Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Fragments de chapelet

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Fragments de chaîne de perles
  • Perles et chaînette

Région administrative :

  • Montérégie

Municipalité :

  • La Prairie

Date :

  • après 1500 – après 1900 (Production)
  • 1846 – 1901 (Contexte archéologique)
  • 2004 (Découverte)

Période :

  • Le Québec moderne (1867 à 1960)
  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Vie quotidienne)

Tradition religieuse :

  • Christianisme

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de communication > Objet de cérémonie > Objet religieux > Objet de dévotion

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (1)

Inventaires associés (2)

Description

Les fragments de chapelet correspondent à un objet de dévotion chrétien. L'objet est fabriqué entre le XVIe et le XIXe siècle. Il est composé de tiges de métal (peut-être de fer) et de perles de verre, dont 11 sont entières. L'ensemble comprend 18 fragments, le plus grand mesurant 28,4 cm de longueur. Les perles rondes, en verre turquoise opaque, mesurent entre 3,3 et 7,2 mm de longueur et entre 3,6 et 8,5 mm de diamètre.

Provenance archéologique :

  • BiFi-12 > Opération 2 > Sous-opération F > Lot 10 > Numéro de catalogue 151

Contexte archéologique :

  • Institutionnel

Fonctions / usages :

Les chapelets sont des objets de dévotion utilisés par les chrétiens pour réciter les prières selon un modèle désigné. La plupart des chapelets sont faits de perles d'os ou de bois, mais, à partir des XIXe et XXe siècles, de plus en plus de ces objets arborent des perles de verre fabriquées de façons artisanale et semi-industrielle. Les chapelets faits de perles de verre étaient présents avant cette période, mais dans des proportions bien moindres.

Lieu de production :

  • Europe

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Assemblé
  • Étiré

Matériaux :

  • Verre - verre de couleur (Opaque turquoise)

Dimensions :

  • Diamètre extérieur (Mesurée / subsistant) : entre 3,6 et 8,5 millimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / subsistant) : 9,6 millimètre(s)
  • Longueur (Mesurée / subsistant) : 28,4 millimètre(s)

Intégrité :

Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de parties composantes :

2

Nom des parties composantes :

  • Chaînette
  • Perles (11 entières)

Nombre de fragments :

18

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 9
  • Numéro archéologique : BiFi-12-2F10-151
  • Numéro d'accession : BiFi-12-2F10-151

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Les fragments de chapelet sont fabriqués selon toute vraisemblance en Europe entre le XVIe et le XIXe siècle. L'objet est composé de perles de verre de type IIa36 (selon la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972) fabriquées par étirement. La technique de l'étirement nécessite deux personnes. Une bulle de verre est prise par une canne avec un trou au milieu. Cette bulle est soufflée, puis elle peut être trempée dans du verre fondu pour augmenter son volume ou pour lui ajouter d'autres couleurs. Une deuxième personne met une tige de fer à l'autre extrémité et les deux personnes tirent dans des directions opposées jusqu'à ce que le verre soit au diamètre voulu. Il est possible de torsader le tube de verre pendant l'étirement pour créer un motif, ou encore de faire passer le tube à travers une filière pour imprimer une forme au tube. Le tube est ensuite laissé à refroidir totalement avant d'être coupé en plusieurs morceaux pour obtenir des perles.

Il est aussi possible d'utiliser des moules ou de façonner les perles sur un marbre quand elles ne sont pas encore refroidies. Pour obtenir les formes ovale et ronde, le trou des perles est rempli de sable et de charbon de bois moulu. Placées dans un récipient métallique, les perles sont chauffées en les secouant. Ensuite, elles sont nettoyées et polies dans un sac de son. Cette technique, bien qu'artisanale, permet de fabriquer plusieurs centaines de perles par jour.

Les perles ont ensuite été assemblées grâce à des clous de métal afin de former le chapelet.

Les chapelets sont des objets de dévotion utilisés par les chrétiens depuis les débuts du christianisme, mais également par d'autres religions sous différentes formes. Ils figurent parmi les rares objets retrouvés en contexte archéologique qui attestent d'une utilisation des perles de verre sur un objet, au Québec. Certains chapelets sont retrouvés sur des sites autochtones, ce qui indique l'effort de christianisation. Il est possible qu'ils soient utilisés comme cadeau ou récompense.

L'artéfact est mis au jour en 2004 sur le site de l'hospice des Soeurs de la Providence, dans une couche d'occupation, d'incendie et de démolition de l'hospice (datée entre 1846 et 1901), à La Prairie.

En raison de la faible taille des fragments de perles retrouvés et de l'absence de médaille, il est possible que cet ensemble ne soit pas un chapelet, mais plutôt une chaîne provenant d'un bracelet, d'un collier ou d'une décoration de l'hospice des Soeurs de la Providence.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Le chapelet fait partie de la collection archéologique de référence du Québec, car il constitue l'une des rares attestations d'utilisation des perles de verre sur un objet au Québec en contexte archéologique. Il a très certainement été fabriqué entièrement en Europe, puis importé au Québec. Il est en bon état de conservation et présente des perles de verre probablement de type IIa36, selon la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972, produites en Europe.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Montérégie

    MRC :

    • Roussillon

    Municipalité :

    • La Prairie

    Adresse :

    • 214, rue Saint-Ignace

    Localisation informelle :

    Musée d'archéologie de Roussillon

    Code Borden

    BiFi-12      

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    Références

    Contributeur de données :

    Musée d'archéologie de Roussillon

    Notices bibliographiques :

    • DAVIAU, Marie-Hélène. Fouilles archéologiques sur le site BiFi-12 à La Prairie : Le site du manoir des jésuites ou l'hospice des soeurs. Rapport de l'intervention au site BiFi-12, opération 2, E et F. Rapport de recherche archéologique [document inédit], CELAT/MCCQ/Ville de La Prairie, 2004. 56 p.
    • KIDD, Martha Ann et Kenneth E. KIDD. « Classification des perles de verre à l'intention des archéologues sur le terrain ». RICK, John H. Travaux d'archéologie du Service des lieux historiques nationaux, 1962-1966. Lieux historiques canadiens : cahiers d'archéologie et d'histoire, 1. Ottawa, Direction des parcs nationaux et des lieux historiques, Ministère des affaires indiennes et du Nord, 1972, p. 47-92.

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