Fragments de marmite
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Fragments de marmite globulaire
- Fragments de pot à cuire
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- 1530 – 1620 (Importation)
- 2001 – 2013 (Intervention archéologique)
- 2012‑08 (Découverte)
Classification :
- Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
Les fragments de marmite proviennent d'un objet servant à la préparation et à la conservation des aliments qui est probablement fabriqué au XVIe ou au début du XVIIe siècle. Les fragments de terre cuite grossière de couleur chamois grisâtre forment la partie supérieure d'une marmite au col étranglé et au rebord cannelé évasé. Le diamètre à l'ouverture est estimé à 18 cm.
Provenance archéologique :
- EdBt-3 > Numéro de catalogue 6175
Culture :
- Basques
Fonctions / usages :
La marmite sert généralement à la cuisson des aliments. Sa forme aux courbes ininterrompues et son fond plat avec sa paroi très mince se prêtent à une cuisson directe au feu. Elle peut ainsi être suspendue directement au-dessus d'un foyer. Dans les stations de pêche, ce type de pot à cuire servait probablement à la préparation des repas quotidiens.
Lieu de production :
- Europe
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Assemblé
- Coupé
- Cuit
- Lissé
- Séché
- Tourné
Matériaux :
- Céramique - terre cuite grossière (commune) (Chamois micacée)
Technique de décoration :
- Appliqué
- Moleté
Motif décoratif :
- Géométrique
Représentation iconographique :
- Losange
Décor :
Certains fragments conservés présentent trois bandes verticales décoratives appliquées, rehaussées d'un motif de losanges en relief réalisé à la molette.
Dimensions :
- Diamètre extérieur, Rebord (Estimée / intégral) : 17 centimètre(s)
- Épaisseur, Paroi (Mesurée / intégral) : entre 0,3 et 0,7 centimètre(s)
Intégrité :
Objet complet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
26
Numéro de l'objet :
- CARQ : 15
- Numéro archéologique : EdBt-3-6175
- Numéro précédent : EdBt-3:6197
- Numéro précédent : EdBt-3:6196
- Numéro précédent : EdBt-3:6194
- Numéro précédent : EdBt-3:6193
- Numéro précédent : EdBt-3:6192
- Numéro précédent : EdBt-3:6191
- Numéro précédent : EdBt-3:6190
- Numéro précédent : EdBt-3:6188
- Numéro précédent : EdBt-3:6187
- Numéro précédent : EdBt-3:6185
- Numéro précédent : EdBt-3:6184
- Numéro précédent : EdBt-3:6183
- Numéro précédent : EdBt-3:6182
- Numéro précédent : EdBt-3:6181
- Numéro précédent : EdBt-3:6178
- Numéro précédent : EdBt-3:6176
- Numéro précédent : EdBt-3:6177
- Numéro précédent : EdBt-3:6288
- Numéro précédent : EdBt-3:6280
- Numéro précédent : EdBt-3:6236
- Numéro précédent : EdBt-3:6210
- Numéro précédent : EdBt-3:6203
- Numéro précédent : EdBt-3-2012-A8-C3
- Numéro précédent : EdBt-3:6175
- Numéro précédent : EdBt-3:6198
- Numéro précédent : EdBt-3:6202
- Numéro précédent : EdBt-3:6199
Discipline :
- Archéologie historique
Altérations :
-
• Brûlure : Sur les fragments
Des traces de suie grisâtres sont visibles sur les deux parois, elles témoignent de l'utilisation de la marmite.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Ces fragments de marmite de grande taille de terre cuite grossière à pâte micacée sans glaçure proviennent d'un objet probablement fabriqué en Espagne ou en France au XVIe ou au début du XVII siècle. Ce type de marmite constitue avec les tuiles à toiture un excellent marqueur chronologique et culturel associé aux stations baleinières basques du XVIe siècle. La provenance exacte de ces marmites, populaires auprès des pêcheurs basques du XVIe siècle, demeure imprécise. Plusieurs origines en France et en Espagne sont proposées, mais seules des études physico-chimiques sur les marmites elles-mêmes ou la découverte d'un site de production pourront éventuellement le préciser. Malgré la morphologie très similaire des pots retrouvés dans les stations baleinières basques du Québec et du Labrador, des différences plus ou moins marquées dans le matériau utilisé à leur fabrication ainsi que dans les décors qui les rehaussent s'observent entre les marmites. Ces importantes variations suggèrent l'existence de plusieurs centres de production.
La forme aux courbes ininterrompues de la marmite ainsi que sa paroi mince et régulière font en sorte qu'elle se prête parfaitement à une exposition directe au feu. Ces caractéristiques permettent une bonne répartition de la chaleur pendant la cuisson. Le col et le rebord plus épais permettent en outre de la suspendre au-dessus d'un foyer. Des traces de suie grisâtres sont visibles sur les deux parois, témoignant de l'utilisation de la marmite. Une aire de cuisine basque est d'ailleurs identifiée sur le site terrestre de l'île du Petit Mécatina, où plusieurs petits foyers et une quantité importante de vaisselle culinaire et de service sont mis au jour en 2009. Plusieurs de ces marmites ont aussi été découvertes lors des fouilles subaquatiques.
Cette marmite est apportée à l'île du Petit Mécatina à bord d'un navire de pêche basque. Ses fragments sont trouvés à l'été 2012 dans un dépôt perturbé au sud de l'entrée d'une maison inuite postérieure à l'occupation basque. D'autres céramiques de la période basque ainsi qu'une grande quantité de tuiles à toiture se trouvent dans le même dépôt. Il est ainsi possible qu'une structure basque soit présente à proximité. Des artéfacts préhistoriques ainsi que des fragments de bouteilles, de pipes à fumer et de perles de verre datant d'une présence française plus tardive sont aussi trouvés dans ce secteur.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Les fragments de marmite font partie de la collection archéologique de référence du Québec parce que l'objet présente une bonne intégrité malgré sa grande fragmentation.
Ces fragments provenant du site terrestre permettent d'établir des corrélations avec les contextes archéologiques subaquatiques ainsi que d'autres aires de fouille sur la terre ferme. Ce rôle justifie derechef son intégration à la collection archéologique de référence du Québec.
Enfin, la pâte céramique dont les tessons sont formés est très grossière en comparaison avec les autres objets de ce type.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
EdBt-3 |
Références
Notices bibliographiques :
- FITZHUGH, William W. The Gateways Project 2012. Land and Underwater Excavations at Hare Harbor, Petit Mecatina and Little Canso Island. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Smithsonian Institution/Université de Montréal/Artic Studies Center, 2013. 50 p.
- FITZHUGH, William W., Anja HERZOG, Brenna MCLEOD et Sophia PERDIKARIS. « Ship to Shore: Inuit, Early Europeans, and Maritime Landscapes in the Northern Gulf of St. Lawrence ». FORD, Ben, dir. The Archaeology of Maritime Landscapes (When the Land Meets the Sea). New York, Springer, 2011, p. 99-128.
- GUSSET, Gérard. « La poterie commune et le grès des sites subaquatique et terrestre à Red Bay ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 51-120.
- HERZOG, Anja. « L’Île du Petit Mécatina sur la Basse-Côte-Nord du Québec - résultats préliminaires des analyses céramiques d’un site voué aux activités de pêche saisonnière dans le Golfe du Saint-Laurent entre le XVIe et le XVIIIe siècle ». PENDERY, Steven R. et Fabienne RAVOIRE. Migrations, transferts et échanges de part et d'autre de l'Atlantique. Histoire et Archéologie des XVIe et XVIIe siècles. Québec, Éditions du CTHS, 2011, p. 121-141.
- ORTON, Clive, Paul TYERS et Alan VINCE. Pottery in Archaeology. Cambridge, Cambridge University Press, 1993. 269 p.
- PETRUCCI, Jean Ferdinand. Les poteries et les potiers de Vallauris 1501-1945. École des hautes études en sciences sociales, 1999. s.p.
- RICE, Prudence M. Pottery Analysis: A Sourcebook. Chicago, University of Chicago Press, 1987. 559 p.