Perle
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Perle ronde
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- après 1600 – après 2000 (Production)
- 1750 – 1780 (Contexte archéologique)
- 2015‑07‑25 (Découverte)
Période :
- Le Régime britannique (1760 à 1867)
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Objets de communication > Moyen d'échange
- Bien archéologique > Objets personnels > Parure
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
La perle ronde en verre, servant aux échanges avec les populations autochtones et à la parure des Européens (bijoux, chapelets, habillement), est fabriquée entre le XVIIe et le XXe siècle. Elle est faite d'une couche de verre blanc opaque. Elle est complète et était décorée à l'origine de trois cercles de verre, dont il ne subsiste que celui du centre fait de verre aventurine. L'artéfact mesure 9,6 mm de longueur et 9 mm de diamètre.
Provenance archéologique :
- DcEs-1 > Opération 3 > Sous-opération K > Lot 12 > Numéro de catalogue 1
Contexte archéologique :
- Habitation, maison
- Poste
Fonctions / usages :
Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures. En plus de ces usages, les Européens s'en servent pour la dévotion (chapelets) et la décoration des intérieurs (guirlandes, chandeliers).
Lieu de production :
- Europe > Italie
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Enroulé
Matériaux :
- Verre - verre de couleur (Opaque blanc)
- Verre - verre de couleur (Verre aventurine)
Technique de décoration :
- Appliqué
Motif décoratif :
- Géométrique
Dimensions :
- Diamètre extérieur (Mesurée / subsistant) : 9 millimètre(s)
- Longueur (Mesurée / subsistant) : 9,6 millimètre(s)
Intégrité :
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 9
- Numéro archéologique : DcEs-1-3K12-2
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La perle de verre de type WIIIb* (selon la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972) est fabriquée par enroulement. Cette technique de fabrication est en pratique depuis l'Antiquité, mais ce type-ci est produit principalement entre le XVIIe et le XXe siècle. La technique de l'enroulement nécessite de fabriquer les perles une par une. Un fil de verre est préparé et chauffé à la température voulue. Le verre est enroulé autour d'un fil de métal préalablement recouvert de craie, d'argile, ou d'une substance semblable permettant de retirer plus facilement la perle. Il est possible d'ajouter autant de fils de verre que voulu.
Le décor a été appliqué à la main par l'artisan à partir de cannes de verre aventurine lors de la fabrication de la perle. Le verre aventurine est inventé au XVIIe siècle par les artisans verriers de Murano, en Italie. Ce verre est particulièrement difficile à fabriquer et demande une très grande connaissance et une technicité des artisans. Il est en conséquence très recherché et très coûteux. À partir du XIXe siècle, divers centres de verriers en Europe, notamment à Venise, en France et en Allemagne, réussissent à en fabriquer avec plus ou moins de réussite.
Les perles de verre sont utilisées par les Européens au Québec principalement pour les échanges avec les Autochtones, eux-mêmes s'en servant comme monnaie d'échange ou comme parure (bijoux, vêtements, etc.). Les perles de verre sont également arborées par les Européens en Europe et au Québec pour la parure et pour la décoration sous forme de bijoux, de broderies, de décorations sur des chandeliers, etc.
L'artéfact est mis au jour le 26 juillet 2015 sur le site du poste de traite de Chicoutimi, dans un niveau correspondant à l'occupation de la maison du commis (daté entre 1750 et 1780).
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La perle fait partie de la collection archéologique de référence du Québec, car elle est représentative du type WIIIb issu de la typologie établie par Kidd et Kidd en 1972, avec un décor non décrit dans la typologie, d'où l'attribution du type WIIIb*. Elle est entière et en bon état de conservation. Elle représente un type de perles produit en Europe entre le XVIIe et le XXe siècle.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve archéologique du Québec
Code Borden
DcEs-1 |
Références
Notices bibliographiques :
- KIDD, Martha Ann et Kenneth E. KIDD. « Classification des perles de verre à l'intention des archéologues sur le terrain ». RICK, John H. Travaux d'archéologie du Service des lieux historiques nationaux, 1962-1966. Lieux historiques canadiens : cahiers d'archéologie et d'histoire, 1. Ottawa, Direction des parcs nationaux et des lieux historiques, Ministère des affaires indiennes et du Nord, 1972, p. 47-92.
- Subarctique Enr. Interventions archéologiques sur le site du Poste de traite de Chicoutimi (site DcEs-1). 2015. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de Saguenay/UQAC, 2016. 129 p.