École no 6
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- 1863 (Construction)
- vers 1920 – (Réaménagement intérieur)
Usage :
- Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)
- Services et institutions (Écoles primaires et secondaires > Écoles de rang)
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
Plan au sol :
Rectangulaire
Nombre d'étages :
1 ½
Groupement :
Détaché
Annexes :
- Remise
Saillies :
- Auvent
- Galerie
Fondations :
- Pierre
Toit :
-
Forme : À deux versants droits retroussés
Matériau : Asphalte, bardeaux -
Forme : À deux versants droits retroussés
Matériau : Tôle profilée
Porte principale :
- contemporaine
Fenêtre(s) :
- Rectangulaire, Contemporaine
Lucarne(s) :
- À pignon
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
L'école no 6 est un immeuble fini de construire ou construit en 1863. Il est situé dans une section au nord de la seigneurie Notre-Dame-des-Anges concédée aux Jésuites au début du 17e siècle. La mise en valeur de cette partie de la seigneurie, dite de la concession ou du village Saint-Pierre, ne débute qu'à la fin du 18e siècle. Le terrain sur lequel est situé l'école se verrait ainsi concédé une première fois vers la fin du 18e siècle à l'agriculteur Jean Villeneuve. Villeneuve, qui possède plusieurs terres, fait sans doute un usage purement agricole de cette terre. En juin 1847, il vend cette terre à Pierre Lévesque dit Lafrance. L'acte de vente ne fait nullement mention de la présence d'une maison.
Souhaitant l'établissement d'une école à la « côte Saint-Pierre », Pierre Lévesque dit Lafrance et son épouse Marguerite Bédard font don d'une petite partie de leur propriété le 28 juin 1863 aux commissaires d'école de la paroisse de Charlesbourg. Trois jours plus tard, les acquéreurs, agissant comme commissaires d'école de la municipalité, signent un marché de construction avec le menuisier Louis Touchette. Ce dernier s'engage, d'ici au 1er août 1863, à « finir et compléter » une maison déjà en partie érigée. Avec l'aide de plusieurs ouvriers, il entend notamment : couvrir la maison « en planche d'un pouce embouvetée », et couvrir le toit « en bardeau de bonne qualité de cèdre », percer deux lucarnes à l'avant, poser un plancher d'épinette, dresser une cloison de séparation au milieu du bâtiment, construire deux escaliers, l'un vers la cave et l'autre vers le grenier, bâtir un perron et un tambour et aménager des fenêtres (croisés) de 24 carreaux. L'ampleur des travaux suggère deux hypothèses : le parachèvement d'un immeuble dont la construction a été entrepris peu de temps auparavant ou la rénovation d'une maison bien mal en point. Dans tous les cas, les travaux sont si importants qu'il n'est pas déraisonnable d'établir la date de construction de l'école no 6 à 1863. Cependant, des sources (notamment le rôle d'évaluation municipale) établissent aux années 1820 la période de construction, à une époque où Jacques Bédard et Josephte Savard auraient habité la maison.
L'école no 6 ouvre vraisemblablement ses portes à l'automne 1863 avec pour voisin immédiat la famille de Pierre Lévesque dit Lafrance et Marguerite Bédard. Dans les années qui suivent, la famille loge d'ailleurs des étudiants. Pendant environ 60 ans, l'immeuble, connu plus tard comme l'école de l'arrondissement no 1, conserve sa fonction éducative. Sa conversion en deux logements remonterait aux années 1920, peu de temps avant que l'ancienne école soit vendue au cultivateur Louis Fortier pour la somme de 310 dollars. Ce dernier la cède dès 1946 au cultivateur Alfred Guénard qui loue les deux logements aménagés dans l'ancienne école. Il en conserve la propriété jusqu'en 1964.
Évaluation d'inventaire
La maison implantée au 490-492, côte Bédard possède une valeur patrimoniale supérieure qui repose sur son ancienneté, son intérêt historique, son intérêt architectural, son usage, son authenticité ainsi que sur sa position.
La maison possède une valeur d'âge et un intérêt historique supérieurs. La construction de ce bâtiment est terminée en 1863 par le menuisier Louis Touchette. Il ouvre ses portes à l'automne 1863 pour servir d'école, notamment aux enfants des secteurs de Rivière-Jaune (Notre-Dame-des-Laurentides) et du Haut-Saint-Pierre. On la connait au commencement sous le nom d'école no 6, puis d'école no 1. Elle est convertie en deux logements au cours des années 1920.
La maison présente une valeur architecturale supérieure en raison de sa représentativité par rapport à la maison néoclassique québécoise. Ce style incorpore des éléments de l'architecture du Régime français et du style néoclassique importé par les Britanniques au lendemain de la Conquête. Elle se répand tout au long du 19e siècle au Québec, particulièrement entre 1830 et 1880, autant dans les régions rurales qu'urbaines. On la reconnait par la symétrie de la composition de la façade, une toiture à deux versants aux versants recourbés et un surhaussement par rapport au sol.
La maison possède une valeur d'usage supérieure. Ayant servi d'école pendant plusieurs décennies pour les enfants des secteurs de Rivière-Jaune (Notre-Dame-des-Laurentides) et du Haut-Saint-Pierre, le bâtiment se classe parmi les derniers exemplaires d'écoles implantées en milieu rural de l'ancienne ville de Notre-Dame-des-Laurentides et de l'arrondissement actuel de Charlesbourg. Aujourd'hui, cette ancienne école sert de résidence privée composée de deux unités d'habitation.
La maison présente une bonne valeur d'authenticité en raison de la conservation de certaines composantes anciennes ainsi que des interventions réversibles qui ont modifié son état d'origine. Parmi les éléments anciens qui ont été conservés, on retrouve toujours une fondation de pierre. Un volume annexe est greffé sur la façade droite, un peu en retrait, en remplacement d'un autre corps d'annexe plus ancien qui était placé cette fois-ci en continuation de la façade principale. Le revêtement d'origine de la toiture, en bardeau de bois, a été remplacé par de la tôle profilée. Les anciennes fenêtres à battants à petits carreaux ont été retirées et on retrouve aujourd'hui des fenêtres à manivelle et à guillotine. Les portes de bois ont été remplacées par des portes modernes. Le revêtement de planches de bois verticales n'apparait plus sur les façades qui sont aujourd'hui recouvertes d'un parement de facture contemporaine. Un auvent vient également recouvrir une galerie qui couvre toute la façade principale alors que des faux volets garnissent les fenêtres. Un clocheton de tôle surmonté d'une croix était autrefois placé à l'extrémité gauche du pignon de la toiture alors qu'une cheminée de brique coiffait l'autre pignon. L'absence de modifications importantes à la volumétrie rectangulaire et à la disposition des ouvertures octroie au bâtiment un excellent potentiel de restauration.
La maison possède une bonne valeur de position. Bien que son paysage rural d'origine ait bien changé, la maison est toujours située près de la côte Bédard, artère reliant Charlesbourg à Lac-Beauport, une route ouverte dès les premières tranches du 19e siècle, et habitée encore aujourd'hui par plusieurs représentants de la famille Bédard. Cette maison, faisant face au sud, comme la majorité des maisons anciennes du secteur, est située sur une parcelle gazonnée, bien pourvue en arbres matures qui mettent la demeure en valeur.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Charlesbourg
Adresse :
- 490, côte Bédard
- 492, côte Bédard