Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Maison Luc-Pelletier-Fils

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • après 1883 – avant 1920 (Construction)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Personnes associées (2)

Inventaires associés (1)

Images

Description

Plan au sol :

Rectangulaire

Nombre d'étages :

2

Groupement :

Détaché

Saillies :

  • Auvent
  • Cheminée
  • Galerie

Toit :

  • Forme : Mansardé
    Matériau : Tôle profilée

Porte principale :

  • bois, à panneaux et vitrage

Autre(s) porte(s) :

  • bois, à panneaux
  • contemporaine

Fenêtre(s) :

  • Rectangulaire, À guillotine

Lucarne(s) :

  • À pignon

Éléments architecturaux :

  • Boiserie ornementale
  • Chambranle
  • Corniche à consoles
  • Plate-bande

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Cette maison se trouve sur le lot 474 qui appartient en 1873 et jusqu'en 1883 à Godefroy Tremblay père et fils qui sont alors propriétaires d'un petit moulin à scie et à farine situés en contre-bas du terrain, près de la rivière Jaune. Le lot et les moulins sont achetés en 1883 par Jean-Baptiste Pelletier, menuisier, et Luc Pelletier, cultivateur, qui font probablement construire cette maison peu de temps après leur acquisition, assurément entre 1883 et 1920. Ceux-ci sont originaires de Saint-Roch-des-Aulnaies et viennent s'établir vers 1882 dans le secteur de Rivière-Jaune, alors considéré comme un petit hameau agro-forestier.

Luc Pelletier transforme le moulin à scie et à farine des Tremblay en une exploitation de plus grande envergure. Entre 1882 et 1905, cette entreprise spécialisée dans la production de divers produits en bois (bardeau, moyeux de roues, manches de haches, pelles, boîtes à cigares) connait un franc succès et en vient à occuper une place prépondérante dans l'économie locale en devenant le plus grand employeur de Notre-Dame-des-Laurentides. La compagnie emploie notamment une trentaine d'hommes à l'année longue, des ouvriers forestiers recrutés dans les régions de Lac-Beauport, Charlesbourg et Stoneham, achète le bois coupé par les cultivateurs des environs et est pourvue d'une douzaine de bâtiments (moulin à bardeaux, fabrique de produits en bois, magasin général, entrepôt). L'entreprise et les deux maisons des Pelletier (21085 et 21105, Boulevard Henri-Bourassa) sont éclairées par l'électricité produite par une turbine placée au sous-sol des bâtiments de la compagnie. Il s'agit fort probablement des premiers bâtiments de Notre-Dame-des-Laurentides à être pourvus d'un système électrique. Luc Pelletier est le premier maire de Notre-Dame-des-Laurentides de 1910 à 1917, en plus d'occuper la fonction de maitre de poste de Rivière-Jaune (Notre-Dame-des-Laurentides) de 1898 à 1920. Incendié en 1905, le complexe industriel de Pelletier est aussitôt reconstruit mais sur une échelle plus modeste.

La maison est habitée par Luc Pelletier fils, alias « Ti-Noir ». Né en 1887, il est le premier enfant de Georgianna Bédard et de Luc Pelletier père, mariés en 1886. Luc Pelletier fils a travaillé dans la compagnie paternelle en s'occupant notamment du magasin général de la compagnie et du bureau de poste de Notre-Dame-des-Laurentides, de 1920 à 1922, qui était localisé dans l'un des bâtiments de l'entreprise paternelle.

Le dentiste Joseph-Élysée Laforest acquiert le terrain avec cette maison et sa voisine en 1927. Ce dentiste est reconnu internationalement pour ses connaissances et ses recherches dans l'industrie de la fourrure. Avec l'établissement d'une renardière à l'arrière de la propriété au début des années 1930, il met cette maison à la disposition de Licord Tremblay et sa famille, venue de Baie-Saint-Paul, pour y travailler. La maison reste la propriété des Laforest de 1927 à 1970.

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Évaluation d'inventaire

  • Inventaire patrimonial de l'arrondissement de Charlesbourg de la ville de Québec, à l'extérieur du site patrimonial déclaré de Charlesbourg (2018)
    Ville de Québec


  • La maison Luc-Pelletier-Fils, implantée au 21073, boulevard Henri-Bourassa, possède une valeur patrimoniale supérieure qui repose surtout sur son âge, son intérêt historique, son architecture et son authenticité.

    La maison possède une valeur d'âge et un intérêt historique supérieurs. Elle se trouve sur le lot 474 qui appartient en 1873 et jusqu'en 1883 à Godefroy Tremblay père et fils qui sont alors propriétaires d'un petit moulin à scie et à farine situés en contre-bas du terrain, près de la rivière Jaune. Le lot et les moulins sont achetés en 1883 par Jean-Baptiste Pelletier, menuisier, et Luc Pelletier, cultivateur, qui font probablement construire cette maison peu de temps après leur acquisition ou quelques années plus tard, mais assurément entre 1883 et 1920. Luc Pelletier Fils travaillera dans l'entreprise paternelle et habitera cette maison. Le dentiste Joseph-Élysée Laforest, reconnu internationalement pour ses connaissances et ses recherches dans l'industrie de la fourrure, l'acquiert en 1927. Au début des années 1930, il met cette maison à la disposition de Licord Tremblay et sa famille pour y travailler. Laforest réside alors dans la maison voisine sise au 21105, boulevard Henri-Bourassa. La famille Laforest sera propriétaire de ces deux résidences jusqu'autour du début des années 1970.

    La maison possède une valeur architecturale supérieure en raison de sa forte représentativité par rapport au style Second Empire. Possédant un aspect monumental et élaboré, ce style est particulièrement prisé en architecture publique et institutionnelle entre 1870 et 1920. Il est aussi fort en vogue au cours de cette période dans la construction de presbytères et de maisons cossues associées à la bourgeoisie. Ce style se caractérise par l'utilisation d'une toiture mansardée qui possède deux ou quatre versants ou encore une fausse mansarde. Cette demeure partage le même langage architectural que la maison voisine (maison Pelletier-Laforest) avec la toiture mansardée à quatre versants, le revêtement en brique et certains détails ornementaux. Pour cette raison, il est fort probable que ces deux maisons aient été construites au cours d'une même période.

    La maison possède une bonne valeur d'usage. Cette maison conserve depuis son origine un usage résidentiel.

    La maison présente une bonne valeur d'authenticité en raison de la préservation de composantes anciennes ainsi que des interventions de nature réversible qui ont quelque peu modifié son état d'origine. Parmi les éléments anciens conservés, notons les cheminées ouvragées en tôle, les portes en bois, la corniche garnie de consoles, le revêtement en brique avec les platebandes qui coiffent les parties supérieures des ouvertures. Les garde-corps, les fenêtres à guillotine, la tôle profilée de la toiture, la porte de côté en acier, les poteaux de la galerie ont remplacé les composantes d'origine. Une galerie couverte, courant sur deux façades, continue d'embellir la maison. À noter que les fenêtres d'origine du rez-de-chaussée étaient à battants avec imposte. La porte de côté était à panneaux du même modèle que la porte de la façade principale et les brisis étaient revêtus de tôle à la canadienne.

    La maison possède une bonne valeur de position. Bien que son paysage rural d'origine, caractérisé par la présence de champs cultivés, de fermes et de boisés, ait bien changé suite au passage de l'autoroute Laurentienne, à l'implantation de nouvelles demeures et à la disparition progressive des espaces agro-forestiers, elle est toujours située sur son emplacement d'origine, surélevée par rapport à la rue. Elle fait face à une artère achalandée, le boulevard Henri-Bourassa, mais aussi à la rivière Jaune, cachée derrière un apport forestier important. Les arbres matures du site et la montagne, en arrière-plan, contribuent à mettre la maison en valeur. Elle est la voisine d'une demeure qui partage en commun le style et plusieurs composantes architecturales.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Charlesbourg

    Adresse :

    • 21073, boulevard Henri-Bourassa

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • s.a. 75e anniversaire de Notre-Dame-des-Laurentides, 1905-1980. [Charlesbourg], 1980. s.p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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    Gouvernement du Québec

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