Perle
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Perle dite « frit-core »
- Perle ovale
Région administrative :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Thématique :
- Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Objets de communication > Moyen d'échange
- Bien archéologique > Objets personnels > Parure
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
La perle, servant aux échanges avec les populations autochtones et à la parure des Européens (bijoux, chapelets, habillement), est faite d'une couche de verre de couleur bleu cobalt opaque. De forme ovale, elle est décorée de verre blanc opaque. Elle est légèrement cassée aux extrémités.
Fonctions / usages :
Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures. En plus de ces usages, les Européens s'en servent pour la dévotion (chapelets) et la décoration des intérieurs (guirlandes, chandeliers).
Lieu de production :
- Europe
Type de fabrication :
Artisanal
Matériaux :
- Verre - verre de couleur (Opaque bleu)
- Verre - verre de couleur (Opaque blanc)
- Minéraux et inorganiques
Motif décoratif :
- Géométrique
- Linéaire
Intégrité :
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 9
- Numéro d'accession : M8369A
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La perle « frit-core » de type 1 (selon la typologie élaborée par Karklins en 2016) est fabriquée en Europe selon un procédé encore méconnu. Elle est composée d'un coeur de sable ou de quartz concassé recouvert de verre opaque. Ce type de perles est connu en Asie, notamment en Chine, et en Afrique durant l'Antiquité. Il semble perdurer jusqu'au XVIIe siècle, où il est utilisé en Europe et en Amérique du Nord.
Le terme « frit-core » réfère au coeur de la perle, qui est fait d'une pâte vitreuse appelée « frite ». L'extérieur de la perle est fait de verre classique.
Les perles de verre sont utilisées par les Européens au Québec principalement pour les échanges avec les Autochtones, eux-mêmes s'en servant comme monnaie d'échange ou comme parure (bijoux, vêtements, etc.). Les perles de verre sont également arborées par les Européens en Europe et au Québec pour la parure et pour la décoration sous forme de bijoux, de broderies, de décorations sur des chandeliers, etc.
Un donateur inconnu offre la perle, qui provient de la région de Tadoussac, au Musée McCord le 17 avril 1929. Elle est partiellement cassée, ce qui permet de voir son coeur composé de sable ou de quartz concassé.
Les perles « frit-core » sont très rares en Amérique du Nord et seulement quelques-unes ont été découvertes au Québec. Elles ont probablement été importées en Amérique du Nord à la fin du XVIe siècle et au XVIIe siècle.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La perle fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle est représentative des perles « frit-core » et du type 1 (typologie de Karklins de 2016). Elle est en bon état de conservation. Elle constitue l'une des rares perles « frit-core » mises au jour au Québec. La perle représente un type de perles produit en Europe et rarement découvert sur des sites archéologiques en Amérique du Nord.
Emplacement
Region administrative :
- Montréal
MRC :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Adresse :
- 690, rue Sherbrooke Ouest
Localisation informelle :
Musée McCord
Références
Notices bibliographiques :
- BONNEAU, Adelphine et Karlis KARKLINS. « More on frit-core beads in North America ». BEADS: Journal of the Society of Bead Researchers. No 30 (2018), p. 55-59.
- KARKLINS, Karlis. « Frit-Core Beads in North America ». BEADS: Journal of the Society of Bead Researchers. No 28 (2016), p. 60-65.