Insigne pontifical
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Emblème du Saint-Siège
- Emblème papal
- Emblème pontifical
- Insigne papal
Date :
- 1620 – 1629 (Contexte archéologique)
- 2005 (Découverte)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Objets de communication > Objet de cérémonie > Objet religieux
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
L'insigne pontifical est un objet de propagande religieuse provenant d'un contexte archéologique daté entre 1620 et 1629. L'objet incomplet, découpé dans une mince feuille de cuivre laminé, est composé de clés, dont le centre a été évidé, disposées en sautoir et surmontées d'un ruban associé à la tiare papale qui est en partie manquante. Les clés sont faites de trois parties, soit la tige, le panneton et la tête, qui est trilobée. Les têtes se trouvent dans la partie inférieure de l'emblème. Le sommet de l'une des têtes se termine en pointe, alors que cette partie est cassée et manquante sur l'autre tête. Le pourtour externe des têtes présente l'amorce de segments de rubans courbés, dont l'un est courbé en arc de cercle vers le bas. Les tiges des clés sont de forme rectangulaire et elles se croisent à mi-longueur. Les pannetons, tournés vers l'extérieur, sont en forme de damier dont les cases sont ajourées en quinconce. Les têtes sont reliées près de leur sommet intérieur par deux segments en arc de cercle concaves. Du point de rencontre central de ces deux segments tombent deux longs segments inégaux courbés qui croisent les tiges des clés sous leur panneton et se terminent au-delà des tiges ; leur extrémité est droite. Une petite extension en forme de disque percé est visible sur le flanc externe du panneton supérieur des deux clés. L'insigne mesure 5,5 cm de hauteur et 6 cm de largeur.
Provenance archéologique :
- 38G > Opération 29 > Sous-opération A > Lot 28 > Numéro de catalogue 3Q
- CeEt-40 > Opération 29 > Sous-opération A > Lot 28 > Numéro de catalogue 3Q
Contexte archéologique :
- Remblai
Fonctions / usages :
L'insigne pontifical est un objet servant à la propagande de la papauté et de la religion catholique. Les anneaux ou disques encore présents sur les pannetons des clés indiquent que l'insigne était cousu, ou encore cloué sur une surface dure et plate.
Lieu de production :
- Présumé : Europe
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Laminé
- Découpé
Matériaux :
- Métal - métaux et alliages cuivreux (Cuivre laminé)
Dimensions :
- Hauteur (Mesurée / subsistant) : 5,5 centimètre(s)
- Largeur (Mesurée / subsistant) : 6 centimètre(s)
Intégrité :
Objet incomplet (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 24
- Numéro archéologique : CeEt-40-29A28-3Q
- Numéro Parcs Canada : 38G29A28-3Q
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
L'insigne pontifical est probablement fabriqué en Europe, mais il est aussi possible qu'il soit réalisé à Québec. L'insigne est découpé dans une mince feuille de cuivre laminé. Il est composé de deux clés disposées en sautoir et surmontées d'un ruban associé à la tiare papale, qui est en partie manquante. Les clés sont faites de trois parties, soit la tige, le panneton et la tête, qui est trilobée. Les têtes se trouvent dans la partie inférieure de l'emblème.
L'insigne pontifical est un objet servant à la propagande de la papauté et de la religion catholique. Il se compose de deux clés, représentant les clés du royaume des cieux ou de saint Pierre, lesquelles devaient être surmontées de la tiare ou coiffure papale. Elle aurait été composée de trois couronnes représentant les attributions du pape comme pasteur, docteur et chef suprême de l'Église. Il en reste les cordons qui croisent les tiges des clés. Cet emblème devait être cousu, ou encore un cloué sur une surface dure, comme l'indiquent les anneaux conservés aux extrémités des pannetons des clés.
Il se peut que cet emblème et l'objet sur lequel il était assujetti aient été apportés à Québec par les Jésuites lors de leur arrivée en 1625. Cet ordre religieux catholique a comme particularité de prôner, en plus des trois voeux d'intronisation, la fidélité au pape. Cet emblème a pu être jeté en 1629 lorsque les frères Kirke, ayant pris Québec, forcent les Français, dont Champlain et les Jésuites, à quitter la colonie.
L'insigne est mis au jour en 2005 sur le site des Forts-et-Châteaux-Saint-Louis à Québec. Un premier fort est construit par Samuel de Champlain en 1620, puis est rebâti et consolidé en 1626. L'objet a été découvert dans un contexte daté entre 1620 et 1629, soit durant l'occupation du fort. Il convient de rappeler que Champlain s'installa au fort Saint-Louis à partir de 1620, et ce, jusqu'en 1629, mais de manière discontinue. Il revint au fort en 1633 et y décéda en décembre 1635.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
L'insigne pontifical a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est associé à l'occupation du premier (1620-1626) ou du second (1626-1629) fort Saint-Louis de Québec à l'époque de Samuel de Champlain.
Emplacement
Localisation informelle :
Agence Parcs Canada (Collection Parcs Canada)
Code Borden
38G | CeEt-40 |
Références
Notices bibliographiques :
- GOYETTE, Manon. « Tome 2 : Le château Saint-Louis (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
- L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.