Bague dite « jésuite »
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Bague à plaque dite « jésuite »
- Bague de Jésuite
- Bague jésuite
Région administrative :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Date :
- après 1650 – avant 1720 (Typologie)
- après 1685 – avant 1800 (Contexte archéologique)
- 1989 (Découverte)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Objets personnels > Parure
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
La bague dite « jésuite » est un objet de parure en usage entre le milieu du XVIIe siècle et le premier quart du XVIIIe siècle. Elle est en cuivre. L'anneau, fragmenté et déformé, porte des cannelures décoratives de chaque côté de la plaque ovale. Le décor de cette plaque représente une ancre.
Provenance archéologique :
- BjFj-49 > Opération 2 > Sous-opération A > Lot 2 > Numéro de catalogue 31
Contexte archéologique :
- Domestique
- Jardin
Fonctions / usages :
La bague dite « jésuite » est un objet de parure porté en Nouvelle-France à la fois par les Français et les Autochtones. Elle joue également un rôle important dans les relations franco-autochtones.
Lieu de production :
- Europe > France
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Coulé
Matériaux :
- Métal - métaux et alliages cuivreux (Cuivre)
Technique de décoration :
- Gravé
Motif décoratif :
- Ancre
Représentation iconographique :
- Ancre
Dimensions :
- Diamètre intérieur, Anneau (Estimée / intégral) : 1,8 centimètre(s)
- Hauteur, Plaque (Mesurée / intégral) : 0,9 centimètre(s)
- Largeur, Plaque (Mesurée / intégral) : 0,85 centimètre(s)
Intégrité :
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 13
- Numéro archéologique : BjFj-49-2A2-31
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La bague dite « jésuite » est confectionnée à partir de cuivre impur. Ce métal se caractérise par une couleur rouge orangé. Le cuivre est rarement utilisé à l'état pur. Cette bague est associée au modèle de bague moulée à décor gravé importé de France. Ce modèle de bague aurait été fabriqué dans le Poitou et embarqué à La Rochelle, un port commercial particulièrement actif dans l'approvisionnement du Canada entre 1630 et 1720, environ.
Le moulage consiste à mettre en forme le métal en fusion en le coulant dans un moule. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les bijoutiers utilisent de nombreuses techniques de moulage pour confectionner des parures en métaux précieux et semi-précieux, notamment la fonte à la cire perdue, la fonte dans des moules réutilisables et la fonte à l'os de seiche.
La technique de décoration utilisée est la gravure. Celle-ci consiste à entamer la surface du métal à l'aide d'un outil tranchant, comme un burin ou une pointe-sèche.
Le décor de cet artéfact, qui représente une ancre, possèderait une connotation religieuse. Symbole de l'espoir, l'ancre figure dans le répertoire des symboles chrétiens depuis l'Antiquité romaine.
En Nouvelle-France, la bague dite « jésuite » est un objet de parure portée à la fois par les Français et les Autochtones. Ce type de bague joue également un rôle important dans les relations franco-autochtones.
La bague, dont l'anneau est fragmenté et déformé, est mise au jour en 1989 sur le site de la maison Le Ber-Le Moyne, à Montréal. Elle provient d'une couche de sol associée aux jardins domestiques se trouvant dans la cour arrière des propriétés concédées aux marchands Charles Le Moyne et Jacques Le Ber au milieu du XVIIe siècle. Les propriétaires suivants y aménagent diverses dépendances qui limitent graduellement l'espace réservé aux jardins. Cet espace disparaît complètement au tournant du XIXe siècle. La bague dite « jésuite » fait son apparition sur les sites archéologiques nord-américains dès le début du XVIIe siècle, peut-être même avant, et perdure jusque vers 1720.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La bague dite « jésuite » fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle est représentative du type stylistique « ancre », un décor peu répandu parmi les collections archéologiques québécoises.
Emplacement
Region administrative :
- Montréal
MRC :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Arrondissement municipal :
- Le Sud-Ouest
Adresse :
- 333, rue Peel
Localisation informelle :
Réserve des collections archéologiques de la Ville de Montréal
Code Borden
BjFj-49 |
Références
Notices bibliographiques :
- MERCIER, Caroline. Bijoux de pacotille ou objets de piété? : les bagues dites « jésuites » revisitées à partir des collections archéologiques du Québec. Cahiers d'archéologie du CÉLAT, 34. Québec, Célat, 2012. 234 p.