Semelle de chaussure
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Semelle d'usure
- Semelle de brodequin
- Semelle de chaussure à trépointe
- Semelle extérieure
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- 1530 – 1620 (Importation)
- 2001 – 2013 (Intervention archéologique)
- 2012‑08 (Découverte)
Classification :
- Bien archéologique > Objets personnels > Habillement : chaussure
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
La semelle de chaussure est un objet associé à l'habillement fabriqué entre le deuxième tiers du XVIe siècle et 1620 environ. Conçue probablement pour un pied droit, la semelle incomplète présente des trous de couture sur le pourtour et son extrémité est arrondie. La longueur de la semelle atteint 24,4 cm et la largeur varie entre 4,5 cm et 8,5 cm.
Provenance archéologique :
- EdBt-3 > Numéro de catalogue 6771
Culture :
- Basques
Fonctions / usages :
La semelle de chaussure fait partie d'un vêtement qui sert à couvrir et à protéger les pieds du froid, de l'humidité, de la saleté et des blessures.
Lieu de production :
- Europe
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Assemblé
- Coupé
- Cousu à la main
Matériaux :
- Matières organiques - solides souples (Cuir)
Dimensions :
- Largeur (Mesurée / subsistant) : entre 4,5 et 8,5 centimètre(s)
- Longueur (Mesurée / subsistant) : 24,4 centimètre(s)
Intégrité :
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 15
- Numéro archéologique : EdBt-3-6771
- Numéro précédent : EdBt-3 TPC3-1
- Numéro précédent : EdBt-3:6771
Discipline :
- Archéologie historique
Altérations :
-
• Craquelures : Partout sur l'objet
Les rebords de la semelle sont largement manquants et il y a quelques déchirures et craquelures. -
• Déchirure : Partout sur l'objet
Les rebords de la semelle sont largement manquants et il y a quelques déchirures et craquelures.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La semelle de chaussure provient d'une chaussure à trépointe, probablement un brodequin, fabriquée entre le deuxième tiers du XVIe siècle et 1620 environ. Vraisemblablement conçue pour un pied droit, la semelle a des extrémités larges et arrondies. Les trous présents sur le pourtour indiquent qu'elle était cousue à la chaussure. À cette époque, le fil utilisé pour coudre les chaussures est habituellement du chanvre ou du lin.
Les brodequins détiennent plusieurs avantages par rapport aux souliers « cousus retournés », également retrouvés dans les stations baleinières basques : la présence d'une semelle intérieure et d'une semelle extérieure, l'utilisation d'un cuir plus épais en raison du procédé d'assemblage qui permet de garder la chaussure toujours à l'endroit, et la possibilité de confectionner des chaussures plus élevées, remontant jusqu'à la cheville.
Selon des listes d'équipement de voyages de pêche, les Basques apportent de trois à six paires de chaussures et une paire de bottes. À Red Bay au Labrador, un grand nombre des fragments de chaussures sont trouvés dans la partie arrière de l'épave du San Juan, indiquant l'emplacement des logements sous le pont supérieur. Par contre, plusieurs chaussures complètes sont aussi trouvées dans la partie avant du navire, sous le premier pont. Cet endroit est peu accessible une fois la cargaison de barriques d'huile de baleine embarquée, mais il semble que des tablettes placées entre les allonges à cet endroit sont utilisées pour y ranger des effets personnels.
Jetée ou perdue dans l'anse, cette semelle de chaussure déchirée, craquelée et trouée est retrouvée dans un contexte subaquatique basque à l'île du Petit Mécatina en 2012 entre deux monticules de pierres de lest. La couche associée à cette semelle renferme également trois réchauds, des fragments d'une jarre ou d'un pot cylindrique, des jarres à olives de terre cuite grossière ibérique, des écuelles en majolique aragonaise, des marmites, des pièces de barriques et des déchets de bois témoignant du travail des tonneliers et des charpentiers, beaucoup de restes alimentaires variés, des récipients en bois, un anneau de vannerie, un manche de couteau, des fragments de chaussures, des perles de chapelet en matériaux variés, une coquille de pétoncle géant, des cendrées ou chevrotines, une balle de mousquet et des résidus associés à la fabrication de ces munitions, une ancre de petite embarcation, des tuiles à toiture et des pierres de lest. En outre, des ossements de baleine et de morue témoignent de la chasse aux cétacés et des activités de pêche par les Basques à l'île du Petit Mécatina.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La semelle de chaussure fait partie de la collection de référence archéologique du Québec parce qu'elle témoigne de l'habillement des pêcheurs basques aux XVIe et XVIIe siècles.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
EdBt-3 |
Références
Notices bibliographiques :
- DAVIS, Stephen. « Les chaussures ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 139-207.
- FITZHUGH, William W. The Gateways Project 2012. Land and Underwater Excavations at Hare Harbor, Petit Mecatina and Little Canso Island. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Smithsonian Institution/Université de Montréal/Artic Studies Center, 2013. 50 p.