Perle
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- 1760 – 1780 (Contexte archéologique)
- après 1800 – avant 2000 (Production)
- 2006 – 2007 (Découverte)
Période :
- Le Québec moderne (1867 à 1960)
- Le Régime britannique (1760 à 1867)
Classification :
- Bien archéologique > Objets de communication > Moyen d'échange
- Bien archéologique > Objets personnels > Parure
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
La perle en verre, servant aux échanges avec les populations autochtones et à la parure des Européens (bijoux, chapelets, habillement), est fabriquée entre le XIXe et le XXe siècle. Elle est faite d'une couche de verre transparent vert, appelé « teal green » en anglais. La perle est entière et est décorée d'un motif « imprimé » dans le verre lors de son moulage. L'artéfact en forme de disque ovale présentant deux trous mesure 14,8 mm de longueur, 12,4 mm de largeur et 4,2 mm d'épaisseur.
Provenance archéologique :
- CeEt-30 > Opération 51 > Sous-opération C > Lot 42 > Numéro de catalogue 18
Site de provenance :
- Îlot des Palais
Fonctions / usages :
Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures. En plus de ces usages, les Européens s'en servent pour la dévotion (chapelets) et la décoration des intérieurs (guirlandes, chandeliers).
Lieu de production :
- Europe
Type de fabrication :
Semi-industriel
Technique de fabrication :
- Moulé pressé
Matériaux :
- Verre - verre de couleur (Transparent vert foncé)
Technique de décoration :
- Imprimé
Motif décoratif :
- Géométrique
- Végétal
Décor :
Le décor est composé d'un trèfle à quatre feuilles avec quatre flèches partant aux quatre coins de la perle, depuis le centre du trèfle et entre chaque feuille.
Dimensions :
- Épaisseur (Mesurée / intégral) : 4,2 millimètre(s)
- Largeur (Mesurée / intégral) : 12,4 millimètre(s)
- Longueur (Mesurée / intégral) : 14,8 millimètre(s)
Intégrité :
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 9
- Numéro archéologique : CeEt-30-51C42-18
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La perle de verre, de type MPIIj (selon la typologie élaborée par Karklins en 2012), est fabriquée en Europe par une technique appelée « moulée-pressée », ou « mold-pressed » en anglais. Ce type de fabrication est fréquemment retrouvé pour les perles du XIXe et du XXe siècle, mais son invention n'est pas datée. Les perles « moulées-pressées » sont issues d'une barre de verre mou, insérée dans un moule en deux parties en forme de pince, puis pressée. Le verre en excès ressort de chaque côté du moule et le trou est fait par une tige présente au centre d'une des parties du moule.
Les perles de verre sont utilisées par les Européens au Québec principalement pour les échanges avec les Autochtones, eux-mêmes s'en servant comme monnaie d'échange ou comme parure (bijoux, vêtements, etc.). Les perles de verre sont également arborées par les Européens en Europe et au Québec pour la parure et pour la décoration sous forme de bijoux, de broderies, de décorations sur des chandeliers, etc.
L'artéfact est mis au jour entre 2006 et 2007 sur le site de l'îlot des Palais, à Québec, dans un niveau correspondant à l'incendie de 1760 et au début du dépotoir (daté entre 1760 et 1780).
Bien que la couche archéologique soit datée de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, cette perle n'aurait été fabriquée qu'au cours du XIXe siècle. Il est donc possible qu'il s'agisse ici d'une intrusion moderne dans la couche archéologique. La petite taille des perles de verre entraîne une migration en profondeur dans le sol de façon courante, amplifiée par les périodes de gel et de dégel ayant lieu chaque hiver au Québec.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La perle fait partie de la collection archéologique de référence du Québec, car elle est représentative du type MPIIj issu de la typologie élaborée par Karklins en 2012. Elle est entière et en bon état de conservation. Elle représente un type de perles produit du XIXe au XXe siècle en Europe.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Localisation informelle :
Réserve archéologique de la Ville de Québec
Code Borden
CeEt-30 |
Références
Notices bibliographiques :
- KARKLINS, Karlis. « Guide to the description and classification of glass beads found in the Americas ». BEADS: Journal of the Society of Bead Researchers. No 24 (2012), p. 62-90.
- SIMONEAU, Daniel. Îlot des Palais : rapport des fouilles archéologiques réalisées par la Ville de Québec, saison 2006 et 2007. Cahier d'archéologie du CÉLAT, 40. Québec, CÉLAT, Ville de Québec, Ministère de la Culture et des Communications, 2014. 428 p.