Chapelet
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Région administrative :
- Montérégie
Municipalité :
- La Prairie
Date :
- après 1800 – avant 1900 (Contexte archéologique)
- après 1800 – avant 2000 (Production)
- 2002 (Découverte)
Période :
- Le Québec moderne (1867 à 1960)
- Le Régime britannique (1760 à 1867)
Thématique :
- Patrimoine religieux (Vie quotidienne)
Tradition religieuse :
- Christianisme
Classification :
- Bien archéologique > Objets de communication > Objet de cérémonie > Objet religieux > Objet de dévotion
Patrimoine mobilier associé (2)
Inventaires associés (2)
Description
Le chapelet correspond à un objet de dévotion chrétien. L'objet est fabriqué entre le XIXe et le XXe siècle. Il est composé de tiges de métal (peut-être de fer), d'une médaille et de 26 perles de verre, dont 11 sont entières. Le chapelet comprend 12 fragments, le plus grand mesurant 50 mm de longueur et 4,4 mm de largeur. La médaille est en forme de coeur et présente un « M » inversé, une croix et 12 étoiles en son centre. Les perles rondes, faites d'une couche de matière vitreuse blanche opaque, mesurent entre 4,2 et 4,4 mm de longueur et entre 4,3 et 4,4 mm de diamètre.
Provenance archéologique :
- BiFi-12 > Opération 3 > Sous-opération B > Lot 18 > Numéro de catalogue 43
Contexte archéologique :
- Institutionnel
- Remblai
Fonctions / usages :
Les chapelets sont des objets de dévotion utilisés par les chrétiens pour réciter les prières selon un modèle désigné. La plupart des chapelets sont faits de perles d'os ou de bois, mais, à partir des XIXe et XXe siècles, de plus en plus de ces objets arborent des perles de verre fabriquées de façons artisanale et semi-industrielle. Les chapelets faits de perles de verre étaient présents avant cette période, mais dans des proportions bien moindres.
Lieu de production :
- Europe
Type de fabrication :
Semi-industriel
Technique de fabrication :
- Assemblé
- Moulé compacté (Prosser molded)
Matériaux :
- Verre - Prosser (Opaque blanc)
- Métal - métaux et alliages ferreux
Représentation iconographique :
- Coeur
- Croix
- Étoile
- Monogramme marial
Dimensions :
- Diamètre extérieur : entre 4,3 et 4,4 millimètre(s)
- Largeur (Mesurée / subsistant) : 4,4 millimètre(s)
- Longueur (Mesurée / subsistant) : 50 millimètre(s)
Intégrité :
Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de parties composantes :
3
Nom des parties composantes :
- Chaînette
- Médaille
- Perles (26)
Nombre de fragments :
12
Numéro de l'objet :
- CARQ : 9
- Numéro archéologique : BiFi-12-3B18-43
- Numéro d'accession : BiFi-12-3B18-43
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Le chapelet est fabriqué selon toute vraisemblance en Europe. Il est composé de perles de verre de type PMIa (selon la typologie élaborée par Karklins en 2012) fabriquées selon la technique « prosser-molded ». Cette dernière est dérivée de celle des boutons, développée par Richard Prosser en 1840. Elle est donc apparue au milieu du XIXe siècle.
Les perles sont produites à partir d'un mélange de feldspaths, de fluorine de calcium, de sable et de colorant, le tout lié avec du lait. Il est introduit dans un moule pour le compacter et lui donner la forme de la perle. S'il veut incruster des décors dans la perle, l'artisan utilise un moule avec le motif désiré. La perle est ensuite retirée du moule et cuite pour permettre la fusion des éléments. Elle est parfois recouverte d'une glaçure avant sa cuisson, comme ce fut certainement le cas pour cette perle. Ainsi, les perles sont constituées d'une matière vitreuse qui est techniquement plus proche de la céramique que du verre, notamment par le fait qu'elles ne peuvent pas être refondues. Elles sont néanmoins vendues comme des perles de verre par les marchands européens.
Les perles ont ensuite été assemblées grâce à des clous de métal afin de former le chapelet.
Les chapelets sont des objets de dévotion utilisés par les chrétiens depuis les débuts du christianisme, mais également par d'autres religions sous différentes formes. Ce sont parmi les rares objets retrouvés en contexte archéologique qui attestent d'une utilisation des perles de verre sur un objet, au Québec. Certains chapelets sont retrouvés sur des sites autochtones, ce qui indique l'effort de christianisation. Il est possible qu'ils soient utilisés comme cadeau ou récompense.
L'artéfact est mis au jour en 2002 sur le site de l'hospice des Soeurs de la Providence, dans un contexte de remblai (daté du XIXe siècle), à La Prairie.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Le chapelet fait partie de la collection archéologique de référence du Québec, car il constitue l'une des rares attestations d'utilisation des perles de verre sur un objet au Québec en contexte archéologique. Il a très certainement été fabriqué entièrement en Europe, puis importé au Québec. Il est en bon état de conservation et présente des perles de verre probablement de type PMIa, selon la typologie élaborée par Karklins en 2012, produites en Europe.
Emplacement
Region administrative :
- Montérégie
MRC :
- Roussillon
Municipalité :
- La Prairie
Adresse :
- 214, rue Saint-Ignace
Localisation informelle :
Musée d'archéologie de Roussillon
Code Borden
BiFi-12 |
Références
Contributeur de données :
Musée d'archéologie de Roussillon
Notices bibliographiques :
- BERGERON, Barbara-Audrey. Le Vieux-La Prairie. Fouille de la sous-opération BiFi-12-3B. Été 2002. Rapport de recherche archéologique [document inédit], CELAT/MCCQ/Ville de La Prairie, 2004. 37 p.
- KARKLINS, Karlis. « Guide to the description and classification of glass beads found in the Americas ». BEADS: Journal of the Society of Bead Researchers. No 24 (2012), p. 62-90.