Ministère de la Culture et des Communications
Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Bague

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • après 1500 – avant 1543 (Production)
  • 1541 – 1543 (Importation)
  • 1823 – 1900 (Contexte archéologique)
  • 2005 – 2010 (Intervention archéologique)
  • 2008 (Découverte)
  • après 2008 – avant 2009 (Restauration)
  • 2011 (Analyse de composition)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de communication > Moyen d'échange
  • Bien archéologique > Objets personnels > Parure

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (1)

Groupes associés (1)

Inventaires associés (1)

Images

Description

La bague est un objet de parure fabriqué durant la première moitié du XVIe siècle. Faite en laiton, elle est composée d'un anneau à section subarrondie qui s'élargit pour former un chaton ovale où se trouvent les traces de quatre griffes ayant servi à retenir la fausse pierre en verre vert dont sont présents les restes. L'anneau a un diamètre de 2,12 cm. Le chaton mesure 0,86 cm sur 0,58 cm.

Provenance archéologique :

  • CeEu-4 > Opération 111 > Sous-opération A > Lot 4 > Numéro de catalogue 326

Site de provenance :

  • Cartier-Roberval, fort d'en-haut

Contexte archéologique :

  • Fort
  • Jardin

Fonctions / usages :

La bague est un bijou qui se porte au doigt. Objet de parure, elle peut être porteuse de significations multiples (amitié, amour, fiançailles ou mariage, etc.). Elle peut aussi signaler le statut social de son propriétaire par le matériau utilisé et son décor.

Lieu de production :

  • Europe

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Moulé

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages cuivreux (Laiton)
  • Verre - verre de couleur (Transparent vert)

Technique de décoration :

  • Serti

Décor :

Verroterie utilisée pour le sertissage

Dimensions :

  • Diamètre extérieur, Anneau (Mesurée / intégral) : 2,12 centimètre(s)
  • Diamètre intérieur, Chaton (Mesurée / intégral) : entre 0,34 et 0,46 centimètre(s)
  • Diamètre intérieur, Anneau (Mesurée / intégral) : 1,85 centimètre(s)
  • Épaisseur, Anneau (Mesurée / intégral) : 0,15 centimètre(s)
  • Épaisseur, Chaton (Mesurée / intégral) : 0,43 centimètre(s)
  • Largeur, Anneau (Mesurée / intégral) : 0,21 centimètre(s)
  • Largeur, Chaton (Mesurée / intégral) : 0,58 centimètre(s)
  • Longueur, Chaton (Mesurée / intégral) : 0,86 centimètre(s)

Intégrité :

Objet complet (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • Numéro archéologique : CeEu-4-111A4-326

Discipline :

  • Archéologie historique

Altérations :

  • Désagrégation (Séjour dans la terre) : la pierre sertie
    La fausse pierre sertie dans le chaton de la bague est altérée et largement désagrégée.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2018-02-08
Prise d'effet : 2016-03-07

Statuts antérieurs

  • Avis d'intention de classement prorogé, 2017-02-23
  • Avis d'intention de classement, 2016-02-25
 

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Informations historiques

Au début des années 1540, la bague est transportée au Canada, sur le site de la colonie française fondée par Jacques Cartier et Jean-François de La Rocque de Roberval à Cap-Rouge, au Québec. Le site de la colonie est occupé entre 1541 et 1543. Cette bague en matériau bon marché et de fabrication simple est probablement utilisée comme cadeau pour les populations autochtones ou comme marchandise de traite dans les relations diplomatiques et commerciales que les Français prévoient entretenir avec les populations autochtones qu'ils peuvent rencontrer durant leur entreprise coloniale.

Il est difficile d'évaluer dans quelle mesure ces bagues sont bien reçues par la population autochtone de la vallée du Saint-Laurent à cette époque. Mais les découvertes associées à la plus ancienne présence espagnole en Amérique semblent confirmer que des bagues de type «¿étrier¿» en alliage cuivreux et serties de cabochons en verre sont aussi utilisées par les Espagnols dans leurs premiers échanges avec les populations autochtones à la fin du XVe et au début du XVIe siècle.

Chose certaine, les premières perles de verre européennes qui circulent dans les réseaux autochtones du nord-est de l'Amérique au XVIe siècle ne comportent généralement que très peu de perles de couleur verte. Ce sont surtout les perles blanches et bleues ainsi que les perles polychromes qui semblent avoir été les plus appréciées par les groupes autochtones de cette région qui étaient en contact avec les Européens.

La bague fait partie d'un ensemble de sept et possiblement huit bagues similaires retrouvées sur le site au cours des fouilles entre 2005 et 2010. Parmi celles-ci, six comportent toujours des restes d'un serti de verre au sein de leur chaton. Ces pierres serties se sont toutes désagrégées, ce qui pourrait refléter la qualité du verre utilisé ou des conditions de conservation après l'abandon du site. En revanche, les deux seules fausses pierres non serties retrouvées sur le site ne montrent aucun signe d'altération.

En France, les bagues à griffes ne sont véritablement à la mode qu'à partir du début des temps modernes et prendront donc leur essor au courant du XVIe siècle. Les bagues du site Cartier-Roberval sont donc issues d'un courant bien de leur temps. L'utilisation d'un alliage cuivreux et de fausses pierres en verre font de ces bagues des objets abordables imitant les parures des nobles en métaux précieux et pierres précieuses.

La bague est abandonnée dans le secteur du fort d'en haut de la colonie lorsque les Français quittent les lieux en 1543. Elle est retrouvée en 2008, lors de fouilles archéologiques sur le site du fort de la colonie, sur le promontoire de Cap-Rouge. La bague vient du secteur sud du site, près de la falaise, où elle a été trouvée dans un sol bouleversé au cours du XIXe siècle.

En 2011, une analyse de la bague par tomodensitométrie permet de confirmer qu'elle est fabriquée à l'aide d'un alliage binaire de cuivre et de zinc (du laiton). L'analyse permet aussi de conclure que la bague est de fabrication européenne et n'aurait donc pas été façonnée sur place par les colons.

Elle est restaurée par le Centre de conservation du Québec entre 2008 et 2009.

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Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • Québec

Municipalité :

  • Québec

Arrondissement municipal :

  • Les Rivières

Adresse :

  • 1825, rue Semple

Localisation informelle :

Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

Code Borden

CeEu-4      

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Références

Notices bibliographiques :

  • EGAN, Geoff. Material culture in London in an age of transition : Tudor and Stuart period finds c1450-c1700 from excavations at riverside sites in Southwark. London, UK, Museum of London Archaeology Service, 2005. 257 p.
  • FISET, Richard et Gilles SAMSON. Chantier archéologique Cartier-Roberval, Promontoire du cap Rouge (CeEu-4), Québec, Canada : rapport synthèse des fouilles 2007-2008. Québec, Ministère de la Culture et des Communications/Commission de la capitale nationale du Québec, 2013. 464 p.
  • TREYVAUD, Geneviève. Étude archéométrique des artéfacts du site CeEu-4 Cartier-Roberval. Rapport de recherche [document inédit], Commission de la capitale nationale du Québec, 2010. 60 p.
  • TREYVAUD, Geneviève. Reconstruction des technologies de production métallique employées par les artisans européens et amérindiens du XVIe au XVIIIe siècle au Canada. Université Laval, 2013. 291 p.

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