Ministère de la Culture et des Communications
Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Perle

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Perle tubulaire

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • après 1500 – avant 1900 (Production)
  • vers 1790 – (Contexte archéologique)
  • 2001 (Découverte)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Thématique :

  • Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)
  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de communication > Moyen d'échange
  • Bien archéologique > Objets personnels > Parure

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

La perle tubulaire en verre, servant aux échanges avec les populations autochtones et à la parure des Européens (bijoux, chapelets, habillement), est fabriquée entre le XVIe et le XIXe siècle. Elle est faite d'une couche de verre bleu cobalt opaque. Elle est décorée de six séries de lignes composées chacune d'une ligne de verre rouge opaque sur une ligne de verre blanc opaque, donnant une alternance : blanc, rouge, blanc. Une couche de verre transparent, appelée « gainage », est visible à la surface de la perle. Elle est cassée aux deux extrémités. L'artéfact mesure 15,8 mm de longueur et 4,6 mm de diamètre.

Provenance archéologique :

  • DdGt-30 > Opération 2 > Sous-opération R > Lot 2

Fonctions / usages :

Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures. En plus de ces usages, les Européens s'en servent pour la dévotion (chapelets) et la décoration des intérieurs (guirlandes, chandeliers).

Lieu de production :

  • Europe

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Étiré

Matériaux :

  • Verre - verre de couleur (Opaque bleu)
  • Verre - verre de couleur (Opaque rouge)
  • Verre - verre de couleur (Opaque blanc)
  • Verre - verre incolore
  • Verre - verre polychrome

Technique de décoration :

  • Appliqué

Motif décoratif :

  • Linéaire

Dimensions :

  • Diamètre extérieur (Mesurée / subsistant) : 4,6 millimètre(s)
  • Longueur (Mesurée / subsistant) : 15,8 millimètre(s)

Intégrité :

Objet complet (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 9
  • Numéro archéologique : DdGt-30-2R2

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

La perle de verre de type Ibb* (selon la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972) est fabriquée en Europe entre le XVIe et le XIXe siècle, par étirement. La technique de l'étirement nécessite deux personnes. Une bulle de verre est prise par une canne avec un trou au milieu. Cette bulle est soufflée, puis elle peut être trempée dans du verre fondu pour augmenter son volume ou pour lui ajouter d'autres couleurs. Une deuxième personne met une tige de fer à l'autre extrémité et les deux personnes tirent dans des directions opposées jusqu'à ce que le verre soit au diamètre voulu. Il est possible de torsader le tube de verre pendant l'étirement pour créer un motif, ou encore de faire passer le tube à travers une filière pour imprimer une forme au tube. Le tube est ensuite laissé à refroidir totalement avant d'être coupé en plusieurs morceaux pour obtenir des perles. Cette technique, bien qu'artisanale, permet de fabriquer plusieurs centaines de perles par jour.

Le décor de la perle, composé de six séries de trois lignes de verres blanc et rouge brique opaques, est obtenu par l'incrustation de cannes de verre avant l'étirement de la bulle de verre. La bulle de verre, une fois que la bonne forme est obtenue, est insérée dans un contenant en forme de seau. À l'intérieur, les cannes de verre ont été préalablement réparties selon les motifs à reproduire sur la perle. La bulle est alors soufflée dans le contenant pour que les cannes y adhèrent, puis retirée et remise au four afin de fusionner les verres. Par la suite, la bulle est étirée selon le principe décrit plus haut.

Les perles de verre sont utilisées par les Européens au Québec principalement pour les échanges avec les Autochtones, eux-mêmes s'en servant comme monnaie d'échange ou comme parure (bijoux, vêtements, etc.). Les perles de verre sont également arborées par les Européens en Europe et au Québec pour la parure et pour la décoration sous forme de bijoux, de broderies, de décorations sur des chandeliers, etc.

L'artéfact est mis au jour en 2001 sur le site du poste de traite de Pano, dans un niveau associé à l'abandon (démolition) du poste de traite (daté vers 1790), dans la MRC d'Abitibi-Ouest.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La perle fait partie de la collection archéologique de référence du Québec, car elle est représentative du type Ibb issu de la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972, avec une couleur et un décor non référencés dans la typologie, d'où l'attribution du type Ibb* qui signifie qu'elle est similaire, mais pas exactement de ce type. Elle est cassée et en bon état de conservation. Elle représente un type de perles produit en Europe entre le XVIe et le XIXe siècle.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Code Borden

    DdGt-30      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • KIDD, Martha Ann et Kenneth E. KIDD. « Classification des perles de verre à l'intention des archéologues sur le terrain ». RICK, John H. Travaux d'archéologie du Service des lieux historiques nationaux, 1962-1966. Lieux historiques canadiens : cahiers d'archéologie et d'histoire, 1. Ottawa, Direction des parcs nationaux et des lieux historiques, Ministère des affaires indiennes et du Nord, 1972, p. 47-92.
    • ROY, Christian. Résultats de la deuxième campagne de fouille sur le site de l'ancien poste de traite de « Pano » (DdGt-30), Gallichan, Abitibi-Témiscamingue. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Archéo-08, 2003. 88 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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