Coupe
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Coupe à talon
- Soucoupe
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- vers 1695 – vers 1760 (Contexte archéologique)
- vers 1700 (Typologie)
- 1991 (Découverte)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments
Patrimoine mobilier associé (1)
Inventaires associés (1)
Description
La coupe en faïence blanche de grand feu est un récipient servant au service et à la consommation des aliments. L'objet, fabriqué au début du XVIIIe siècle, est complet et fragmenté. Le revers comporte des traces de pernettes, des supports de cuisson. L'artéfact décoré en camaïeu bleu rehaussé de noir mesure 2,7 cm de hauteur, 8,45 cm de diamètre à la base et 16 cm de diamètre au rebord.
Provenance archéologique :
- CeEt-201 > Opération 2 > Sous-opération C > Lot 36 > Numéro de catalogue 344
Site de provenance :
- Place-Royale : Maison Hazeur
Contexte archéologique :
- Latrines
Fonctions / usages :
La coupe est un récipient utilisé pour présenter des aliments. Les trous percés dans le pied permettent de suspendre l'objet au mur ou dans un vaisselier.
Lieu de production :
- Europe > France > Bourgogne > Nevers
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Moulé
Matériaux :
- Céramique - terre cuite fine (Faïence blanche)
Technique de décoration :
- Peint
Motif décoratif :
- Animal
- Floral
- Géométrique
- Linéaire
- Végétal
Décor :
Le pied est percé de deux trous de suspension, dont un est bouché. Une composition florale au papillon orne le fond de la coupe. Elle est inscrite dans une frise circulaire d'enroulements chinois, cernée de part et d'autre de deux doubles filets. Deux chevrons et une croix agrémentent le revers. L'inscription « n » ou « u » est peinte en bleu sous la base. Les lettres « X » et « Y » sont peintes en bleu sur la paroi externe.
Marque / signe :
- Sous la base, peint en bleu : n ou u
- Sur la paroi externe, peint en bleu : X et V
Dimensions :
- Diamètre de la base (Mesurée / intégral) : 8,45 centimètre(s)
- Diamètre du rebord (Estimée / intégral) : 16 centimètre(s)
- Hauteur (Mesurée / intégral) : 2,7 centimètre(s)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
5
Numéro de l'objet :
- CARQ : 10
- Numéro archéologique : CeEt-201-2C36-344
- Numéro précédent : CeEt-201-2C35
Discipline :
- Archéologie historique
Altérations :
-
• Trace de pernette : Au revers
Le revers comporte des traces de pernette (matériel d'enfournement).
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Partie d'un objet patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1999-03-04 |
Informations historiques
La coupe en faïence blanche de grand feu est fabriquée en France au début du XVIIIe siècle. La forme et les décors orientaux peints en bleu et rehaussés de noir rappellent les productions françaises de Nevers de la fin du XVIIe et du tout début du XVIIIe siècle, qui s'inspirent des porcelaines de Chine et du Japon de l'époque. Ils comprennent une composition florale au papillon inscrite dans une frise circulaire d'enroulements chinois. Les insectes sont usuels sur la porcelaine de Chine des XVIIe et XVIIIe siècles. Deux chevrons et une croix agrémentent le revers. Ces derniers sont inspirés des pièces chinoises de type kraak de l'époque Wanli. Leur production cesse vers 1640 avant d'être reprise au Japon jusqu'à la fin du XVIIe siècle. La frise qui entoure le décor central est d'ailleurs inspirée de cette production japonaise plus tardive.
Pour sa part, la forme du récipient est également inspirée des pièces de Chine qui produit, à partir de la fin du XVIIe siècle, des objets plats sur pied de différents formats. Ces derniers mènent, éventuellement, à la soucoupe de bol à thé. Cette forme est une spécificité de France, produite en divers formats, allant de 12 cm à 26 cm de diamètre. Elle apparait au cours du dernier quart du XVIIe siècle et disparait au début du XVIIIe siècle, probablement avec la mort du roi Louis XIV en 1715. Selon des illustrations anciennes, cet objet sert à la présentation des desserts en pièces montées, en conjonction avec des bols et des gobelets. Les pieds des coupes ont toujours une forme annulaire et sont percés d'une paire de trous de suspension.
L'artéfact est mis au jour dans les latrines de la maison Smith-Hazeur, dans le secteur de Place-Royale, à Québec. François Hazeur (vers 1638-1708) fait construire une maison sur ce site en 1684-1685, qui serait le plus beau logis de la ville selon l'intendant Champigny (1643-1720). Charles Smith bâtit une nouvelle demeure sur le lot un siècle plus tard. Le 26 avril 1990, la maison est la proie d'un incendie. Seuls les murs subsistent. Le bâtiment est réaménagé, ne conservant que les voutes, les murs mitoyens et la façade donnant sur la rue Notre-Dame.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La coupe a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle constitue un exemple de faïence française au décor moyen-oriental.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
CeEt-201 |
Références
Notices bibliographiques :
- GIROUX, Pierre. Expertise archéologique à la maison Hazeur, Place-Royale, Québec. Rapport de recherche archéologique [document inédit], SOGIC, 1992. 67 p.