Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Sceau

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Cachet
  • Empreinte de sceau
  • Sceau aux armoiries de Beauharnois

Date :

  • 1702 – 1747 (Production)
  • 1722 – 1759 (Contexte archéologique)
  • 2005 (Découverte)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Outils et équipement pour la communication > Communication écrite

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

Le sceau en cire rouge, provenant d'un contexte archéologique daté de 1722 à 1759, sert à sceller et à confirmer la véracité de la signature d'un document écrit. L'objet est incomplet, car il n'en reste que la portion centrale. L'artéfact est orné d'un motif moulé en relief sur sa face correspondant aux armoiries de la famille de Beauharnois.

Provenance archéologique :

  • CeEt-30 > Opération 47 > Sous-opération B > Lot 55 > Numéro de catalogue 4

Site de provenance :

  • Îlot des Palais

Contexte archéologique :

  • Latrines
  • Palais

Fonctions / usages :

Le sceau sert à sceller et à confirmer la véracité de la signature d'un document écrit.

Lieu de production :

  • Europe > France > Charente-Maritime > Rochefort

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Estampé
  • Fondu

Matériaux :

  • Matières organiques - solides plastiques (Cire)

Décor :

Les armories du sceau sont composées d'une fasce hachurée et surmontée de trois merlettes, dans un écu de forme ovale. L'écu est entouré de rubans aux extrémités ondulées et est encadré de deux supports, dont un seul est conservé. Ceux-ci se présentent sous la forme de deux aigles debout, vus de profil, et dont les têtes semblent contournées.

Intégrité :

Objet complet (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 12
  • Numéro archéologique : CeEt-30-47B55-4

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le sceau en cire aux armoiries de la famille de Beauharnois provient d'un contexte archéologique daté entre 1722 et 1759. L'objet témoigne de la correspondance entre un membre de cette famille et les intendants de la Nouvelle-France établis à Québec au cours du deuxième quart du XVIIIe siècle.

Les armoiries visibles sur le sceau peuvent correspondent à celles de Charles de Beauharnois de La Boische (1671-1749), gouverneur de la colonie de la Nouvelle-France entre 1726 et 1747. Toutefois, lorsque Charles s'installe au château Saint-Louis en 1726, il est déjà chevalier de l'Ordre de Saint-Louis depuis 1718 et est autorisé à ajouter la croix de l'Ordre au bas de ses armoiries. Sa nomination au titre de gouverneur de la colonie lui confère le titre de marquis, dont il ajoute la couronne au sommet de ses armoiries. Les assiettes ornées de ses armoiries, découvertes sur le site du château, portent d'ailleurs ces deux attributs. Or, le présent sceau ne porte aucun de ces attributs.

L'absence de la couronne et de la croix de l'Ordre de Saint-Louis sur le sceau permet de suggérer que l'objet est plutôt associé à la correspondance du frère aîné de Charles, François de Beauharnois de La Chaussaye (1665-1746). Ce dernier a été intendant de la Nouvelle-France de 1702 à 1705, mais il n'a pas résidé dans le palais associé aux latrines dans lequel fut trouvé ce sceau. À son retour en France, il est nommé au poste d'intendant des armées navales jusqu'en 1710, avant d'être fait intendant de la Marine à Rochefort, tout en étant chargé de l'intendance de la généralité de La Rochelle. Ce poste, qu'il occupe durant 28 ans, lui permet de s'occuper encore des affaires du Canada puisque presque tous les approvisionnements et les secours destinés à cette colonie partaient de Rochefort. Il est donc possible que ce sceau soit relié à sa correspondance avec l'intendant de la Nouvelle-France.

Le document associé à ce sceau de couleur rouge est une correspondance privée qui a pu être lue par l'un des intendants résidant au second palais entre 1722 et 1759, soit Michel Bégon de la Picardière (1710-1724), Claude-Thomas Dupuy (1726-1728), Gilles Hocquart (1729-1748) ou François Bigot (1748-1759).

Une fois lue, la correspondance peut être conservée dans la pièce du palais servant de bureau pour l'intendant. Elle peut également être brûlée dans l'un des foyers. La présence de ce sceau dans la fosse des latrines certifie qu'il y fut jeté, probablement encore attaché au document papier qu'il avait servi à sceller et à authentifier. Un usage commun du papier usagé, à l'époque française, consiste à le recycler en papier torche-cul, puis à le jeter après usage dans le pot de chambre ou dans la fosse des latrines.

À la suite d'un incendie ayant détruit le premier palais de l'intendant en 1713, le second palais est construit entre 1715 et 1719. Des latrines extérieures, aménagées sur deux étages, sont ajoutées près des flancs extérieurs des avant-corps latéraux ouest et est en 1721 ou 1722. Elles sont munies d'une fosse maçonnée et voûtée et elles sont reliées au palais par des passerelles fermées. Incendié à son tour en 1725, alors que seuls ses murs, voûtes et cheminées sont conservés, le palais est reconstruit en 1726.

L'artéfact est mis au jour en 2005 sur le site de l'îlot des Palais, à Québec.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • L'artéfact fait partie de la collection archéologique de référence du Québec, car il a été trouvé dans la fosse maçonnée des latrines occidentales du deuxième palais de l'intendant à Québec. Il témoigne de la correspondance avec les intendants de la Nouvelle-France établis à Québec au cours du deuxième quart du XVIIIe siècle.

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    Emplacement

    Localisation informelle :

    Réserve archéologique de la Ville de Québec

    Code Borden

    CeEt-30      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • AUGER, Réginald, dir., Allison BAIN, dir., Nathalie GAUDREAU, Vincent LAMBERT, Caroline MERCIER et Étienne TASCHEREAU. Site du palais de l'intendant : chantier-école de l'an 2005. Cahiers d'archéologie du CÉLAT, 32. Québec, CÉLAT, 2010. 546 p.
    • CARDINAL, Pierre. « Les armoiries du gouverneur de Beauharnois ». Mémoires vives : revue québécoise d'archéologie historique. Vol. 1-2 (1992), p. 55.
    • DUBÉ, Jean-Claude. « BEAUHARNOIS DE LA CHAUSSAYE, FRANÇOIS DE, baron de BEAUVILLE ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://biographi.ca/fr/bio/beauharnois_de_la_chaussaye_francois_de_3F.html
    • L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
    • PARENT, Caroline. L'hygiène personnelle des membres de l'élite administrative française au XVIIIe siècle : étude des objets de l'hygiène contenus dans les latrines ouest du second palais de l'intendant à Québec (CeEt-30) (1719-1759). Québec, Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine/Université Laval, 2011. 66 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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    Gouvernement du Québec

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