Ministère de la Culture et des Communications
Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Tarsométatarse de coq

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Os de coq
  • Os de poulet

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1530 – 1620 (Contexte archéologique)
  • 2001 – 2013 (Intervention archéologique)
  • 2012‑08 (Découverte)

Classification :

  • Bien archéologique > Écofacts > Animaux

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

Le tarsométatarse de coq est un os presque complet de la patte droite d'un poulet, trouvé dans un dépôt subaquatique datant du XVIe ou du début du XVIIe siècle. Il s'agit d'un reste alimentaire. L'os porte la trace d'un ergot. Le tarsométatarse mesure 7,0 cm de longueur et entre 0,35 cm et 1,2 cm de largeur.

Provenance archéologique :

  • EdBt-3 > Numéro de catalogue 6527b

Culture :

  • Basques

Fonctions / usages :

Le tarsométatarse de coq est un reste alimentaire. Il montre que les Basques ont probablement apporté des poulets vivants à bord du navire. Puisqu'il s'agit d'un mâle, il ne pouvait pas pondre d'oeufs et était vraisemblablement destiné à la consommation.

Lieu de production :

  • Europe

Matériaux :

  • Matières organiques - solides stables (Os)

Dimensions :

  • Largeur (Mesurée / subsistant) : entre 0,35 et 1,2 centimètre(s)
  • Longueur (Mesurée / subsistant) : 7 centimètre(s)

Intégrité :

Objet complet (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 15
  • Numéro archéologique : EdBt-3-6527b
  • Numéro précédent : EdBt-3:6527
  • Numéro précédent : EdBt-3:6527b

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le tarsométatarse de coq provient possiblement d'un poulet vivant transporté sur un baleinier ou un navire de pêche basque au cours du XVIe ou au début du XVIIe siècle. Il s'agit d'un os de la patte droite d'un animal qui est muni d'un ergot, ce qui indique qu'il s'agit d'un mâle. Puisqu'il n'y a aucune mention indiquant que la volaille ait été apportée sous forme de viande en saumure, ce coq a vraisemblablement été amené vivant afin de fournir de la viande fraîche pour un repas. L'os fait probablement partie de restes de table jetés par-dessus bord du navire ancré dans l'anse du Petit Mécatina. Le tarsométatarse est un os de pied que l'on ne retrouve que chez les oiseaux. Sur la terre ferme, très peu d'ossements d'animaux se sont conservés et les os mis au jour datent la plupart du temps de périodes d'occupation du site plus tardives.

L'avitaillement des baleiniers et des navires de pêche basques de l'époque prévoit suffisamment de provisions pour nourrir l'équipage pendant toute la durée du voyage de pêche, qui peut s'étaler sur plusieurs mois. Mais en raison des besoins de conservation à long terme, les provisions comportent avant tout des denrées sèches ou des aliments en saumure. Elles comprennent surtout du biscuit, du pain très sec soumis à une longue cuisson, de la viande, du poisson salé ou séché, des fèves et des pois secs, de l'huile ou du beurre, du vinaigre, des graines de moutarde et du sel. Il peut y avoir de la farine, du pain frais et de l'ail ainsi que des provisions de bouche personnelles apportées par l'équipage, tels du fromage, des raisins, des amandes ou du vin. Les fouilles révèlent aussi la présence de coquilles de noix de Grenoble et de noisettes, des noyaux de prunes et de cerises parmi les restes alimentaires jetés sur les lieux de pêche. Pour boire, il y a du vin, du cidre et de l'eau.

Après plusieurs semaines, voire plusieurs mois, d'un régime alimentaire très limité, monotone et plutôt sec et très salé, les membres de l'équipage des navires apprécient la nourriture fraîche devenue accessible. Ils pratiquent la chasse au gibier, aux oiseaux, à la petite faune terrestre et même aux mammifères marins, ainsi que la pêche de poissons autres que la morue. Les ossements identifiés proviennent d'une grande variété d'espèces. Des cendrées ou chevrotines et des balles fabriquées sur les bateaux sont aussi trouvées sur le site.

Le tarsométatarse de poulet est trouvé en 2012 dans un sondage subaquatique situé au nord des grands monticules de pierres de lest SP-4 et SP-6. Il semble que malgré leur arrivée au port de destination et leurs nombreuses activités de chasse, les pêcheurs continuent à consommer la viande apportée d'Europe. Ce secteur de fouille livre une panoplie d'objets, dont de nombreuses céramiques tels trois réchauds, des pots ou marmites, des jarres à olives ibériques et des écuelles en majolique aragonaise. Des pièces de barriques et des déchets de bois témoignant du travail des tonneliers et des charpentiers y sont aussi découverts, de même que des restes alimentaires variés, des récipients en bois, un anneau de vannerie, un manche de couteau, des fragments de chaussures, des perles de chapelet, une coquille de pétoncle géant, des chevrotines et une balle de mousquet ainsi que des déchets liés à la fabrication sur place de ces munitions, une ancre de petite embarcation, des tuiles à toiture et des pierres de lest. Plusieurs os de baleine et de morue trouvés sur le site confirment la poursuite de ces cétacés et les activités de pêche par les Basques à PetitMécatina. Plusieurs autres os de la sous-famille des phasianinés, soit de poulet domestique ou de faisan de Colchide, donc de volaille européenne, sont d'ailleurs identifiés parmi la collection de restes fauniques provenant des fouilles subaquatiques de l'île du Petit Mécatina.

Des analyses ostéologiques des restes fauniques retrouvés sur le site sont réalisées en 2014 et permettent d'identifier les espèces animales exploitées.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Le tarsométatarse de coq fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il représente un exemple de viande faisant partie des provisions apportées et consommées par les pêcheurs basques venus au Canada durant le XVIe et le début du XVIIe siècle. Sa particularité réside dans le fait que le coq était probablement une volaille amenée vivante et donc nourrie durant le voyage.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    EdBt-3      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • BARKHAM, Michael M. « Aspects de la vie à bord des navires basques espagnols au XVIe siècle, notamment par référence aux expéditions de pêche de la baleine dans les eaux de Terranova ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 49-72.
    • DICKNER, Denis et Laurier TURGEON. « Contraintes et choix alimentaires d'un groupe d'appartenance : les marins-pêcheurs français à Terre-Neuve au XVIe siècle ». Canadian Folklore Canadien. Vol. 12, no 2 (1990), p. 53-68.
    • FITZHUGH, William W. The Gateways Project 2012. Land and Underwater Excavations at Hare Harbor, Petit Mecatina and Little Canso Island. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Smithsonian Institution/Université de Montréal/Artic Studies Center, 2013. 50 p.
    • Ostéothèque de Montréal et Claire ST-GERMAIN. « Analyse des restes fauniques du site Petit Mécatina 3/Hare Harbor 1 (EdBt-3), Basse-Côte-Nord, Québec, Canada (saisons de fouilles 2003 à 2012) et Rapport synthèse des saisons de fouilles 2001 à 2012 ». FITZHUGH, William W. et Erik PHANEUF. The Gateways Project 2013. Land and Underwater Excavations at Hare Harbour and Brador. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Smithsonian Institution/Université de Montréal/Artic Studies Center, 2014, p. 223-263.
    • PROULX, Jean-Pierre. « Les méthodes, la technologie et l'organisation asques de la pêche de la baleine au XVIe siècle ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 44-100.

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