Achard, Eugène
Type :
Personne (Homme)
Autre(s) nom(s) :
- frère Louis-Marius
- Rivereine, Lucien
Date :
- 1884‑04‑03 – 1976‑12‑26
Occupation :
- Auteur
- Éditeur
Images
Statuts
| Statut | Catégorie | Autorité | Date |
|---|---|---|---|
| Inventorié | -- | ||
Synthèse
Né le 3 avril 1884 à La Chapelle-Agnon, en Auvergne, Eugène Achard est le fils de François Achard et d'Antoinette Subert.
En 1898, Achard se joint aux Frères maristes et devient professeur. Il prend le nom en religion de frère Louis-Marius. En 1903, dans la foulée de l'adoption des lois Combes qui interdisent aux congrégations religieuses d'enseigner, le frère quitte la France.
Arrivé à Montréal, Achard reprend ses tâches d'enseignant, mais poursuit également ses études. Il obtient, en 1911, de l'Université de Montréal, un certificat en pédagogie, lettre et philosophie, puis en 1920, après un séjour en France, un baccalauréat ès lettres de l'Université de Lille. En 1923, atteint par la grippe espagnole, le frère est affecté de surdité partielle. Il doit alors abandonner l'enseignement et sa communauté le délègue à la rédaction de manuels scolaires, principalement de géographie. En 1925, il choisit de quitter la vie religieuse.
La même année, Achard devient le fondateur et le premier directeur de la revue pédagogique L'École canadienne, organe officiel de la Commission des écoles catholiques de Montréal (CECM). Dans le but d'appuyer ce dernier périodique qui s'adresse aux professeurs, Achard lance, en 1927, une revue pour les élèves intitulée La Ruche écolière. En juin 1930, la commission scolaire annonce un changement d'orientation de sa revue et Achard doit quitter son poste. Ce dernier fonde cependant un périodique rival, L'École primaire, qui s'adresse également aux professeurs de la CECM, puis en 1931, La Ruche écolière devient La Ruche littéraire. L'École primaire paraît jusqu'en 1942 et La Ruche littéraire jusqu'en 1945.
En plus de ses activités dans le domaine de la revue pédagogique, Achard se lance dans le secteur de l'édition. En 1929, il fonde la Librairie générale canadienne, une librairie et une maison d'édition ou, plus précisément, d'auto-édition. Au total, la maison publie 146 titres, dont 140 d'Achard. Auteur prolifique, il écrit principalement des romans historiques, des récits et des légendes, adressés à la jeunesse. De 1929 à 1939, plusieurs de ses ouvrages paraissent sous le pseudonyme de Lucien Rivereine. Il publie également une quinzaine de récits pour la jeunesse chez d'autres éditeurs et cinq manuels scolaires.
En 1935, Achard fonde les Éditions du Zodiaque et propose des essais et des ouvrages historiques. L'éditeur publie, dans le cadre de ce projet, des oeuvres de plusieurs grands noms de sa génération, notamment Lionel Groulx, Robert Rumilly, Marius Barbeau et Olivier Maurault. Les activités de cette maison cessent en 1942.
En 1960, Achard acquiert une librairie à Montréal. Il y travaille jusqu'à son décès.
Il est décédé à Montréal le 26 décembre 1976.
Il avait épousé, en 1926, Marie Bouchard.
Références
Notices bibliographiques :
- AUBIN, Paul. Les manuels scolaires québécois [En Ligne]. http://www.bibl.ulaval.ca/ress/manscol
- BEAULIEU, André et Jean HAMELIN. La presse québécoise: des origines à nos jours. Vol. 6. Sainte-Foy, Presses de l'Université Laval, 1984. s.p.
- MICHON, Jacques. Histoire de l'édition littéraire au Québec au XXe siècle: La naissance de l'éditeur, 1900-1939. Vol. I. Saint-Laurent, Fides, 1999. 540 p.
- THÉRIAULT-PITRE, Jacqueline. « Aux bords du Richelieu et autres contes et nouvelles d'Eugène Achard ». LEMIRE, Maurice, dir. Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec. Tome II : 1900-1939. Montréal, Fides, 1980, p. 110-111.
