Pierre à feu
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Pierre à briquet
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Wendake
Date :
- 1673 – 1697 (Contexte archéologique)
- 2018 (Découverte)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)
Classification :
- Bien archéologique > Outils et équipement de science et technologie > Production d'énergie
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
La pierre à feu est un fragment de marcassite qui a servi à l'allumage du feu sur le site de la mission Notre-Dame-de-Lorette à la fin du XVIIe siècle. La pierre a la forme d'un bloc pyramidal à base carrée, mais aux côtés très irréguliers, mesurant 4,1 cm de hauteur maximale avec une base trapézoïdale de 2,3 sur 2,5 cm de côté. Les quatre faces du bloc pyramidal comportent des concavités de forme allongée témoignant de l'utilisation de la pierre à feu pour créer des étincelles pour l'allumage du feu. Le fragment pèse 42,5 g.
Provenance archéologique :
- CeEu-11 > Opération 8 > Sous-opération A > Lot 19
Culture :
- Huron-Wendat
- Iroquois
Contexte archéologique :
- Village autochtone
Fonctions / usages :
La pierre à feu sert à allumer le feu. Elle peut être utilisée avec une autre marcassite, un silex ou un batte-feu en acier pour créer, par entrechoquements, des étincelles chaudes qui peuvent enflammer un combustible.
Matériaux :
- Minéraux et inorganiques - matières premières (Pyrite de fer)
Dimensions :
- Hauteur (Mesurée / intégral) : 4,1 centimètre(s)
- Largeur, Base (Mesurée / intégral) : 2,5 centimètre(s)
- Longueur, Base (Mesurée / intégral) : 2,3 centimètre(s)
- Poids (Mesurée / intégral) : 42,5 gramme(s)
Nombre de biens :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 25
- Numéro archéologique : CeEu-11-8A19
Discipline :
- Archéologie historique
Altérations :
-
• Corrosion active (Séjour dans la terre) : Toutes les ssurfaces
Toutes les faces montrent des taches de corrosion active. -
• Concrétion (Séjour dans la terre) : Toutes les ssurfaces
La croûte de concrétion est fendue. Une partie est manquante à l'extrémité.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La pierre à feu est un fragment de marcassite qui sert à allumer le feu et qui a été utilisé sur le site de la mission Notre-Dame-de-Lorette à la fin du XVIIe siècle. Elle a la forme d'un bloc pyramidal à base carrée, mais aux côtés très irréguliers, mesurant 4,1 cm de hauteur maximale avec une base trapézoïdale de 2,3 sur 2,5 cm de côté. Les quatre faces du bloc pyramidal comportent des concavités de forme allongée témoignant de l'utilisation de la pierre à feu pour créer des étincelles pour l'allumage du feu. Le fragment pèse 42,5 g et pourrait être d'origine locale ou importé d'Europe.
La pierre à feu en marcassite a été mise au jour lors des fouilles réalisées sur le site du presbytère de L'Ancienne-Lorette en 2018. Elle a été trouvée dans la couche d'occupation initiale du site, à l'endroit où des maisons longues de la partie nord-ouest du village étaient construites. La pierre à feu fait maintenant partie de la collection du Musée huron-wendat de Wendake.
Au XVIIe siècle jusqu'au XIXe et même parfois au XXe siècle, le feu est toujours allumé à l'aide de briquets à percussion principalement. Ces briquets comportent trois éléments, dont deux pour créer l'étincelle et un combustible permettant d'attiser le feu. Plusieurs combinaisons sont possibles, soit des briquets métal contre pierre ou des briquets pierre contre pierre. L'élément en métal est idéalement en acier, soit un batte-feu en forme d'étrier spécialement conçu pour cette tâche, soit une simple lame de couteau. Un objet en fer tel un clou peut remplir cette tâche, quoique moins efficacement qu'un objet en acier. Le deuxième élément est une pierre, comme le silex. Mais autant l'acier que le silex peuvent être remplacés par une pierre ferreuse, soit un nodule de pyrite de fer ou de marcassite.
L'entrechoquement entre le briquet métallique et le silex, la pierre à feu, crée une étincelle suffisamment chaude pour pouvoir attiser un combustible, habituellement de l'amadou. Le type d'étincelle nécessaire pour allumer le feu peut aussi être obtenu par la percussion entre deux marcassites, entre la pyrite de fer et la marcassite ou entre l'acier et la pyrite ou la marcassite, mais jamais par l'utilisation de deux fragments de silex. C'est en fait le carbone contenu dans le fer de la marcassite, de la pyrite ou de l'acier et le soufre présent dans les pierres qui permettent d'obtenir une étincelle assez chaude pour allumer un combustible, tandis que l'étincelle visible à la suite de la frappe du silex contre le silex est essentiellement lumineuse, mais froide. De plus, cette dernière n'est pas éjectée du point d'impact et ne peut donc pas être projetée sur un combustible.
Le combustible idéal pour créer le feu est l'amadou, tiré de l'amadouvier, un champignon parasite de grande taille qui pousse sur certains arbres feuillus. Son utilisation pour le feu est attestée depuis la préhistoire. Une autre technique pour l'allumage du feu est le procédé par friction.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La pierre à feu a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il s'agit d'un objet qui joue un rôle important dans la vie quotidienne du XVIIe siècle, mais qui est rarement étudié ou mis en valeur.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Wendake
Adresse :
- 15, place de la Rencontre
Localisation informelle :
Musée Huron-Wendat
Code Borden
CeEu-11 |
Références
Notices bibliographiques :
- COLLINA-GIRARD, Jacques. Le feu avant les alumettes. Expérimentation et mythes techniques. Archéologie expérimentale et ethnographie des techniques, 3. Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, 2016. 152 p.
- GAIA, coopérative de travail en archéologie. Fouilles archéologiques sur le site du Presbytère de l'Ancienne-Lorette (CeEu-11). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de l'Ancienne-Lorette, 2019. 652 p.