Fragments de marmite ou de pot
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- 1530 – 1620 (Importation)
- 2001 – 2013 (Intervention archéologique)
- 2012‑08 (Découverte)
- 2013‑08 (Découverte)
Classification :
- Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Contenant
- Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
Les fragments de marmite ou de pot appartiennent à un récipient de grand format qui a été fabriqué en Espagne ou en France au XVIe ou au début du XVIIe siècle. L'objet en terre cuite grossière est de couleur chamois orangé. La hauteur résiduelle maximale est de 19,0 cm et le diamètre maximal de la panse est de 24 cm. L'épaisseur de la paroi se situe entre 0,5 et 0,8 cm.
Provenance archéologique :
- EdBt-3 > Numéro de catalogue 6568
Culture :
- Basques
Fonctions / usages :
Les fragments de marmite ou de pot représentent un récipient de grand format destiné à l'alimentation. Peu d'information est disponible pour trancher entre les deux types d'objets. Il peut s'agir d'une marmite pour la cuisson des aliments. Mais il peut aussi s'agir d'un pot destiné à conserver et à transporter des aliments, en saumure, confits ou séchés par exemple, durant le voyage de pêche.
Lieu de production :
- Europe
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Cuit
- Glaçure
- Lissé
- Séché
- Tourné
Matériaux :
- Céramique - terre cuite grossière (commune) (Avec glaçure)
Dimensions :
- Capacité (Estimée / intégral) : entre 4 et 7 Litre(s)
- Diamètre extérieur, Panse (Mesurée / intégral) : 24 centimètre(s)
- Épaisseur, Paroi (Mesurée / intégral) : entre 0,5 et 0,8 centimètre(s)
- Hauteur (Mesurée / subsistant) : 19 centimètre(s)
Intégrité :
Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
8
Numéro de l'objet :
- CARQ : 15
- Numéro archéologique : EdBt-3-6568
- Numéro précédent : EdBt-3:6613
- Numéro précédent : EdBt-3:6611
- Numéro précédent : EdBt-3:6571
- Numéro précédent : EdBt-3:6569
- Numéro précédent : EdBt-3-2012-SA-C3-C8
- Numéro précédent : EdBt-3-2012-SA-C8
- Numéro précédent : EdBt-3:6568
- Numéro précédent : EdBt-3:6614
- Numéro précédent : EdBt-3:7463
- Numéro précédent : EdBt-3:6570
Discipline :
- Archéologie historique
Altérations :
-
• Brûlure (Cuisson alimentaire) : Paroi extérieure
De la suie est visible sur la paroi extérieure de deux tessons dû à la cuisson des aliments. -
• Tache (Cause inconnue) : Surface extérieure
Une partie de la surface extérieure a pris une coloration grisâtre. -
• Trace de contact (Cuisson de fabrication) : Sur l'épaule
Sur l'épaule du récipient, il y a un enfoncement, certainement une trace de contact survenu lors de la cuisson.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Les fragments de marmite ou de pot appartiennent à un récipient faisant partie de la vaisselle destinée à l'alimentation qui sert soit à la cuisson, soit à la conservation et au transport des aliments. Elle est faite en terre cuite grossière à pâte chamois orangé. Malgré le fait que seulement une partie du corps et du col est conservée, le fort diamètre au niveau de l'épaule indique qu'il s'agit d'un récipient de très grande taille. Pouvant certainement atteindre entre quatre et sept litres de volume, il aurait pu servir à conserver et à transporter des provisions de bouche, ou à la cuisson de repas, tels que des ragoûts, pour un groupe de huit personnes ou plus. Par contre, l'absence quasi totale de traces de suie ou de carbonisation sur les fragments conservés ne permet pas d'établir hors de tout doute son utilisation pour la cuisson. De plus, son très grand volume, difficile à estimer avec plus de précision en raison de l'état très fragmentaire de l'objet, pourrait rendre son utilisation pour la cuisson peu praticable.
Fabriqué en Europe, fort probablement en Espagne ou en France, au XVIe ou au début du XVIIe siècle, cet objet est apporté à Petit Mécatina à bord d'un navire de pêche basque. Ses parties inférieure et supérieure sont manquantes, mais il avait probablement un fond plat et épais lui permettant de tenir debout facilement. Si ce récipient était utilisé pour la cuisson, contrairement aux marmites à fond arrondi ou aplati et mince, qui étaient suspendues au-dessus du feu, cette marmite aurait été placée sur le sol près des braises d'un feu ou au-dessus d'un fourneau. Aucun pot complet de ce type n'est récupéré à l'île du Petit Mécatina, mais plusieurs autres fragments de rebords avec anse et plusieurs fonds plats faits de la même matière céramique ou d'une matière très similaire sont mis au jour. Le récipient, jeté par-dessus bord d'un navire ancré dans l'anse du Petit Mécatina, est découvert dans un sondage immédiatement au nord des monticules de pierres de lest SP-4 et SP-6.
Les marmites ou pots à pâte de couleur rougeâtre, généralement à fond plat, sont des témoins importants des stations baleinières établies par les Basques à «¿Terranova¿» au XVIe siècle. Malgré leur ressemblance avec certaines productions céramiques françaises, leur véritable origine n'est pas encore connue et une provenance espagnole est aussi possible pour ces objets. Une analyse physico-chimique des objets, ou la découverte d'un site de production pourront éventuellement apporter des précisions.
À Petit Mécatina, ce type de récipient, ainsi que des marmites et des pots à anse faits en pâte rougeâtre, se retrouvent presque exclusivement dans les dépôts subaquatiques. Il semble qu'ils étaient surtout utilisés à bord des navires et très peu sur le site terrestre. La préparation des repas pour l'ensemble de l'équipage se faisait vraisemblablement dans un grand chaudron métallique sur un fourneau, plutôt qu'en petites quantités dans des marmites de volume somme toute limité. Les marmites ou pots en céramique servaient peut-être à la distribution des rations à des groupes composés de quelques personnes. Si ces récipients en céramique de grand volume servaient à la conservation d'aliments apportés d'Europe, il pouvait très bien s'agir de provisions personnelles des membres de l'équipage. Et une fois vidés de leur contenu d'origine, ces récipients pouvaient très bien remplir d'autres fonctions. Les marques incisées sur certains des objets de ce matériau pourraient identifier soit des propriétaires, soit des groupes de personnes à l'usage desquels ils sont destinés.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Les fragments de marmite ou de pot font partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'ils représentent un récipient qui est associé à la présence ancienne des Basques sur le site et que seuls quelques éléments ont été trouvés en contexte subaquatique.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
EdBt-3 |
Références
Notices bibliographiques :
- BARKHAM, Michael M. « Aspects de la vie à bord des navires basques espagnols au XVIe siècle, notamment par référence aux expéditions de pêche de la baleine dans les eaux de Terranova ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 49-72.
- FITZHUGH, William W. et Erik PHANEUF. The Gateways Project 2013. Land and Underwater Excavations at Hare Harbour and Brador. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Smithsonian Institution/Université de Montréal/Artic Studies Center, 2014. 126 p.
- FITZHUGH, William W. The Gateways Project 2012. Land and Underwater Excavations at Hare Harbor, Petit Mecatina and Little Canso Island. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Smithsonian Institution/Université de Montréal/Artic Studies Center, 2013. 50 p.
- GUSSET, Gérard. « La poterie commune et le grès des sites subaquatique et terrestre à Red Bay ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 51-120.
- PETRUCCI, Jean Ferdinand. Les poteries et les potiers de Vallauris 1501-1945. École des hautes études en sciences sociales, 1999. s.p.