Cafetière ou chocolatière
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Pot à bec verseur
- Pot à café ou à chocolat
- Verseuse
Date :
- 1709 – 1760 (Contexte archéologique)
- 1976 – 1978 (Intervention archéologique)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments
- Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
La cafetière ou chocolatière, fabriquée en France au XVIIIe siècle, est liée à la préparation et au service du chocolat chaud ou du café. L'objet est presque complet, à l'exception de quelques éclats manquants sur son couvercle et son pied. Il est en terre cuite commune grossière recouverte d'une glaçure et présente un corps pansu, une poignée tubulaire et un bec verseur.
Provenance archéologique :
- 16G > Opération 8 > Sous-opération A > Lot 32 > Numéro de catalogue 14Q
- BiFh-10 > Opération 8 > Sous-opération A > Lot 32 > Numéro de catalogue 14Q
Contexte archéologique :
- Fort
- Latrines
Fonctions / usages :
La cafetière ou chocolatière est un récipient utilisé pour le service et la consommation des boissons chaudes. Le récipient était rempli d'eau et chauffé, puis du chocolat y était ajouté et fondu en utilisant un moussoir. Certaines chocolatières ont des couvercles percés permettant justement de passer ce petit bâton à mélanger. Ce type de pot pouvait aussi être utilisé pour faire du café.
Lieu de production :
- Europe > France
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Tourné
- Façonné
- Assemblé
Matériaux :
- Céramique - terre cuite grossière (commune) (Avec glaçure)
Dimensions :
- Diamètre extérieur (Mesurée / intégral) : entre 3,4 et 7 centimètre(s)
- Hauteur (Mesurée / intégral) : 11 centimètre(s)
- Largeur (Mesurée / intégral) : 10 centimètre(s)
Intégrité :
Objet complet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de parties composantes :
2
Nom des parties composantes :
- Couvercle
- Pot à bec verseur
Nombre de fragments :
2
Numéro de l'objet :
- CARQ : 20
- Numéro archéologique : BiFh-10-8A32-14Q
- Numéro Parcs Canada : 16G8A32-14Q
Discipline :
- Archéologie historique
Altérations :
-
• Brûlure (Combustion) : Sur le pied et la panse
La couleur de la glaçure de l'objet a changé en raison d'une exposition à la chaleur.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La cafetière ou chocolatière est fabriquée en France au XVIIIe siècle. Ce récipient est en terre cuite commune grossière et est recouvert d'une glaçure. Il présente un corps pansu, une poignée tubulaire, un bec verseur et un couvercle fermé.
La cafetière ou chocolatière est un récipient utilisé pour le service et la consommation des boissons chaudes. Le récipient était rempli d'eau et chauffé, puis du chocolat y était ajouté et fondu en utilisant un moussoir. Certaines chocolatières ont des couvercles percés permettant de passer ce petit bâton à mélanger. Ce type de pot pouvait aussi être utilisé pour faire du café. Puisque le couvercle de ce récipient est complètement fermé, sa fonction demeure incertaine. Il est possible qu'il ait servi à faire chauffer plusieurs types de boissons. La présence de traces de brûlures sur la panse et le pied de ce récipient, altérant la couleur de la glaçure, témoigne d'ailleurs de son utilisation fréquente. Les chocolatières en céramique sont moins pratiques que leurs homologues en métal, puisqu'elles conservent l'ébullition plus longtemps, faisant ainsi perdre du goût au breuvage. De plus, les chocolatières bombées, comme celle-ci, n'étaient pas les plus populaires. En effet, celles qui étaient en forme de cône tronqué étaient plus efficaces.
La cafetière ou chocolatière est mise au jour entre 1976 et 1978 sur le site du Fort-Chambly, situé sur la rive ouest de la rivière Richelieu au pied des rapides de Chambly, dans la municipalité du même nom. Au tout début de la colonie de Ville-Marie, les guerres franco-iroquoises (1643-1667 et 1684-1701) font rage et plusieurs établissements français sont attaqués. Afin de sécuriser la région montréalaise, les autorités françaises envoient dans la colonie le régiment de Carignan-Salières en 1665. Dès lors, ces militaires entreprennent la construction de cinq postes le long de la rivière Richelieu, correspondant aux forts de Sorel, Saint-Jean, Saint-Louis (Chambly), Sainte-Thérèse et Sainte-Anne. La rivière constitue alors une voie d'accès naturelle et efficace en provenance des colonies anglaises et de la région d'Albany. À l'issue de la signature de paix conclue à Trois-Rivières en 1667, la limite méridionale de la frontière est réduite à Chambly et les postes les plus au sud sont abandonnés. À la reprise des hostilités, d'importants travaux sont entrepris à Chambly et un nouveau fort y est construit. Après quelques réparations réalisées en 1693, le fort est incendié en 1702. Il est immédiatement rebâti en bois, mais devant les rumeurs persistantes d'une attaque anglaise, le fort est entièrement reconstruit en pierre. L'importance stratégique de ce poste ne se démentit pas tout au long du Régime français et le fort Chambly a chaque fois joué un rôle clé lors des divers conflits. En temps de paix, une garnison demeure tout de même au fort afin d'y assurer un contrôle du commerce illicite sur la rivière Richelieu.
L'objet a été découvert dans les latrines du fort Chambly. La fouille de ces latrines a livré plusieurs objets de fabrication française et britannique à l'intérieur de contextes mélangés, mêlant des objets du Régime britannique (1760-1867) à des objets plus anciens. La chocolatière ou cafetière est actuellement exposée au musée du fort Chambly.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La chocolatière ou cafetière a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle représente un objet dont la fonction culinaire identifiable et précise représente l'alimentation des militaires en garnison dans les postes frontaliers.
Emplacement
Localisation informelle :
Agence Parcs Canada (Collection Parcs Canada)
Code Borden
16G | BiFh-10 |
Références
Notices bibliographiques :
- FRANÇOIS, Miville-Deschênes. Quand ils ne faisaient pas la guerre ou l’aspect domestique de la vie militaire au fort Chambly pendant le régime français d’après les objets archéologiques. Ottawa, Lieux et parcs historiques nationaux, Environnement Canada-Parcs, 1987. 113 p.
- POTHIER, Louise, dir. Fragments d'humanité : Pièces de collections. Archéologie du Québec. Montréal, Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal/Éditions de l'Homme, 2016. 151 p.