Pot à bec verseur
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Pichet
- Pot à anse
- Pot à eau
Date :
- vers 1750 – (Typologie)
- 1760‑07‑08 (Naufrage)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Objets personnels > Objet de toilette
- Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
Le pot à bec verseur en faïence blanche de grand feu est un récipient utilisé pour transvaser et servir des liquides. L'objet, fabriqué au milieu du XVIIIe siècle, est initialement incomplet et fragmenté, avant d'être restauré et les sections manquantes comblées. Le pot est décoré de fleurs de jasmin peintes en jaune sur la paroi extérieure et sur l'anse. L'artéfact reconstitué mesure 23 cm de hauteur.
Provenance archéologique :
- 2M > Opération 7 > Sous-opération B > Lot 1 > Numéro de catalogue 7
- DaDq-3 > Opération 7 > Sous-opération B > Lot 1 > Numéro de catalogue 7
Contexte archéologique :
- Épave
Fonctions / usages :
Le pot à bec verseur est un récipient utilisé pour transvaser et servir des liquides. Celui-ci pourrait être utilisé pour les soins du corps et serait accompagné d'une cuvette.
Lieu de production :
- Europe > France > Seine-Maritime > Rouen
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Moulé
- Tourné
Matériaux :
- Céramique - terre cuite fine (Faïence blanche)
Technique de décoration :
- Peint
Motif décoratif :
- Floral
- Végétal
Représentation iconographique :
- Jasmin
Décor :
Des décors à la fleur de jasmin sont peints en jaune sur la paroi extérieure du contenant et sur l'anse.
Dimensions :
- Hauteur (Estimée / intégral) : 23 centimètre(s)
Intégrité :
Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 10
- Numéro archéologique : DaDq-3-7B1-7
- Numéro Parcs Canada : 2M7B1-7
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Le pot à bec verseur en faïence est fabriqué au milieu du XVIIIe siècle, car il est orné d'un décor en camaïeu jaune ou ocre qui rappelle les productions de Moustiers des années 1750. Le décor en camaïeu ocre ainsi que le décor floral dit « aux fleurs de jasmin » ou « à la fleur de pomme de terre » sont des spécialités des faïenceries du sud de la France mises au point au cours des années 1740.
Le pot à bec verseur est un récipient utilisé pour transvaser et servir des liquides. Celui-ci servirait plus précisément aux soins du corps, et serait associé à une cuvette ornée d'un décor similaire. Pour son utilisation, le pot est rempli d'eau, qui est ensuite versée dans la cuvette pour la toilette matinale. L'eau provient du puits, lorsqu'il s'en trouve sur la propriété, sinon elle est puisée dans le fleuve. À l'époque de la Nouvelle-France, la toilette quotidienne se résume à laver à l'eau les parties du corps exposées, notamment les mains et le visage. Seule l'élite semble y accorder de l'importance. Il se peut que ce pot soit muni d'un couvercle à l'origine, retenu au moyen d'une charnière en étain reliée à l'anse.
Le pot à bec verseur est emporté sur la frégate corsaire Le Machault, qui quitte Bordeaux le 10 avril 1760. Le navire est sabordé dans la baie des Chaleurs le 8 juillet, et le pot coule avec son épave.
L'artéfact est mis au jour dans les vestiges du navire Le Machault, qui gisent entre 2,5 et 8 m de profondeur dans la rivière Ristigouche, au niveau de la municipalité de Pointe-à-la-Croix en Gaspésie. Le Machault est une frégate française construite en 1757 à Bayonne. Le navire est vendu à deux reprises, la seconde fois à Pierre Desclaux, associé du munitionnaire du Canada, Joseph Cadet. La frégate est armée en 1760 à Bordeaux pour l'expédition de ravitaillement et de sauvetage de la Nouvelle-France. Elle assure l'escorte militaire d'une escadre comportant cinq navires marchands qui transportent 400 soldats et 2 000 tonneaux de vivres et munitions. Le 3 juillet 1760, les Britanniques pénètrent dans l'estuaire de la Ristigouche et de violents combats s'engagent. Après cinq jours de bombardements, la cale du Machault prend l'eau et les munitions manquent. Le commandant français ordonne de saborder le Machault pour éviter que les Britanniques n'en prennent possession. Des fouilles importantes, les premières fouilles subaquatiques d'envergure au Canada, sont réalisées sur l'épave de 1969 à 1972.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Le pot à bec verseur a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'un rare exemple dans les collections archéologiques québécoises de pot à bec verseur qui soit orné d'un décor peint en camaïeu jaune de « fleurs de jasmin » ou « à la fleur de pomme de terre ».
Emplacement
Localisation informelle :
Agence Parcs Canada (Collection Parcs Canada)
Code Borden
2M | DaDq-3 |
Références
Notices bibliographiques :
- DAGNEAU, Charles. La culture matérielle des épaves françaises en Atlantique nord et l'économie-monde capitaliste, 1700-1760. Université de Montréal, 2008. 578 p.
- SULLIVAN, Catherine. L'héritage du Machault : une collection d'artefacts du XVIIIe siècle. Ottawa, Direction des lieux et des parcs historiques nationaux / Parcs Canada / Environnement Canada, 1986. 107 p.