprimés sous la glaçure apparaissent sur la céramique de type « pearlware » au cours des années 1780. Toutefois, cette technique ne devient populaire chez les potiers qu'au début du XIXe siècle. Cette technique se déroule en six étapes : le motif est d'abord gravé sur une plaque de cuivre, puis un pigment à base d'oxyde métallique dans une base d'huile est appliqué sur la plaque. Ensuite, le motif est imprimé sur un papier spécial, puis à l'aide du papier, le motif est transféré sur la pièce biscuitée. Finalement, la pièce est émaillée par une deuxième cuisson qui vitrifie la glaçure et donne au pigment la couleur désirée. Il existe deux grandes périodes pour le décor par impression bleue sur pearlware. La première, de 1780 à 1810, se caractérise par des motifs inspirés des porcelaines chinoises. La seconde période décorative, de 1810 environ à 1830, montre plutôt des paysages pittoresques et romantiques, comme des scènes à caractère historique ou représentant des vues britanniques ou américaines. Le présent motif s'apparente à un motif nommé « Resting Farm Boy. »

La soucoupe est mise au jour entre 2013 et 2014 sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec, à Québec. Marie-Madeleine de Vignerot du Pont-de-Courlay, marquise de Combalet, future duchesse d'Aiguillon et nièce du cardinal de Richelieu, acquiert une concession initiale de douze arpents dans la Haute-Ville de Québec pour y établir un hôpital géré par la communauté des Augustines de Dieppe. Trois jeunes femmes françaises débarquent à Québec le 1er août 1639 et fondent L'Hôtel-Dieu de Québec, qui devient alors le premier hôpital en Amérique situé au nord du Mexique. Les Augustines jettent ainsi les bases du système de santé actuel au Québec. Depuis lors, plusieurs bâtiments sont ajoutés, formant ainsi un important complexe hospitalier et monastique, et ce, malgré un important incendie qui frappe le complexe le 7 juin 1755. Le monastère est également réquisitionné par les soldats britanniques durant la Conquête. Ces derniers occupent les lieux de 1759 à 1784, y laissant plusieurs traces matérielles. En 1955-1956, le site voit la construction d'un hôpital moderne qui est ensuite intégré au Centre hospitalier de Québec en 1995.

L'objet a été retrouvé dans des sols s'associant à des latrines mises en place lors de la construction du monastère en 1695 et en fonction jusqu'au raccordement au réseau d'aqueduc municipal en 1856. Par la suite, la fosse des latrines aurait été réutilisée pour y jeter des objets domestiques. Le plan de soeur Sainte-Madeleine confirme que vers 1846, les latrines étaient toujours en utilisation.

Haut de la page

Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La soucoupe a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle a été retrouvée sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec et parce qu'elle témoigne des modes d'alimentation des occupants du monastère aux XVIIIe et XIXe siècles.

    Haut de la page

    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • La Cité

    Localisation informelle :

    Réserve du Monastère des Augustines de Québec

    Code Borden

    CeEt-80      

    Haut de la page

    Références

    Notices bibliographiques :

    • Artefactuel. CeEt-80, Monastère des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec, rapport de l'intervention de 2012. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2014. 88 p.
    • Artefactuel. Le Monastère se dévoile: Interventions archéologiques 2013-2015 au site du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec (CeEt-80). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2016. 812 p.
    • BRASSARD, Michel et Myriam LECLERC. Identifier la céramique et le verre anciens au Québec : guide à l'usage des amateurs et des professionnels. Cahiers d'archéologie du CÉLAT, 12. Sainte-Foy, CÉLAT, 2001. 207 p.
    • COYSH, A. W. et R. K. HENRYWOOD. The Dictionary of Blue and White Printed Pottery, 1780-1880. Vol. 2. England, Antique Collectors' Club Ltd, 2001. 239 p.
    • Ethnoscop inc. Lieu de mémoire habité des Augustines (CeEt-80). Étude de potentiel et inventaire archéologiques. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2016. 104 p.
    • MÉTREAU, Laetitia, dir. Identifier la céramique au Québec. Cahiers d'archéologie du CÉLAT, 41. Québec, CÉLAT, 2016. s.p.

    Multimédias disponibles en ligne :

    Haut de la page

    Gouvernement du Québec

    © Gouvernement du Québec, 2024