Perle
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Perle ronde
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- après 1575 – avant 1600 (Contexte archéologique)
- 2001 (Découverte)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Objets de communication > Moyen d'échange
- Bien archéologique > Objets personnels > Parure
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
La perle ronde de verre, servant aux échanges avec les populations autochtones et à la parure des Européens (bijoux, chapelets, habillement), est fabriquée entre le XVIe et le XIXe siècle. Elle est faite d'une couche de verre noir opaque. Elle est entière et est décorée d'une ligne de glaçure blanche autour de son équateur. L'artéfact mesure 4,3 mm de longueur et 6,1 mm de diamètre.
Provenance archéologique :
- DbEl-9 > Unité de fouille b > Numéro de catalogue 01-2047
Fonctions / usages :
Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures. En plus de ces usages, les Européens s'en servent pour la dévotion (chapelets) et la décoration des intérieurs (guirlandes, chandeliers).
Lieu de production :
- Europe
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Étiré
- Glaçure
Matériaux :
- Verre - verre de couleur (Opaque noir)
Technique de décoration :
- Appliqué
Motif décoratif :
- Linéaire
Décor :
Le décor de la perle a été appliqué au pinceau après sa fabrication complète. Contrairement aux décors habituels des perles faits à partir de verre, il a été réalisé avec une glaçure blanche opaque.
Dimensions :
- Diamètre extérieur (Mesurée / intégral) : 6,1 millimètre(s)
- Longueur (Mesurée / intégral) : 4,3 millimètre(s)
Intégrité :
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 9
- Numéro archéologique : DbEl-9-b-01-2047
- Numéro précédent : DbEl-9b-01-2047
- Numéro précédent : DbEl-9b-01.2047
- Numéro précédent : DbEl-9b-1-2047
- Numéro précédent : DbEl-9-01.2047
- Numéro précédent : DbEl-9-b-01.2047
- Numéro précédent : DbEl-9-01-2047
Discipline :
- Archéologie historique
- Archéologie préhistorique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La perle de verre de type IIb (selon la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972) est fabriquée en Europe entre le XVIe et le XIXe siècle, par étirement. La technique de l'étirement nécessite deux personnes. Une bulle de verre est prise par une canne avec un trou au milieu. Cette bulle est soufflée, puis elle peut être trempée dans du verre fondu pour augmenter son volume ou pour lui ajouter d'autres couleurs. Un deuxième homme met une tige de fer à l'autre extrémité et les deux hommes tirent dans des directions opposées jusqu'à ce que le verre soit au diamètre voulu. Il est possible de torsader le tube de verre pendant l'étirement pour créer un motif, ou encore de faire passer le tube à travers une filière pour imprimer une forme au tube. Le tube est ensuite laissé à refroidir totalement avant d'être coupé en plusieurs morceaux pour obtenir des perles.
Il est aussi possible d'utiliser des moules ou de façonner les perles sur un marbre quand elles ne sont pas encore refroidies. Pour obtenir les formes ovale et ronde, le trou des perles est rempli de sable et de charbon de bois moulu. Placées dans un récipient métallique, les perles sont chauffées en les secouant. Ensuite, elles sont nettoyées et polies dans un sac de son. Cette technique, bien qu'artisanale, permet de fabriquer plusieurs centaines de perles par jour.
Le décor de la perle a été appliqué au pinceau après sa fabrication complète. Contrairement aux décors habituels des perles faits à partir de verre, il a été réalisé avec une glaçure blanche opaque.
Les perles de verre sont utilisées par les Européens au Québec principalement pour les échanges avec les Autochtones, eux-mêmes s'en servant comme monnaie d'échange ou comme parure (bijoux, vêtements, etc.). Les perles de verre sont également arborées par les Européens en Europe et au Québec pour la parure et pour la décoration sous forme de bijoux, de broderies, de décorations sur des chandeliers, etc.
L'artéfact est mis au jour en 2001, sur le site de la rivière Sainte-Marguerite, dans la région du fjord du Saguenay, dans un niveau contenant plusieurs objets datés de la fin du XVIe siècle.
Des analyses physico-chimiques du verre, réalisées en 2016, ont révélé que le verre noir était calcosodique et coloré avec du manganèse, et que la glaçure était opacifiée avec des oxydes d'étain.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La perle fait partie de la collection archéologique de référence du Québec, car elle est représentative du type IIb issu de la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972, avec une décoration faite à la glaçure et non avec du verre. Elle est entière et en bon état de conservation. Elle représente un type de perles produit en Europe entre le XVIe et le XIXe siècle.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve archéologique du Québec
Code Borden
DbEl-9 |
Références
Notices bibliographiques :
- BONNEAU, Adelphine, Karlis KARKLINS et Érik LANGEVIN. « Two Unusual Drawn-Glass Bead Varieties from Quebec ». The Bead Forum: Newsletter of the Society of Bead Researchers. No 69 (2016), p. 4-6.
- KIDD, Martha Ann et Kenneth E. KIDD. « Classification des perles de verre à l'intention des archéologues sur le terrain ». RICK, John H. Travaux d'archéologie du Service des lieux historiques nationaux, 1962-1966. Lieux historiques canadiens : cahiers d'archéologie et d'histoire, 1. Ottawa, Direction des parcs nationaux et des lieux historiques, Ministère des affaires indiennes et du Nord, 1972, p. 47-92.