Ministère de la Culture et des Communications
Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Hameçon

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Région administrative :

  • Côte-Nord

Municipalité :

  • Les Bergeronnes

Date :

  • vers 1750 – 1800 (Contexte archéologique)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)
  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine maritime et fluvial

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Inventaires associés (2)

Description

L'hameçon est un objet lié à la pêche datant du XVIIIe siècle. L'objet, complet à l'exception de l'ardillon qui est manquant, consiste en un petit crochet en fer forgé. Il est constitué d'une hampe droite à tige circulaire surmontée d'un oeillet, et dont l'extrémité distale recourbée en « U » se termine par une pointe droite. L'hameçon mesure 8 cm de longueur et a un diamètre de 0,4 cm.

Provenance archéologique :

  • EcBv-2 > Numéro de catalogue INQ4B

Fonctions / usages :

L'hameçon est un accessoire utilisé pour la pêche à la ligne.

Lieu de production :

  • Europe > France

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Forgé

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages ferreux (Fer forgé)

Dimensions :

  • Diamètre extérieur (Mesurée / intégral) : 0,4 centimètre(s)
  • Longueur (Mesurée / subsistant) : 8 centimètre(s)

Intégrité :

Objet complet (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 31
  • Numéro archéologique : EcBv-2-INQ4B

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

L'hameçon est un accessoire utilisé pour la pêche à la ligne fabriqué en France au XVIIIe siècle. L'objet consiste en un petit crochet en fer forgé constitué d'une hampe droite à tige circulaire surmontée d'un oeillet, et dont l'extrémité distale recourbée en « U » se termine par une pointe droite. L'ardillon, petite pointe empêchant la prise de se décrocher de l'hameçon, est manquant.

La pêche figure au premier rang des activités économiques qui ont permis au territoire canadien d'intégrer l'économie mondiale au début du XVIe siècle. Ce sont les bancs de morue de Terre-Neuve et l'abondance des cétacés qui attirent les pêcheurs européens. Ces pêches, d'abord saisonnières, font travailler des dizaines de milliers d'hommes sur les côtes de Terre-Neuve et du golfe du Saint-Laurent. Dès la fin du XVIIIe siècle, il existe une gamme d'hameçons très diversifiée et adaptée à une multitude de pêches. Cet hameçon devait servir à la pêche commerciale.

L'hameçon est mis au jour en 1973 sur le site archéologique du Poste-de-Nétagamiou, ancien poste de traite et de pêche situé sur la Basse-Côte-Nord. Ce poste est une concession accordée au sieur Jacques de Lafontaine de Belcour en 1733 et ratifiée en 1736. Une carte ancienne anonyme montre les bâtiments du poste, incluant les habitations du maître et des engagés, un magasin, un hangar, des installations pour fondre l'huile de phoque, ainsi que l'endroit où les filets pour capturer les phoques étaient fixés sur des îlots rocheux. La baie de Nantagamiou et l'embouchure de la rivière Itamamiou présentent une configuration particulièrement propice pour cette pêche, puisque des îles y créent un corridor naturel par lequel les phoques sont forcés de se diriger, les menant éventuellement vers des enclos de filets arrimés au rivage. La concession de Lafontaine est renouvelée en 1745 et malgré la prospérité de cette entreprise, où pas moins d'un millier de phoques sont capturés et traités sur place chaque année ainsi qu'une quantité appréciable de pelleteries (martres, renards, loutres et castors) et de duvet, il accumule des dettes qui le mènent à la faillite en 1754. Il doit alors céder à ses créanciers ses possessions en Basse-Côte-Nord. Le poste de Nantagamiou passe alors aux mains de nouveaux propriétaires qui poursuivent la vocation économique du lieu jusque dans les années 1770, puis avec un rendement moindre jusqu'à la fin du XIXe siècle. Les lieux sont pratiquement abandonnés au XXe siècle.

Une première intervention archéologique effectuée en 1973 a révélé les vestiges d'une occupation datant de la première moitié du XIXe siècle, de même que des artéfacts associés exclusivement au milieu du XVIIIe siècle. Classé en 1974, ce site en partie localisé et exploré a été inspecté une dernière fois en 1983. Le matériel provenant du site constitue une des rares collections qui témoignent des activités d'exploitation du loup marin durant le régime français.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • L'hameçon a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est représentatif de l'occupation de la Côte-Nord au XVIIIe siècle.

  • Peuples de la Côte-Nord (2020 - 2021)
    Archéo-Mamu Côte-Nord


  • L'hameçon a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est représentatif de l'occupation de la Côte-Nord au XVIIIe siècle.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Côte-Nord

    MRC :

    • La Haute-Côte-Nord

    Municipalité :

    • Les Bergeronnes

    Adresse :

    • 498, rue de la Mer

    Localisation informelle :

    Centre Archéo Topo

    Code Borden

    EcBv-2      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • GAUMOND, Michel. Site archéologique de Nantagamiou, Basse Côte-Nord du St-Laurent. EcBv-2. s.l. Ministère des Affaires culturelles, 1974. 7 p.
    • NIELLON, Françoise. « Poste de pêche et de traite de Nantagamiou ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 488.

    Multimédias disponibles en ligne :

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