Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Pointe de fourquine

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Pointe de fourchette

Date :

  • 1626 – 1628 (Contexte archéologique)
  • 1992 – 1993 (Découverte)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme à feu > Accessoire

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Description

La pointe de fourquine est un accessoire de mousquet, une arme à feu liée à la guerre, qui provient d'un contexte archéologique daté entre 1626 et 1628. L'objet complet en fer est composé de deux parties, soit la douille et la pointe. Celle-ci correspond à la partie inférieure de la fourquine servant à la piquer dans le sol. La pointe, effilée vers son extrémité, présente quatre faces. La douille est décentrée et sa paroi s'évase vers le haut.

Provenance archéologique :

  • 85G > Numéro de catalogue 2A16-3Q
  • CgEq-6

Fonctions / usages :

La fourquine est un accessoire de mousquet, une arme à feu liée à la guerre. La fourquine est une sorte d'étrier monté sur un pieu en bois qui est planté dans le sol et qui sert à supporter le lourd et long canon de l'arme avant chaque tir.

Lieu de production :

  • Présumé : Europe > France > Normandie > Honfleur ou Amérique du Nord > Canada > Québec > Capitale-Nationale > Québec

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Forgé

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages ferreux (Fer forgé)

Intégrité :

Objet complet (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 24
  • Numéro archéologique : CgEq-6
  • Numéro Parcs Canada : 85G2A16-3Q

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

La pointe de fourquine est forgée à la main au début du XVIIe siècle, soit dans le nord de la France, en Normandie, puisque l'armement et l'équipement destinés à la colonie de Québec sont alors expédiés à partir du port de Honfleur, soit à Québec, à partir d'une barre de fer importée. Elle pourrait également être fabriquée en Angleterre et abandonnée sur place en juillet 1628 par les frères Kirke, corsaires à la solde du roi britannique débarqués au cap Tourmente pour y incendier la Petite-Ferme. L'objet en fer est composé de deux parties, soit la douille et la pointe. Cette dernière, effilée vers son extrémité, présente quatre faces. La douille est décentrée et sa paroi s'évase vers le haut.

La fourquine est un accessoire de mousquet, une arme à feu liée à la guerre. Introduit en France vers 1525, le mousquet est alors une arme massive qui projette une balle de plomb d'un diamètre de 20 à 22 mm, suffisamment lourde pour percer les armures des fantassins. Le poids élevé de l'arme impose alors l'emploi d'une fourquine, sorte d'étrier monté sur un bâton en bois fiché dans le sol, et sur laquelle le mousquetaire doit déposer le canon de son arme avant chaque tir. D'après sa forme et son format, cette pointe devait s'ajuster sur la partie inférieure d'une fourquine, comme en témoignent certaines illustrations des XVIe et XVIIe siècles. Ces dernières montrent que la fourquine est munie à sa base d'une pointe en métal. Cette pointe permet ainsi de bien ancrer la fourquine dans tout type de sol, sans en abimer la tige en bois. Le trou de fixation situé près du sommet de la douille suggère d'ailleurs que la pointe était ajustée sur une telle tige.

La pointe de fourquine est mise au jour entre 1992 et 1993 sur le site de la Petite-Ferme du cap Tourmente de Québec. Construite par Samuel de Champlain en 1626, cette première ferme sert à l'élevage du bétail qui est destiné à l'alimentation des résidents de l'Habitation de Québec. Première ferme bâtie dans la vallée du Saint-Laurent, la Petite-Ferme représente également l'un des premiers sites agricoles de la Nouvelle-France ainsi que l'une des rares traces tangibles des constructions effectuées sous Champlain. Elle est incendiée en juillet 1628 lors du raid mené par les frères Kirke.

Des balles de mousquet ont été retrouvées sur le site de l'Habitation de Québec, ainsi que sur le site des Forts-et-Châteaux-Saint-Louis, dans des contextes datant de l'époque de Champlain. Deux têtes de fourquine à mousquet provenant de contextes postérieurs à Champlain ont également été découvertes sur ce dernier site.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La pointe de fourquine a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle est associée à l'occupation de la Petite-Ferme du cap Tourmente de Québec (1626-1628) à l'époque de Samuel de Champlain.

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    Emplacement

    Localisation informelle :

    Agence Parcs Canada (Collection de la Réserve nationale de la faune de Cap-Tourmente)

    Code Borden

    85G CgEq-6    

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • BRASSARD, Michel. « Tome 4, volume 2 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
    • GOYETTE, Manon. « Tome 2 : Le château Saint-Louis (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
    • GUIMONT, Jacques. La petite ferme du Cap Tourmente, un établissement agricole tricentenaire : de la ferme de Champlain aux grandes volées d'oies. Sillery, Septentrion, 1996. 230 p.
    • L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
    • MOUSSETTE, Marcel et Françoise NIELLON. L'Habitation de Champlain. Collection Patrimoines, série Dossiers, 58. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1985. 531 p.

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