Ministère de la Culture et des Communications
Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Hameçon

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Région administrative :

  • Côte-Nord

Date :

  • 1700 – 1900 (Contexte archéologique)

Période :

  • Le Québec moderne (1867 à 1960)
  • Le Régime britannique (1760 à 1867)
  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France
  • Patrimoine maritime et fluvial

Éléments associés

Inventaires associés (2)

Images

Description

L'hameçon est un objet lié à la pêche à la ligne datant du XVIIIe ou du XIXe siècle. En fer forgé, l'objet entier est constitué d'une tige circulaire disposant d'un oeillet, d'une hampe droite et d'une courbure en « U » terminée par une pointe droite munie d'un ardillon. L'hameçon mesure 11 cm de longueur.

Provenance archéologique :

  • EiBh-34 > Sous-opération 5A > Lot 8 > Numéro de catalogue 294

Fonctions / usages :

L'hameçon est un objet lié à la pêche à la ligne.

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Forgé
  • Courbé

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages ferreux (Fer forgé)

Dimensions :

  • Longueur : 11 centimètre(s)

Intégrité :

Objet entier (100% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 31
  • Numéro de catalogue : EiBh-34-5A8-294

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

L'hameçon est un outil utilisé pour la pêche à la ligne fabriqué au XVIIIe ou au XIXe siècle. En fer forgé, l'objet est constitué d'une tige circulaire disposant d'un oeillet, d'une hampe droite et d'une courbure en « U » terminée par une pointe droite munie d'un ardillon.

La pêche figure au premier rang des activités économiques qui ont permis au territoire canadien d'intégrer l'économie mondiale au début du XVIe siècle. Ce sont les bancs de morue de Terre-Neuve et l'abondance des cétacés qui attirent les pêcheurs européens. Ces pêches, d'abord saisonnières, font travailler des dizaines de milliers d'hommes sur les côtes de Terre-Neuve et du golfe du Saint-Laurent. Dès la fin du XVIIIe siècle, il existe une gamme d'hameçons très diversifiée et adaptée à une multitude de pêches. Cet hameçon devait servir à la pêche commerciale.

L'hameçon est mis au jour entre 1968 et 1991 sur le site de la concession de Brador, situé sur la rive est de la baie du même nom dans la municipalité de Blanc-Sablon. Ce site possède un passé riche et complexe, ayant vu se côtoyer ou se succéder des groupes de pêcheurs et exploitants bretons, normands, basques, espagnols et eurocanadiens dont les activités étaient centrées sur la chasse au loup marin (phoque) et à la baleine, la pêche au saumon et la traite. L'origine de ce site remonte à la concession foncière d'Augustin Legardeur de Courtemanche (1663-1717), qui lui est accordée au début du XVIIIe siècle. En 1722, elle couvre un territoire ayant une superficie de 36 lieux, s'étendant de la baie du Vieux Fort à L'Anse-au-Clair. Courtemanche y fait construire le fort Pontchartrain vers 1704, puis au gré des ajouts de bâtiments et de l'intensification des activités de chasse, de pêche et de traite, la concession prend l'allure d'une colonie permanente où peuvent vivre en saison forte jusqu'à une centaine de personnes. À sa mort, l'établissement est transmis à son héritier François Martel de Brouague (1692-1761). En 1740, le site est constitué d'une dizaine de bâtiments.

Localisé vers 1963, ce site a fait l'objet d'un nombre important de campagnes archéologiques. René Lévesque (1925-2007) y effectue des travaux de 1968 à 1972, puis en 1974 et 1975. La collection issue de ces fouilles, composée de milliers d'objets, s'avère d'une diversité et d'une richesse exceptionnelles et témoigne de nombreuses sphères de la vie sociale et économique de l'époque. Une seconde phase de travaux archéologiques est effectuée en de 1980 à 1983, puis en 1991, permettant d'associer la première occupation des lieux au régime français (1608-1759) et d'en identifier deux autres. La seconde période d'occupation semble avoir été moins importante, et la troisième se caractérise par la construction d'un bâtiment, possiblement une forge, par un certain Samuel Hobbs entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle.

Bien que de nombreuses fouilles aient déjà été effectuées sur ce site, le potentiel archéologique de la concession de Brador est encore immense et la poursuite de la fouille du bâtiment principal, le repérage et l'excavation des autres structures et puis l'analyse du matériel découvert restent encore à faire.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • L'hameçon a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est représentatif de l'occupation de la région de la Côte-Nord sous les régimes français (1608-1759) et britannique (1760-1867).

  • Peuples de la Côte-Nord (2020 - 2021)
    Archéo-Mamu Côte-Nord


  • L'hameçon a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est représentatif de l'occupation de la région de la Côte-Nord sous les régimes français (1608-1759) et britannique (1760-1867).

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • LAMONTAGNE, M. et Françoise NIELLON. Recherche archéologique sur la Basse-Côte-Nord, la fouille de 1982 aux postes de Brador et de l'île à Bois (île au Bois). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Municipalité de Côte-Nord-du-Golfe-Saint-Laurent, 1982. 119 p.
    • NIELLON, Françoise. La collection archéologique du poste de Brador (EiBh-34) au Musée de Sept-Îles, catalogue des artefacts. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1984. s.p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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