Maison Magnan-Sansfaçon
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- 1915 (Construction)
Usage :
- Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)
Groupes associés (1)
- Dominicaines de l'Enfant-Jésus (1887 – 1967) - Propriétaire
Inventaires associés (1)
Description
Plan au sol :
Polygonal
Nombre d'étages :
2
Groupement :
Détaché
Saillies :
- Auvent
- Balcon
- Cheminée
- Galerie
- Mât
Toit :
-
Forme : Mansardé
Matériau : Tôle à la canadienne
Porte principale :
- bois, à panneaux et vitrage, à battants
Autre(s) porte(s) :
- bois, à panneaux et vitrage
- contemporaine
Fenêtre(s) :
- Rectangulaire, À guillotine
- Rectangulaire, Contemporaine
Lucarne(s) :
- À pignon
Éléments architecturaux :
- Balustrade en bois
- Boiserie ornementale
- Chambranle
- Corniche à consoles
- Fronton
- Jeu de briques
- Plate-bande
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La maison Magnan-Sansfaçon est construite en 1915. Érigée au sommet d'une petite terrasse qui permet une vue vers la ville de Québec, cette villa pittoresque est située dans le lieu-dit du Petit-Village, une concession faisant partie de l'ancienne seigneurie de Notre-Dame-des-Anges concédée aux Jésuites en 1626. La terre a d'abord été octroyée à un dénommé François Trefflé dit Rotot en 1659 qui y a construit une première maison. La famille Leclerc possède ensuite la terre pendant une bonne partie du 18e siècle. Vers le milieu du 19e siècle, la propriété échoit probablement entre les mains de George Pozer, un marchand et grand propriétaire foncier qui possède quelques fermes à Charlesbourg. À sa mort, survenue en 1848, le gendre de George Pozer, George Alford, hérite de la plus grande partie de sa fortune. Quelques propriétés de Alford au Petit-Village et dans le secteur de l'Auvergne voisin, dont celle sur laquelle sera construite la maison Magnan-Sansfaçon, sont saisies par la justice en 1890 et vendues par le shérif du district de Québec.
En 1899, l'agriculteur Jean Magnan se porte acquéreur de la propriété de sept perches de front par 21 arpents de profondeur, avec les bâtisses qui s'y trouvent. Magnan, son épouse et leurs nombreux enfants s'installent au Petit-Village et logent dans une maison située sur le chemin de même nom (actuelle rue de Nemours). En 1911, Jean Magnan cède la terre à son fils Léon. Celui-ci se fait bâtir une belle demeure en 1915 sur la « butte » qui surplombe le secteur. Avec son plan carré, la maison d'un étage et demi en brique est coiffée d'un toit mansardé à quatre versants et comporte une galerie qui ceinture toute la résidence. Un balcon surmonté d'un toit à l'impériale avec épi ajoute au caractère pittoresque de la maison.
Léon Magnan se marie en 1919 avec Alice Sansfaçon avec qui il partage aussitôt la maison. Le couple s'occupe de la ferme laitière pendant une vingtaine d'années. En 1946, les Sœurs dominicaines de l'Enfant Jésus acquièrent cette propriété. Elles louent la maison pendant quelques années à leur jardinier. Par la suite, les Sœurs entament la subdivision de la propriété, un processus qui culmine avec l'urbanisation du secteur dans les années 1960. La maison Magnan-Sansfaçon s'intègre depuis dans son nouvel environnement urbain.
Évaluation d'inventaire
La maison Magnan-Sansfaçon, implantée au 900, place Pigalle, possède une valeur patrimoniale supérieure qui repose surtout sur son ancienneté, son intérêt historique, son intérêt architectural, son authenticité et sa position.
La maison possède une bonne valeur d'âge et une valeur d'intérêt historique supérieure. En 1911, Jean Magnan cède la terre à son fils Léon. Selon la tradition orale, appuyée par l'Annuaire Marcotte de la Ville de Québec, c'est bien Léon Magnan qui fait construire, en 1915, cette belle demeure de type Second Empire. Il épouse Alice Sansfaçon en 1919. Le couple y dirige une ferme laitière pendant une vingtaine d'années. En 1946, les Soeurs dominicaines de l'Enfant Jésus achètent la propriété et louent la maison à leur jardiner.
La maison présente une valeur architecturale supérieure en raison de sa forte représentativité par rapport à la maison à mansarde issue du courant Second Empire. Possédant un aspect monumental et élaboré, ce style inspiré de la Renaissance française est particulièrement prisé en architecture publique et institutionnelle entre 1870 et 1920. Il est aussi fort en vogue au cours de cette période dans la construction de presbytères et de maisons cossues associées à la bourgeoisie. Ce style se caractérise par l'utilisation d'une toiture mansardée qui possède deux ou quatre versants ou encore une fausse mansarde. L'ornementation est tirée du vocabulaire classique alors que l'abondance des saillies participe à l'effet de monumentalité recherché. Ici, la maison en brique est entourée d'une galerie couverte sur ses quatre côtés. La maison possède une façade principale tournée vers le sud et fait dos à la rue. Un balcon surmonté d'un toit à l'impérial offre un caractère monumental à la demeure.
La maison possède une bonne valeur d'usage. Elle conserve depuis son origine un usage résidentiel. Il s'agit d'une ancienne maison de ferme.
La maison présente une valeur d'authenticité supérieure en raison de la conservation de la plupart de ses composantes traditionnelles malgré quelques interventions réversibles qui ont modifié son état d'origine. Parmi les éléments anciens ou traditionnels qui ont été conservés, on remarque le revêtement de la toiture de tôle à la canadienne pour la maison et en tôle à baguettes pour l'auvent de la galerie, le revêtement des murs en brique, les lucarnes à pignon, la galerie pourtournante sur quatre façades, les colonnes moulurées ainsi que le balcon surmonté d'un toit à l'impérial et d'un mât. Les fenêtres à battants en bois à grands carreaux ont été remplacées par un modèle à manivelle.
La maison possède une bonne valeur de position. Elle est située à deux pas de la Villa Saint-Vincent. Bien que son milieu de villégiature et agricole ait changé, elle est située en bordure de la place Pigalle et de l'avenue de la Villa-Saint-Vincent. Le quartier banlieusard se développe surtout dans les années 1980 autour de la maison.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Charlesbourg
Adresse :
- 900, place Pigalle
Références
Notices bibliographiques :
- GAGNON, Madeleine. Le petit-village d’autrefois : Beauport, Charlesbourg, Giffard : du XVIIe au XXe siècle.. s.l. Madeleine Gagnon, 2012. 367 p.
- VILLENEUVE, Cécile. Charlesbourg, son histoire. Charlesbourg, 2000. s.p.