Fragments de jarre à olives
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Fragments d'amphore
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- 1530 – 1610 (Datation des artéfacts associés au même contexte)
- 1560 – 1620 (Contexte archéologique)
- 1560 – 1620 (Importation)
- 1560 – 1800 (Typologie)
- 2001 – 2013 (Intervention archéologique)
- 2012‑08 (Découverte)
- 2013‑08 (Découverte)
Classification :
- Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Contenant
- Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
Les fragments de jarre à olives proviennent d'un objet servant à entreposer et à transporter des denrées liquides ou solides comme le vin, l'huile ou les olives. Elle aurait été fabriquée entre le milieu du XVIe et la fin du XVIIIe siècle. Les six fragments retrouvés permettent de reconstituer la jarre de sa base pointue jusqu'à la courbure de l'épaule. La hauteur maximale conservée est de 23 cm, le diamètre du corps en son centre est de 22 cm et l'épaisseur de la paroi varie entre 0,7 et 1,1 cm.
Provenance archéologique :
- EdBt-3 > Numéro de catalogue 6567
Culture :
- Basques
Fonctions / usages :
Les jarres à olives ibériques servent à l'entreposage et au transport maritime de liquides ou de solides, alimentaires ou autres. Elles servent notamment à transporter le vin, l'huile d'olive, le vinaigre, le miel, les olives entières, les haricots, les amandes et les câpres, mais aussi le goudron et la poudre à canon.
Lieu de production :
- Europe > Espagne > Andalousie > Séville
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Assemblé
- Cuit
- Façonné
- Lissé
- Tourné
Matériaux :
- Céramique - terre cuite grossière (commune) (Ibérique sans glaçure)
Dimensions :
- Diamètre extérieur, Panse (Estimée / intégral) : 22 centimètre(s)
- Épaisseur, Paroi (Mesurée / intégral) : entre 0,7 et 1,1 centimètre(s)
- Hauteur (Mesurée / subsistant) : 23 centimètre(s)
- Hauteur (Estimée / intégral) : 28 centimètre(s)
Intégrité :
Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
6
Numéro de l'objet :
- CARQ : 15
- Numéro archéologique : EdBt-3-6567
- Numéro précédent : EdBt-3:7663
- Numéro précédent : EdBt-3:7658
- Numéro précédent : EdBt-3:7627
- Numéro précédent : EdBt-3:7626
- Numéro précédent : EdBt-3:6567
- Numéro précédent : EdBt-3-2012-SA-C4
- Numéro précédent : EdBt-3-2012-SA-C3-C4
- Numéro précédent : EdBt-3:7634
Discipline :
- Archéologie historique
Altérations :
-
• Tache : Paroi extérieure
Une tache noirâtre se situe sur le haut du corps, près de l'épaule. -
• Érosion : Paroi extérieure
La surface extérieure du corps est très abîmée, elle s'est feuilletée et est devenue irrégulière. -
• Érosion : Paroi extérieure.
La paroi extérieure est blanchâtre car elle a subi une décoloration dû à l'érosion lors de son séjour marin.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La jarre à olives ibérique est fabriquée dans le sud de l'Espagne, dans la région de Séville en Andalousie. Des jarres de forme très similaire sont aussi produites au Portugal. La pâte utilisée pour la fabrication de ces jarres est très grossière et très poreuse, sa couleur orangée présentant parfois un centre gris. Elle renferme de grandes inclusions minérales et un peu de mica. De forme ovoïde avec une base pointue arrondie, leur fabrication doit se faire en deux temps afin de pouvoir assembler les deux extrémités. Le col et l'ouverture en forme de beignet sont probablement ajoutés à la jarre une fois le corps et sa base montés sur le tour. L'exécution demeure néanmoins rapide, car les sillons de fabrication restent imprimés sur la pâte et la finition se résume à un lissage sommaire.
Issue d'une longue tradition trouvant ses racines dans les amphores méditerranéennes de l'époque gréco-romaine, la fabrication des jarres à olives s'étend du début du XVIe au XIXe siècle. De toute évidence, la forme de ce type de contenant et de son ouverture connaît plusieurs changements durant cette période de quatre siècles. Dès le début du XVIe siècle, ces jarres sont conçues afin de répondre aux besoins des colonies espagnoles. Elles servent alors essentiellement à l'entreposage et au transport maritime d'une grande variété de denrées liquides et solides comme le vin, l'huile d'olive, le vinaigre, le miel, les câpres, les noix, les amandes, les fèves ou les pois chiches. D'autres produits y sont également transportés, tels le goudron ou la poudre à canon. Par ailleurs, ces jarres conviennent parfaitement aux conditions de transport difficiles sur les navires et leur usage se répand largement dans les colonies espagnoles. La forme de la présente jarre est quant à elle précisément associée au transport de l'huile d'olive. Elle a sans doute été apportée à l'île du Petit Mécatina pendant l'occupation du site par les Basques entre 1560 et 1620 environ.
La surface extérieure du corps, feuilletée et irrégulière, est très abîmée. Une tache noirâtre est visible sur le haut du corps, près de l'épaule. De plus, les conditions subaquatiques ont entraîné une décoloration de la paroi extérieure.
Ces jarres sont généralement associées à des contextes archéologiques datant entre 1560 et 1800. À l'île du Petit Mécatina, la présence d'autres objets céramiques anciens associés aux fragments de jarre à olives, notamment la majolique en provenance de Muel, permet d'obtenir une datation plus précise du contexte archéologique dans lequel ils ont été trouvés. Celui-ci se situerait entre 1560 et 1620.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Ces fragments de jarre à olives font partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'ils sont bien conservés et qu'ils témoignent, par comparaison avec une autre jarre trouvée sur le site, de la variété des formats pour ce type de contenant.
En outre, les fragments de jarre ont été trouvés en contexte stratifié et sont associés à des artéfacts de l'occupation basque ancienne.
La jarre a aussi été sélectionnée à des fins d'analyse. Les résultats pourraient clarifier la question de la provenance précise de l'objet.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
EdBt-3 |
Références
Notices bibliographiques :
- AVERY, George E. Pots as Packaging: The Spanish Olive Jar and Andalusian Transatlantic Commercial Activity, 16th-18th Centuries. University of Florida, 1997. 332 p.
- DEAGAN, Kathleen. Artifacts of the Spanish Colonies of Florida and the Caribbean, 1500-1800. Volume 1: Ceramics, Glassware, and Beads. Washington, D.C., Smithsonian Institution Press, 1987. 222 p.
- FITZHUGH, William W. et Erik PHANEUF. The Gateways Project 2013. Land and Underwater Excavations at Hare Harbour and Brador. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Smithsonian Institution/Université de Montréal/Artic Studies Center, 2014. 126 p.
- FITZHUGH, William W. The Gateways Project 2012. Land and Underwater Excavations at Hare Harbor, Petit Mecatina and Little Canso Island. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Smithsonian Institution/Université de Montréal/Artic Studies Center, 2013. 50 p.
- FITZHUGH, William W., Anja HERZOG, Brenna MCLEOD et Sophia PERDIKARIS. « Ship to Shore: Inuit, Early Europeans, and Maritime Landscapes in the Northern Gulf of St. Lawrence ». FORD, Ben, dir. The Archaeology of Maritime Landscapes (When the Land Meets the Sea). New York, Springer, 2011, p. 99-128.
- GOGGIN, John M. The Spanish Olive Jar : An Introductory Study. Yale University Publications in Anthropology, 62. New Haven, Department of Anthropology, Yale University, 1960. 40 p.
- MARKEN, Mitchell W. Pottery from Spanish Shipwrecks, 1500-1800. Gainesville, University Press of Florida, 1994. 264 p.