Passe-lacet
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Aiguille
- Passe-cordon
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- après 1850 – avant 1900 (Contexte archéologique)
- 2015 (Intervention archéologique)
Période :
- Le Québec moderne (1867 à 1960)
- Le Régime britannique (1760 à 1867)
Classification :
- Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Travail du cuir, de la corne, des coquilles
- Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Travail du textile
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
Le passe-lacet est un outil datant du XIXe siècle servant à passer un lacet, un cordon ou un ruban dans un oeillet ou la coulisse d'un vêtement. Il consiste en une longue aiguille en métal, à pointe arrondie (mousse) et épaissie. Le chas est long et son extrémité est élargie et biseautée. Le trou du chas est rectangulaire à coins arrondis, et la tige est légèrement déformée. L'objet, qui est complet, mesure 11,3 cm de longueur et a une largeur maximale de 0,27 cm.
Provenance archéologique :
- BiFj-118 > Opération 18 > Sous-opération C > Lot 4 > Numéro de catalogue 62
Site de provenance :
- Saint-Henri-des-Tanneries
Contexte archéologique :
- Cour
Fonctions / usages :
Le passe-lacet est un outil servant à passer un lacet, un cordon ou un ruban dans un oeillet ou la coulisse d'un vêtement, y compris les chaussures.
Lieu de production :
- Présumé : Europe
- Présumé : Amérique du Nord
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Coulé
- Moulé
Matériaux :
- Métal - métaux et alliages stannifères (Étain)
Dimensions :
- Largeur, Chas (Mesurée / intégral) : 0,07 centimètre(s)
- Largeur (Mesurée / intégral) : entre 0,11 et 0,27 centimètre(s)
- Longueur, Chas (Mesurée / intégral) : 0,95 centimètre(s)
- Longueur (Mesurée / intégral) : 11,3 centimètre(s)
Intégrité :
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 35
- Numéro archéologique : BiFj-118-18C4-62
- Numéro précédent : BiFj-118-18C4-7949-CAT-62
- Numéro précédent : BiFj-118-18C4-7949
- Numéro précédent : BiFj-118-18C4-1
Discipline :
- Archéologie historique
Altérations :
-
• Déformation (Cause inconnue) : Tige
La tige du passe-lacet est légèrement déformée. Elle n'est plus droite.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Le passe-lacet est possiblement fabriqué en Europe au cours du XVIIIe ou du XIXe siècle. Il consiste en une aiguille dont la tige et le chas sont longs. La pointe, arrondie, est de type « mousse ».
Le passe-lacet est un outil de finition du travail des textiles, mais également du cuir. La forme allongée de l'aiguille permet de l'insérer facilement dans un oeillet ou la coulisse d'un vêtement pour y faire passer un lacet, un cordon ou un ruban.
Ce passe-lacet est utilisé dans l'une des nombreuses tanneries de l'ancien village de Saint-Henri-des-Tanneries. En 1686, les associés Jean Mouchère, André David et Jean DeDieu reçoivent une concession de six arpents de terre pour y établir une tannerie près de l'ancien ruisseau Glen, situé à l'ouest de Ville-Marie. Ensemble, les trois associés établissent la première tannerie de Montréal. Dès lors s'amorce la longue évolution d'un simple établissement à un village dont une grande proportion des familles est associée aux métiers du cuir. Le développement de l'agglomération prend véritablement de l'ampleur grâce à Gabriel Lenoir-Rolland et toute sa descendance au cours du XVIIIe siècle et la première moitié du XIXe siècle. Bon nombre des résidents de l'ancien village sont des descendants des Lenoir-Rolland. En 1825, près de 63 % des travailleurs recensés du village des Tanneries sont liés aux métiers du cuir, soit des tanneurs, des cordonniers et des selliers. Cependant, dès le deuxième quart du XIXe siècle, le travail artisanal du cuir est perturbé par l'ouverture du canal de Lachine, puis par l'arrivée du chemin de fer et de la mécanisation des métiers du cuir. Peu à peu, le pôle du travail du cuir de Saint-Henri se déplace le long du canal de Lachine avec, entre autres, l'arrivée de la tannerie industrielle Moseley en 1859. Au milieu du XIXe siècle, les artisans travaillant le cuir sont de moins en moins nombreux dans le village. L'ancien noyau villageois des tanneries voit alors sa vocation changer pour devenir plus résidentielle et commerciale.
Le passe-lacet est mis au jour en 2015 sur un site archéologique faisant partie d'un ensemble de sites désignés « village de Saint-Henri-des-Tanneries », à Montréal. L'objet a été trouvé dans un niveau d'occupation d'une possible arrière-cour datant de la deuxième moitié du XIXe siècle.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Le passe-lacet a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'un outil représentatif du travail des textiles et du cuir.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Code Borden
BiFj-118 |
Références
Notices bibliographiques :
- BEAUDRY, Mary Carolyn. Findings : the material culture of needlework and sewing. New Haven, Yale University Press, 2006. 237 p.
- Patrimoine Experts. Projet Turcot. Interventions archéologiques (novembre 2014-août 2016) dans les limites de l'ancien village de Saint-Henri-des-Tanneries. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Transports du Québec, 2019. s.p.