Fragments de cruche ou de jarre
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- 1530 – 1620 (Importation)
- 2001 – 2013 (Intervention archéologique)
- 2013‑08 (Découverte)
Classification :
- Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Contenant
- Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
Les fragments de cruche ou de jarre appartiennent à un récipient lié à l'alimentation. L'objet en terre cuite de couleur rougeâtre est fabriqué en Espagne ou en France au XVIe ou au début du XVIIe siècle. La hauteur résiduelle du fragment de base est de 8,6 cm et son diamètre, de 14,1 cm. L'épaisseur de la paroi varie entre 0,4 et 1,1 cm pour le corps et entre 0,8 et 1,0 cm pour le fond.
Provenance archéologique :
- EdBt-3 > Numéro de catalogue 7311
Culture :
- Basques
Fonctions / usages :
La cruche ou la jarre, de grand volume, sert à la conservation et au transport d'aliments ou de liquides. La glaçure de la surface intérieure imperméabilise le récipient, ce qui permet d'y garder des denrées liquides ou des aliments confits ou conservés dans un liquide. Le col étranglé permet de fermer le contenant au moyen d'une attache.
Lieu de production :
- Europe
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Cuit
- Glaçure
- Lissé
- Séché
- Tourné
Matériaux :
- Céramique - terre cuite grossière (commune) (Avec glaçure)
Marque / signe :
- Incisé sur la paroi extérieure: Deux pentagrammes (étoile à cinq branches)
Dimensions :
- Diamètre de la base (Mesurée / intégral) : 14,1 centimètre(s)
- Épaisseur, Paroi (Mesurée / intégral) : entre 0,4 et 1,1 centimètre(s)
- Épaisseur, Fond (Estimée / intégral) : entre 0,8 et 1 centimètre(s)
- Hauteur, Base (Mesurée / subsistant) : 8,6 centimètre(s)
Intégrité :
Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
8
Numéro de l'objet :
- CARQ : 15
- Numéro archéologique : EdBt-3-7311
- Numéro précédent : EdBt-3:7434
- Numéro précédent : EdBt-3:7406
- Numéro précédent : EdBt-3:7339
- Numéro précédent : EdBt-3:7312
- Numéro précédent : EdBt-3:7311
- Numéro précédent : EdBt-3-2013-SA-C32
- Numéro précédent : EdBt-3-2013-SA-C3-C4
- Numéro précédent : EdBt-3:7471
- Numéro précédent : EdBt-3:7543
- Numéro précédent : EdBt-3:7326
Discipline :
- Archéologie historique
Altérations :
-
• Bouillonnure (Cuisson de fabrication) : Glaçure intérieure
Des bouillonnures sont visibles dans la glaçure de la paroi intérieure dû à la chaleur lors de la fabrication.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Les fragments de cruche ou de jarre appartiennent à un récipient fait d'une pâte rougeâtre et couvert d'une glaçure ferrugineuse sur la surface intérieure. Il est destiné soit au transport de liquides, soit à la mise en conserve et au transport d'aliments confits, en saumure ou conservés autrement dans un liquide. La paroi intérieure vernissée rend l'objet étanche, ce qui facilite la conservation d'aliments liquides ou semi-liquides, quoique l'application de la glaçure ne soit pas très uniforme. Le rebord et une grande partie du corps de la cruche ou de la jarre sont manquants, mais les fragments restants permettent d'estimer que le volume du récipient est de plus d'un litre. Le petit col étranglé permet de fermer la cruche ou la jarre au moyen d'une corde ou d'une autre attache. Fabriqué dans un atelier potier en Europe, fort probablement en Espagne ou en France, au XVIe ou au début du XVII siècle, cet objet est apporté à Petit Mécatina à bord d'un navire de pêche basque.
Typologiquement, la pâte et la glaçure associent cet objet aux trois réchauds et à un pot cylindrique retrouvés dans le même contexte archéologique. Il est fort probable que ces objets ont une provenance commune, mais leur véritable origine n'est pas encore connue. Une analyse physico-chimique des objets ou la découverte d'un site de production pourront éventuellement apporter des précisions. L'épaule de cette cruche ou jarre porte des marques personnalisées, soit deux pentagrammes incisés, dont un est partiellement conservé. Ces marques sont présentes sur plusieurs objets à pâte rougeâtre du site, dont les réchauds.
Le récipient, jeté par-dessus bord d'un navire, est trouvé en 2013 dans un dépôt stratifié subaquatique à l'extrémité nord de deux grands monticules de pierres de lest, SP-4 et SP-6. Le même secteur de fouille livre une panoplie d'autres objets, dont de nombreuses céramiques, comportant trois réchauds et des fragments d'une jarre ou d'un pot cylindrique de la même production, des jarres à olives ibériques, des écuelles en majolique aragonaise, des marmites et d'autres objets. Des pièces de barriques et des déchets de bois témoignant du travail des tonneliers et des charpentiers y sont aussi découverts, de même que des restes alimentaires variés, des récipients en bois, un anneau de vannerie, un manche de couteau, des fragments de chaussures, des perles de chapelet en matériaux variés, une coquille de pétoncle géant, des cendrées ou chevrotines et une balle de mousquet ainsi que des déchets liés à la fabrication sur place de ces munitions, une ancre de petite embarcation, des tuiles à toiture et des pierres de lest. Plusieurs os de baleine et de morue trouvés sur le site confirment la poursuite de ces cétacés et les activités de pêche par les Basques à Petit Mécatina.
À Petit Mécatina, les divers types de récipients faits en pâte rougeâtre sont découverts presque exclusivement dans les dépôts subaquatiques. Ils semblent être surtout utilisés à bord des navires et très peu sur le site terrestre, ce qui n'est pas le cas pour les marmites à fond arrondi en pâte chamois et la vaisselle de service à pâte plus ou moins blanchâtre en provenance de la région de Bilbao, retrouvées en quantité importante dans les deux types de contexte. Cette distinction pourrait être liée au statut des utilisateurs. Les marques incisées sur certains des objets peuvent être des marques de propriété identifiant soit des propriétaires, soit des groupes de personnes ou des individus à l'usage desquels ils sont destinés.
Le pentagramme est un symbole important à significations multiples utilisé par plusieurs civilisations. Il avait aussi des significations chrétiennes et fut plus tard associé à l'imagerie franc-maçonnique. Le pentagramme gravé sur un bol en bois datant également du XVIe siècle, retrouvé dans l'épave du Mary Rose, pourrait être un symbole de protection ou de bonne fortune. Représentant les cinq sens, il pourrait aussi évoquer la bonne santé.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Les fragments de cruche ou de jarre font partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'ils représentent un récipient unique découvert à l'île du Petit Mécatina. Le type de céramique est associé aux trois réchauds retrouvés dans le même contexte et, comme eux, le récipient porte des marques d'identification incisées.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
EdBt-3 |
Références
Notices bibliographiques :
- FITZHUGH, William W. et Erik PHANEUF. The Gateways Project 2013. Land and Underwater Excavations at Hare Harbour and Brador. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Smithsonian Institution/Université de Montréal/Artic Studies Center, 2014. 126 p.
- GARDINER, Julie, Rosemary WEINSTEIN et Robin WOOD. « Official Issue or Personal Possession ? ». GARDINER, Julie, dir. et Michael J. ALLEN. Before the Mast : Life and Death Aboard the Mary Rose. Archaeology of the Mary Rose, 4. Portsmouth, The Mary Rose Trust, 2005, p. 489-496.