Rebord de bol
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Date :
- 1700 – 1759 (Production)
- 1713 (Contexte archéologique)
- 1983 (Découverte)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
Le rebord de bol en porcelaine fine à pâte dure orientale est lié à l'alimentation, comme le service des aliments. L'objet, altéré par le feu, provient d'un contexte daté de 1713. L'objet est incomplet, car il ne reste qu'une portion du rebord. L'artéfact mesure 2 cm de hauteur, 2 cm de largeur et 0,23 cm d'épaisseur.
Provenance archéologique :
- CeEt-30 > Opération 8 > Sous-opération A > Lot 18 > Numéro de catalogue 4
Site de provenance :
- Îlot des Palais
Contexte archéologique :
- Palais
- Remblai
Fonctions / usages :
Le bol servait à divers usages reliés à l'alimentation, comme le service des aliments.
Lieu de production :
- Asie > Chine > Jiangxi > Jingdezhen
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Tourné
Matériaux :
- Céramique - porcelaine fine dure (Orientale)
Technique de décoration :
- Peint sur glaçure
Motif décoratif :
- Floral
- Géométrique
Décor :
Le décor sous le bord interne se compose de ce qui semble être un ruban cerné par deux traits et peint en brun foncé ou noir. Le décor dans le ruban se compose d'un rang ou de deux rangs de fleurs à trois pétales en triangle au centre en réserve.
Dimensions :
- Épaisseur : 0,23 centimètre(s)
- Hauteur : 2 centimètre(s)
- Largeur : 2 centimètre(s)
Intégrité :
Objet incomplet (moins de 25% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 12
- Numéro archéologique : CeEt-30-8A18-4
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Le rebord de bol est fabriqué à Jingdezhen, en Chine, entre 1700 et 1759 environ. La porcelaine de Chine est importée en Europe dès la fin du XVIe siècle. Les quantités importées augmentent à partir du XVIIe siècle, sous l'impulsion de la Compagnie hollandaise des Indes, et encore davantage au XVIIIe siècle, sous l'impulsion de celle de l'Angleterre. La Compagnie française des Indes est créée en 1664, mais c'est à partir des années 1720 que ses importations de porcelaine de Chine deviennent importantes.
L'artéfact provient de la salle ouest (salle 1) des caves du palais, qui est utilisée par les intendants de la Nouvelle-France entre 1684 et 1713. L'objet est associé à la couche d'incendie du palais en 1713.
L'artéfact est donc probablement acquis et utilisé entre 1684 et 1713 par l'un des intendants résidant au premier palais, soit Jacques de Meulles (1683-1686), Jean Bochart sieur de Champigny (1686-1702), François Beauharnois (1702-1705), Jacques Raudot (1705-1710) et son fils Antoine-Denis (1705-1709) ou Michel Bégon de la Picardière (1710-1724). Michel Bégon perd la presque totalité de ses biens, de même que ceux de son épouse et de leurs domestiques, lors de l'incendie du palais en 1713.
Le premier palais de l'intendant est aménagé à partir de la brasserie de l'intendant Jean Talon, qui est en activité de 1669 à 1675. Le palais est de nouveau agrandi vers l'est à partir de 1687, et des cages d'escaliers et des latrines extérieures sont ajoutées. La portion ancienne de l'édifice est réservée à l'intendant, à sa famille et à leurs domestiques, qui l'occupent des caves aux combles. Par la suite, une grande boulangerie est érigée perpendiculairement au palais, face à sa portion centrale. Le palais est détruit lors d'un incendie, en janvier 1713, lequel épargne cependant la boulangerie.
En 1716, les ruines du palais sont récupérées pour l'édification d'un nouvel édifice servant d'entrepôts pour les marchandises du roi utilisées dans la colonie et de boulangerie : il s'agit des magasins du Roi. Les fondations, les caves, ainsi que les anciens cachots du palais y sont intégrés. L'ancienne boulangerie est convertie en bureau des magasins. Ces deux bâtiments sont détruits par un incendie en mai 1760, lors de la contre-attaque de l'armée française contre les troupes britanniques installées dans la ville.
L'artéfact est mis au jour en 1983 sur le site de l'îlot des Palais, à Québec.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Le rebord de bol fait partie de la collection de référence archéologique du Québec, car il est mis au jour sur le site du palais de l'intendant, à Québec. Il témoigne de l'utilisation de cet objet par l'un des intendants de la Nouvelle-France établis à Québec entre 1684 et 1713.
Emplacement
Localisation informelle :
Réserve archéologique de la Ville de Québec
Code Borden
CeEt-30 |
Références
Notices bibliographiques :
- CASTELLUCCIO, Stéphane. Le goût pour les porcelaines de Chine et du Japon à Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles. Saint-Remy-en-l'Eau, Monelle Hayot, 2013. 224 p.
- FORTIN, Michel et Marcel MOUSSETTE. Le site du premier palais de l'intendant à Québec (CeEt-30) : rapport préliminaire de la deuxième campagne de fouilles, 1983. Rapports et Mémoires de recherche du CÉLAT, 3. Québec, CÉLAT, 1984. 43 p.
- GENÊT, Nicole et Camille LAPOINTE. La porcelaine chinoise de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 92. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. 205 p.
- JÖRG, Christian J. A. Famille Verte: Chinese Porcelain in Green Enamels. Schoten, Groninger Museum, 2011. 192 p.
- L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Les modes de vie à Québec et à Louisbourg au milieu du XVIIIe siècle à partir de collections archéologiques. Collection Patrimoines, série Dossiers, 86. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. s.p.
- MICHEL, Dominique. « Le dessert au XVIIe siècle ». Dix-septième siècle. Vol. 4, no 217 (2002), p. 655-662.
- MOUSSETTE, Marcel. Le site du Palais de l'Intendant à Québec : Genèse et structuration d'un lieu urbain. Nouveaux cahiers du CÉLAT, 10. Québec, Septentrion, 1994. 229 p.