Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Perle

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Perle de traite
  • Perle ronde
  • Rassade

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • vers 1600 – 1624 (Contexte archéologique)
  • 1988 (Découverte)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de communication > Moyen d'échange
  • Bien archéologique > Objets personnels > Parure

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (1)

Inventaires associés (1)

Images

Description

La perle, qui provient d'un contexte archéologique daté entre vers 1600 et 1624, est un objet de parure et d'échange. De forme ronde, la perle est faite de verre transparent de couleur bleu foncé et présente des pôles aplatis. Elle mesure 4,6 mm de diamètre.

Provenance archéologique :

  • CeEt-9 > Opération 14 > Sous-opération A > Lot 26 > Numéro de catalogue 1150

Site de provenance :

  • Site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain

Fonctions / usages :

Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures. En plus de ces usages, les Européens s'en servent pour la dévotion (chapelets) et la décoration des intérieurs (guirlandes, chandeliers).

Lieu de production :

  • Présumé : Europe > Italie

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Étiré
  • Poli
  • Soufflé

Matériaux :

  • Verre - verre de couleur (Transparent bleu foncé)

Dimensions :

  • Diamètre extérieur (Mesurée / intégral) : 4,6 millimètre(s)
  • Longueur (Mesurée / intégral) : 4,2 millimètre(s)

Intégrité :

Objet entier (100% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 24
  • Numéro archéologique : CeEt-9-14A26-1150
  • Numéro précédent : CeEt-9-14A26

Discipline :

  • Archéologie historique

Altérations :

  • Irisation (Séjour dans la terre) : Sur la surface
    L’irisation multicolore cache la couleur originale de la perle; elle est probablement due au séjour prolongé de la perle dans le sol.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1999-03-04
 

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Informations historiques

La perle est fabriquée en Europe, probablement en Italie, vers le début du XVIIe siècle. Entière, la perle de forme ronde est faite de verre transparent de couleur bleu foncé. Les deux pôles de la perle sont aplatis. Elle est de type IIa selon la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972.

Les perles de verre sont fabriquées selon la méthode du verre étiré. Le verre en fusion est étiré en un long tube à l'aide d'une canne à souffler et d'un pontil, puis est cassé et redivisé en petits segments. Les perles sont ensuite polies dans un tonneau en fer chauffé rempli de sable. Les perles sont finalement enfilées sur des cordelettes d'un peu plus de 60 cm de longueur et placées par centaines dans des boites. Lorsque les perles sont rondes ou ovales, les perles sont désignées « grains de rassade » par les Français. Elles peuvent être bleues, blanches, noires, vertes ou rouges. La France et l'Allemagne produisent aussi des perles de verre au XVIIe siècle, mais dans une mesure moindre que l'Italie.

Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures. En plus de ces usages, les Européens s'en servent pour la dévotion (chapelets) et la décoration des intérieurs (guirlandes, chandeliers). Les Jésuites donnent également des perles en verre en récompense aux Autochtones qui savent réciter parfaitement les prières essentielles.

La perle, mise au jour en 1988 sur le site de la première habitation de Québec, serait associée à la période de contact qui précède l'établissement de l'Habitation ou à la période d'occupation de l'Habitation par Champlain (entre 1600 et 1624). Ce premier établissement français permanent en Amérique du Nord est situé dans le secteur de Place-Royale, à Québec. La première habitation est construite en 1608 et abrite Champlain et ses troupes jusqu'en 1624, année où elle est détruite pour faire place à la seconde habitation, un bâtiment de pierre qui est ensuite incendié par les frères Kirke en 1632.

Une grande quantité de perles, dont plusieurs similaires à celle-ci, sont mises au jour sur le site des Châteaux-et-Forts-Saint-Louis à Québec, dans un contexte daté de l'époque de Champlain.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La perle a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle est associée à la période de contact entre les Européens et les Autochtones ainsi qu'à l'occupation de la première habitation à l'époque de Samuel de Champlain (1608-1624). Elle a également été choisie parce qu'elle représente l'un des types de perles présents sur le site durant cette période.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    CeEt-9      

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    Références

    Contributeur de données :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Notices bibliographiques :

    • Cérane inc. L'occupation historique et préhistorique de la place Royale. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1989. s.p.
    • KIDD, Martha Ann et Kenneth E. KIDD. « Classification des perles de verre à l'intention des archéologues sur le terrain ». RICK, John H. Travaux d'archéologie du Service des lieux historiques nationaux, 1962-1966. Lieux historiques canadiens : cahiers d'archéologie et d'histoire, 1. Ottawa, Direction des parcs nationaux et des lieux historiques, Ministère des affaires indiennes et du Nord, 1972, p. 47-92.
    • L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
    • MOUSSETTE, Marcel et Françoise NIELLON. L'Habitation de Champlain. Collection Patrimoines, série Dossiers, 58. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1985. 531 p.

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