Perle
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Perle tubulaire
Région administrative :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Date :
- après 1500 – avant 1900 (Production)
- 1688 – 1805 (Contexte archéologique)
- 2007 (Découverte)
Période :
- Le Régime britannique (1760 à 1867)
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Objets de communication > Moyen d'échange
- Bien archéologique > Objets personnels > Parure
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
La perle est un objet d'échange et de parure fabriqué entre le XVIe et le XIXe siècle. Elle est composée d'une couche de verre rouge brique opaque. De forme tubulaire, elle mesure 14,2 mm de longueur, 4,5 mm de diamètre et 5,2 mm de hauteur. La perle, qui est cassée, est décorée de deux séries de trois lignes ondulées composées chacune d'une ligne verre bleu opaque sur une ligne de verre blanc opaque, donnant une alternance : blanc, bleu, blanc.
Provenance archéologique :
- BjFj-101 > Opération 9 > Sous-opération D > Lot 17 > Numéro de catalogue 543
Fonctions / usages :
Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures. En plus de ces usages, les Européens s'en servent pour la dévotion (chapelets) et la décoration des intérieurs (guirlandes, chandeliers).
Lieu de production :
- Europe
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Étiré
Matériaux :
- Verre - verre de couleur (Opaque rouge)
- Verre - verre de couleur (Opaque blanc)
- Verre - verre de couleur (Opaque bleu)
- Verre - verre polychrome
Technique de décoration :
- Appliqué
Motif décoratif :
- Linéaire
Dimensions :
- Diamètre extérieur (Mesurée / subsistant) : 4,5 millimètre(s)
- Hauteur (Mesurée / subsistant) : 5,2 millimètre(s)
- Longueur (Mesurée / subsistant) : 14,2 millimètre(s)
Intégrité :
Objet incomplet (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 9
- Numéro archéologique : BjFj-101-9D17-543
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La perle de verre de type Ibb'* (selon la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972) est fabriquée par étirement en Europe entre le XVIe et le XIXe siècle. La technique de l'étirement nécessite la présence de deux personnes. Une première personne prend une bulle de verre à l'aide d'une canne munie d'un trou en son milieu. La bulle est soufflée et elle peut être trempée dans du verre fondu pour augmenter son volume ou pour lui ajouter d'autres couleurs. Une deuxième personne met une tige de fer à l'autre extrémité et les deux personnes tirent dans des directions opposées jusqu'à ce que le verre soit à la largeur voulue. Il est possible de torsader le tube de verre pendant l'étirement pour créer un motif ou encore de faire passer le tube à travers une filière pour lui imprimer une forme. Le tube est ensuite laissé à refroidir totalement avant d'être coupé en plusieurs morceaux pour obtenir des perles.
Il est aussi possible d'utiliser des moules ou de façonner les perles sur du marbre quand elles ne sont pas encore refroidies. Pour obtenir les formes ovale et ronde, le trou des perles est rempli de sable et de charbon de bois moulu. Placées dans un récipient métallique, les perles sont chauffées en les secouant. Ensuite, elles sont nettoyées et polies dans un sac de son. Cette technique, bien qu'artisanale, permet de fabriquer plusieurs centaines de perles par jour.
La perle est décorée de deux séries de trois lignes ondulées de verre blanc et de verre bleu opaques. À l'origine, elle devait compter trois, voire quatre séries de lignes. Ce décor est obtenu par l'incrustation de cannes de verre sur la bulle de verre avant de procéder à son étirement. La bulle de verre, une fois que la bonne forme est obtenue, est insérée dans un contenant en forme de seau. À l'intérieur, les cannes de verre ont été préalablement réparties selon les motifs à reproduire sur la perle. La bulle est alors soufflée dans le contenant pour que les cannes y adhèrent, puis retirée et remise au four afin de fusionner les verres. Par la suite, la bulle est étirée selon le principe décrit plus haut, puis passée à travers une filière pour lui donner la forme aplatie sur deux côtés. Le tube est ensuite tourné pendant l'étirement afin d'onduler les lignes de verre.
Les perles de verre sont utilisées par les Européens au Québec principalement pour les échanges avec les Autochtones, eux-mêmes s'en servant comme monnaie d'échange ou comme parure (bijoux, vêtements, etc.). Les perles de verre sont également arborées par les Européens en Europe et au Québec pour la parure et pour la décoration sous forme de bijoux, de broderies, de décorations sur des chandeliers, etc.
Cette perle a été découverte lors de fouilles réalisées sur le site du domaine de Callière. Elle a été mise au jour dans une couche archéologique qui correspond à l'occupation du château et du domaine de Callière. Cette couche archéologique est datée entre 1688 et 1805.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La perle fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle est représentative du type Ibb', selon la typologie de Kidd et Kidd de 1972. Elle présente toutefois une forme très rare puisque le tube est partiellement aplati sur deux côtés, d'où l'attribution du type Ibb'* qui signifie qu'elle est similaire, mais pas exactement de ce type. Elle est en bon état de conservation. Elle a été trouvée sur le site du domaine de Callière, dans un contexte archéologique daté entre 1688 et 1805.
Emplacement
Region administrative :
- Montréal
MRC :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Arrondissement municipal :
- Ville-Marie
Adresse :
- 350, place Royale
Localisation informelle :
Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Code Borden
BjFj-101 |
Références
Notices bibliographiques :
- BÉLANGER, Christian et Brad LOEWEN. Fouilles archéologiques dans l'îlot Callière à Montréal, BjFj-101. Rapport d'activités 2007. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MCCQ/Ville de Montréal/Université de Montréal, 2010. 169 p.
- KIDD, Martha Ann et Kenneth E. KIDD. « Classification des perles de verre à l'intention des archéologues sur le terrain ». RICK, John H. Travaux d'archéologie du Service des lieux historiques nationaux, 1962-1966. Lieux historiques canadiens : cahiers d'archéologie et d'histoire, 1. Ottawa, Direction des parcs nationaux et des lieux historiques, Ministère des affaires indiennes et du Nord, 1972, p. 47-92.