Propriété Ingalls

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Inventorié	--

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La présence de Nelson Ingalls à cet endroit est attestée pour la première fois dans le rôle d'évaluation de 1846; il paie alors des taxes sur 60 acres du lot 5 du rang 6, divisé en quatre par l'intersection des chemins Alderbrooke et Jordan. Il serait né à Saint-Armand, d'origine écossaise et de religion méthodiste. Nelson Ingalls a déjà défriché la moitié de sa terre en 1852, nous apprend le recensement agricole. Il a un nouveau voisin, Roding Ingalls, qui possède 70 acres du lot 4 mais dont seulement quatre acres sont en culture. S'agit-il de son frère ? Nous ne savons rien du lien de parenté entre les deux. Nelson et Roding Ingalls sont tous deux inscrits au rôle d'évaluation scolaire de 1857. Toutefois, le premier a agrandi sa terre qui couvre maintenant 85 acres, tandis que le second ne détient plus que 55 acres. La carte Gray-Walling de 1864 montre que Roding Ingalls occupe toujours le lot 4 du rang 6 conjointement avec Charles S. Reynolds. Aucune mention de Nelson Ingalls. Vingt-cinq ans plus tard, le nom de Roding Ingalls a aussi disparu. Le cadastre du Canton de Sutton de 1887 indique en effet que William Curley, Charles S. Reynold et John Newton sont maintenant les seuls propriétaires des lots 4 et 5 du rang 6.

L'Atlas Belden de 1881 situe également l'école Olmstead de la School Commission of the Sutton Township au coin nord-ouest du carrefour. Le registre des transactions sur le lot 5 précise de plus qu'il y a une fromagerie sur la partie de ce lot que George Jordan a vendu à Edson Smith et autres, en 1902. La mention de l'existence de la fromagerie revient lors de chacune des transactions qui ont affecté ce lot jusqu'à ce que Melville Shuffelt l'achète en 1912. Ce dernier avait déjà acheté en 1902 de George Jordan le lot 644 voisin. Les lots de l'intersection des chemins Jordan et Alderbrooke appartiennent aujourd'hui à Frank Liebrecht, qui a pris la succession sur la ferme exploitée par son père Walter Liebrecht de 1938 à 1956 et qui l'a transformée en une importante bergerie, la seule qui reste à Sutton. Au début, Walter Liebrecht louait la ferme et n'a pu l'acheter qu'en 1947. Il a d'abord acheté le lot 645, suivi par l'acquisition du lot 646 en 1955, dont le terrain appartenait à la commission scolaire.

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Inventaire du patrimoine bâti de la ville de Sutton (2014 - 2021)
Ville de Sutton

Construite vers 1880, la résidence s'apparente à la maison vernaculaire industrielle, popularisée principalement entre 1880 et 1940 avec la standardisation des matériaux et des procédés de construction. Ce type de résidence est généralement reconnaissable par sa charpente en madrier ou en charpente claire s'élevant sur un étage et demi, sa toiture à deux versants à pente moyenne recouverte à l'origine de tôle traditionnelle et son revêtement de planches de bois à clin. La résidence, qui a préservé au fil du temps son usage d'origine, possède un bon état d'authenticité et de conservation au niveau du corps de bâtiment principal. Implantée fortement en retrait par rapport à la voie publique, la résidence s'intègre harmonieusement au vaste site qui comporte de nombreux arbres matures ainsi que plusieurs bâtiments secondaires, dont une grange-étable et une laiterie positionnées dans la marge latérale gauche. La propriété, qui est connue sous la désignation « The Old Creamery Farm » comme l'indique le panneau peint à la main visible à l'entrée de l'allée menant à la résidence, est implantée en milieu rural et témoigne des pratiques agricoles dans ce secteur du territoire suttonnais.

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