Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Dé à coudre

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Mission hospitalière)

Classification :

  • Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Travail du textile

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

Le dé à coudre est un objet lié au travail du textile datant d'avant 1755. Le dé est moulé et plié dans du métal cuivreux, probablement du laiton. L'objet est en forme de cône tronqué dont le dessus est légèrement bombé. La base est repliée vers l'extérieur pour former un mince bourrelet sur le pourtour. La surface entière, y compris le poussoir, est moletée de petits cercles peu profonds. Des traces de brûlure sont visibles. Le dé mesure 1,9 cm de hauteur, 1,8 cm de diamètre à la base et 1,3 cm de diamètre au sommet.

Provenance archéologique :

  • CeEt-80 > Opération 10 > Sous-opération B > Lot 3 > Numéro de catalogue 7

Site de provenance :

  • Site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec

Contexte archéologique :

  • Incendie
  • Religieux

Fonctions / usages :

Le dé à coudre sert à protéger le bout du doigt qui enfonce l'aiguille à coudre dans des pièces de tissu utilisées pour confectionner ou réparer un vêtement ou d'autres articles. Il est aussi utilisé pour d'autres travaux d'aiguille comme la broderie et est habituellement attribué à une présence féminine.

Lieu de production :

  • Présumé : Europe > Royaume-Uni

Type de fabrication :

Industriel

Technique de fabrication :

  • Moulé
  • Plié

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages cuivreux (Laiton)

Élément décoratif :

  • Ponctuation

Dimensions :

  • Diamètre extérieur, Base (Mesurée / intégral) : 1,8 centimètre(s)
  • Longueur (Mesurée / intégral) : 1,9 centimètre(s)

Intégrité :

Objet entier (100% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 41
  • Numéro archéologique : CeEt-80-10B3-7

Discipline :

  • Archéologie historique

Altérations :

  • Brûlure (Combustion) : L'ensemble de la surface
    Altéré par le feu
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le dé à coudre est fabriqué avant 1755 par moulage dans du métal cuivreux, probablement au Royaume-Uni. L'objet est en forme de cône tronqué, et la base est repliée vers l'extérieur pour former un mince bourrelet sur le pourtour. La surface entière est moletée de petits cercles peu profonds.

Le dé à coudre sert à protéger le bout du doigt qui enfonce l'aiguille à coudre à travers des pièces de tissu utilisées pour confectionner ou réparer un vêtement ou d'autres articles. Il est aussi utilisé pour d'autres travaux d'aiguille comme la broderie et est habituellement attribué à une présence féminine. Les dés à coudre seraient utilisés dès le XVIe siècle. Les premiers dés à coudre sont de forme généralement trapue. Souvent, le décor ne s'étend pas jusqu'au sommet, laissant le poussoir « tonsure » lisse. Les dés à coudre avec une ouverture roulée vers l'extérieur deviennent populaires à partir du milieu du XVIIe siècle. Ces derniers portent un décor recouvrant souvent l'entièreté de la surface, comme celui-ci, et fait à l'aide d'un outil à plusieurs dents.

Ce dé serait de type « Lofting ». À la fin du XVIIe siècle, en Angleterre, John Lofting (1659-1742) est un prospère fabricant de dés à coudre. L'utilisation de l'énergie hydraulique, plutôt que de la puissance en chevaux, lui permet une production à grande échelle, répondant ainsi à ses ambitions d'exportation, probablement vers les colonies américaines. Le modèle est rapidement copié et exploité par d'autres fabricants européens tout au long du XVIIIe siècle.

D'après le contexte de sa découverte, ce dé est utilisé par les religieuses de l'Hôtel-Dieu de Québec avant l'incendie de 1755. Les Augustines confectionnent elles-mêmes leur costume dans le respect de nombreuses normes strictes et en respectant la conformité de l'habit. Les archives du monastère des Augustines contiennent plusieurs photographies montrant des novices ou des religieuses s'adonnant à divers travaux de couture. Des documents manuscrits font aussi état des activités de raccommodement de vêtements et comment prendre soin, entre autres, du linge d'église. Les Augustines participent également à de nombreuses activités artisanales telles que la broderie et le tricot, tant par nécessité que par loisir.

Le dé à coudre est mis au jour en 2013 sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec, à Québec. Marie-Madeleine de Vignerot du Pont-de-Courlay, marquise de Combalet, future duchesse d'Aiguillon et nièce du cardinal de Richelieu, acquiert une concession initiale de 12 arpents dans la Haute-Ville de Québec pour y établir un hôpital géré par la communauté des Augustines de Dieppe. Trois jeunes femmes françaises débarquent à Québec le 1er août 1639 et fondent L'Hôtel-Dieu de Québec, qui devient alors le premier hôpital en Amérique situé au nord du Mexique. Les Augustines jettent ainsi les bases du système de santé actuel au Québec. Depuis lors, plusieurs bâtiments sont ajoutés, formant ainsi un important complexe hospitalier et monastique et ce, malgré un important incendie qui frappe le complexe le 7 juin 1755. Le monastère est également réquisitionné par les soldats britanniques durant la Conquête. Ces derniers occupent les lieux de 1759 à 1784, y laissant plusieurs traces matérielles. En 1955-1956, le site voit la construction d'un hôpital moderne qui est ensuite intégré au Centre hospitalier de Québec en 1995. L'objet a été récupéré dans l'ancienne pièce au nord, appelée pièce 109, dans un lot témoignant de l'incendie de 1755.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Le dé à coudre a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il a été retrouvé sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec et que ses traces de brûlures témoignent de l'incendie du Monastère en 1755. Il a aussi été choisi parce qu'il illustre le travail de couture ou les menus travaux pouvant être effectués par les Augustines.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • La Cité

    Localisation informelle :

    Réserve du Monastère des Augustines de Québec

    Code Borden

    CeEt-80      

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    Gouvernement du Québec

    © Gouvernement du Québec, 2013