Ministère de la Culture et des Communications
Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Nucléus à éclats

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Région administrative :

  • Montérégie

Municipalité :

  • Beauharnois

Date :

  • vers 560 av. J.-C. – vers 300 av. J.-C. (Datation des éléments contenus dans l'ensemble)
  • 1969 – 1971 (Découverte)

Période :

  • Sylvicole inférieur (3 000 à 2 400 AA)

Thématique :

  • Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)

Classification :

  • Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Maçonnerie et travail de la pierre

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Description

Le nucléus à éclats, associé à la tradition Meadowood du Sylvicole inférieur (3 000 à 2 400 ans avant aujourd'hui), est un bloc de matière première dont étaient détachés des éclats pour fabriquer divers outils, et qui remplissait aussi une fonction symbolique. L'objet entier est fait d'un bloc de roche pyroclastique, dont la couleur varie de rougeâtre à verdâtre. La pierre est également parsemée de petites taches de différentes couleurs. Le nucléus mesure 12 cm de longueur, 10,20 cm de largeur et présente une épaisseur de 5,8 cm.

Provenance archéologique :

  • BhFl-1f

Culture :

  • Meadowood

Contexte archéologique :

  • Sépulture

Fonctions / usages :

Le nucléus à éclats est un bloc de matière première dont étaient détachés des éclats pour la fabrication de divers outils. Cet objet remplit aussi vraisemblablement une fonction symbolique, puisqu'elle est utilisée comme offrande funéraire.

Lieu de production :

  • Présumé : Amérique du Nord > Canada > Québec > Montérégie > Beauharnois

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Taillé

Matériaux :

  • Minéraux et inorganiques - matières premières (Roche pyroclastique)

Dimensions :

  • Épaisseur (Mesurée / intégral) : 5,8 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / intégral) : 10,2 centimètre(s)
  • Longueur (Mesurée / subsistant) : 12 centimètre(s)

Intégrité :

Objet complet (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 22
  • Numéro archéologique : BhFl-1f-PA-11342L
  • Numéro d'accession : 1965-PA-11342L
  • Numéro précédent : PA-11342L
  • Numéro précédent : BhFl-1-PA-11342
  • Numéro précédent : BhFl-1f-PA-11342
  • Numéro précédent : MES PUITS SÉPULTURE #32
  • Numéro précédent : BhFl-1-PA-11342L

Discipline :

  • Archéologie préhistorique

Altérations :

  • Coupure de scie (Prélèvement) : Une des extrémités
    Une des extrémités a été sciée ou polie mécaniquement, probablement pour observer la matière ou pour en faire une lame mince.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le nucléus à éclats est associé à la tradition Meadowood du Sylvicole inférieur (3 000 à 2 400 ans avant aujourd'hui). L'objet entier est un parallélépipède irrégulier, dont les six faces, positionnées en paires opposées, présentent des dimensions différentes : deux faces larges, deux faces latérales longues et deux autres faces latérales plus petites. Une des faces latérales longues est recouverte d'un cortex grisâtre et présente peu de négatifs d'enlèvements. Les deux faces larges, taillées, sont dénuées de cortex et présentent quelques négatifs d'enlèvements, à l'instar de toutes les autres faces. Ceci suggère qu'elles servaient probablement davantage de plans de frappe, soit des surfaces sur laquelle le tailleur frappe avec son percuteur pour détacher les éclats. Le nucléus est un bloc de roche pyroclastique, sa couleur variant de rougeâtre à verdâtre. La pierre est également parsemée de petites taches de différentes couleurs.

Le nucléus à éclats est un bloc de matière première dont étaient détachés des éclats servant ensuite à la fabrication de divers outils. Cet objet remplit également une fonction symbolique, puisqu'il est utilisé comme offrande. En effet, le nucléus est utilisé lors d'un rituel funéraire, où l'offrande accompagne d'abord les défunts sur un bucher. Après le rituel crématoire, les restes humains et les offrandes carbonisées sont déposés pêle-mêle dans une fosse sépulcrale faisant face à l'est. Les corps sont ensuite recouverts d'ocre rouge, sont ensevelis, puis la tombe est recouverte de pierres plates. L'objet ne porte toutefois aucune marque d'exposition à la chaleur ni d'ocre rouge.

La pointe triangulaire à encoches est mise au jour en 1971 à la station 5 du site de la Pointe-du-Buisson, situé dans la municipalité de Beauharnois, en Montérégie. La station comprend au moins quatre fosses contenant les restes humains de six à dix individus. Seulement trois d'entre elles ont été fouillées, et une seule en entier. Il est possible que le rituel funéraire ayant eu lieu à cet endroit soit le fait d'un évènement tragique ayant causé la mort de plusieurs individus. Une autre hypothèse suggère que les individus, décédés à différents moments, sont ensevelis une première fois, subissant une première décomposition primaire. Ensuite, lors d'un évènement rituel, ces corps pourraient être réunis sur un bucher crématoire, puis ensevelis dans une ou plusieurs fosses. Le chevauchement d'au moins deux des fosses indique cependant la possibilité de la tenue de plus d'un évènement de ce genre. Des charbons de bois provenant de la station 5 sont analysés avec la technique du carbone 14, permettant d'obtenir une datation médiane de 560 à 300 av. J. C.

Une des faces latérales plus petites porte des traces de stries, vraisemblablement laissées par un prélèvement à la scie ou au polissoir pour des analyses spécialisées. Il est difficile de savoir quelle est la proportion du nucléus qui a été entamée par cette action, cependant il est probable qu'elle soit petite. Toutefois, les données publiées ne rapportent pas cette altération moderne. L'objet est conservé à Pointe-du-Buisson, au Musée québécois d'archéologie.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Le nucléus à éclats a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit du nucléus le plus volumineux mis au jour sur le site de la Pointe-du-Buisson, ainsi que du plus gros nucléus de pierre pyroclastique connu à ce jour, tous sites confondus. Il a également été choisi parce qu'il représente un élément important de la technologie lithique.
    Finalement, le nucléus a été sélectionné, car il a été retrouvé dans une sépulture, ce qui lui confère une fonction et une valeur symboliques importantes.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Montérégie

    MRC :

    • Beauharnois-Salaberry

    Municipalité :

    • Beauharnois

    Adresse :

    • 333, rue Émond

    Localisation informelle :

    Pointe-du-Buisson, Musée québécois d'archéologie

    Code Borden

    BhFl-1f      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • CADIEUX, Nicolas. La pyroclastique du site BiFw-20 à Kabeshinàn, Parc du Lac Leamy, Gatineau. Université de Montréal, 2005. 137 p.
    • CADIEUX, Nicolas. « Size Matters: Measuring Debitage Area and Getting it Right with a Digital Scanner ». Lithic Technology. Vol. 38, no 1 (2013), p. 46-70.
    • CLERMONT, Norman. « Les crémations de Pointe-du-Buisson ». Recherches amérindiennes au Québec. Vol. 8, no 1 (1978), p. 3-20.

    Multimédias disponibles en ligne :

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