Cendrée
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Plomb de chasse
Région administrative :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Date :
- après 1643 – avant 1665 (Contexte archéologique)
- 2014 (Découverte)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme à feu > Munition
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
La cendrée est un projectile et provient d'un contexte archéologique daté entre 1643 et 1665. Elle est en plomb et mesure 0,4 cm de diamètre. Elle est de forme ellipsoïdale.
Provenance archéologique :
- BjFj-101 > Opération 15 > Sous-opération A > Lot 13y > Numéro de catalogue 1363
Contexte archéologique :
- Fort
Fonctions / usages :
La cendrée est principalement utilisée comme projectile pour la chasse au petit gibier, mais parfois aussi pour la guerre. Elle peut être chargée avec une cendrée ou quelques autres cendrées du même diamètre dans une arme d'épaule, comme une arquebuse à rouet, un mousquet ou un fusil à silex.
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Coupé
Matériaux :
- Métal - métaux et alliages plombifères (Plomb)
Dimensions :
- Diamètre extérieur : 0,4 centimètre(s)
Intégrité :
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 11
- Numéro archéologique : BjFj-101-15A13y-1363
- Numéro précédent : BjFj-101-15A13-1363
- Numéro précédent : BjFj-101-15A13 y-1363
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Cette cendrée est fabriquée à partir de feuilles de plomb pur coupées en cubes, qui sont ensuite roulés dans un baril pour être arrondis. Une nouvelle méthode de fabrication, consistant à laisser tomber des gouttes de plomb fondu dans de l'eau, est mise au point en Angleterre en 1665.
La cendrée est principalement utilisée comme projectile pour la chasse au petit gibier, mais parfois aussi pour la guerre. Elle peut être chargée avec une cendrée ou quelques autres cendrées du même diamètre dans une arme d'épaule, comme une arquebuse à rouet, un mousquet ou un fusil à silex. La cendrée ne semble pas avoir été tirée, même si elle est légèrement déformée. Cet état lui viendrait plutôt de son mode de fabrication.
L'objet a pu être envoyé déjà fabriqué en Amérique depuis l'Europe. Les quantités de cendrées moulées envoyées dans la colonie depuis la France se calculent alors selon le poids total des envois, en livres. Les cendrées sont expédiées dans de petits barils en bois, chacun en renfermant plusieurs milliers. À l'époque, le plomb est envoyé dans la colonie sous la forme de feuilles ou de lingots.
À l'époque de la Nouvelle-France, la cendrée est connue sous divers termes : plomb à giboyer, plomb, dragée, menu plomb. Il existe alors plusieurs types de plombs à giboyer, comme le plomb à outarde, le plomb à canard et le plomb à pigeon sauvage, royal ou demi-royal. Ils sont probablement distingués par leur diamètre ou leur grosseur.
Cette cendrée a été mise au jour en 2014 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie.
Il est possible que cette cendrée ait été perdue dans le fort par les soldats qui le protégeaient. Il se peut aussi qu'elle ait été tirée de l'extérieur du fort à l'intérieur de ce dernier par des Autochtones qui venaient escarmoucher. La cendrée aurait ainsi manqué sa cible et serait tombée sur le champ de parade. De nombreuses munitions de divers calibres ont d'ailleurs été trouvées par les archéologues à l'intérieur du fort de Ville-Marie.
Si cette cendrée a été tirée à l'intérieur du fort depuis l'extérieur, elle l'a probablement été par des Iroquois, en guerre contre les Français à l'époque. Les Iroquois sont alors le plus souvent pourvus en armes et en munitions par les Hollandais établis à Albany et à Orange, aux États-Unis actuels.
Le diamètre de cette cendrée permet toutefois de la considérer comme un projectile pour la chasse.
Par ailleurs, des parties de fusils et des pierres à fusil ont été trouvées dans le fort de Ville-Marie, et ce, dans un contexte contemporain de cette cendrée.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La cendrée fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée sur le site du fort de Ville-Marie
Emplacement
Region administrative :
- Montréal
MRC :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Arrondissement municipal :
- Ville-Marie
Adresse :
- 350, place Royale
Localisation informelle :
Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Code Borden
BjFj-101 |
Références
Notices bibliographiques :
- BRUSETH, James E. et Toni S. TURNER. From a watery grave : the discovery and excavation of La Salle's shipwreck, La Belle. College Station, A&M University Press, 2005. 159 p.
- Ethnoscop inc. Domaine de Callière / Fort Ville-Marie. 214, Place d'Youville (BjFj-101). Fouilles archéologiques 2014. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Pointe-à-Callière, musée d'archéologie et d'histoire de Montréal/Ville de Montréal/MCCQ, 2015. 105 p.
- HAMILTON, T.M. Colonial Frontier Guns. Union City, Pioneer Press, 1987. 176 p.
- L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Analyse de la collection archéologique pour fins d’interprétation, site BjFj-101, Fort de Ville-Marie / Domaine de Callière. [Document inédit], Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal, 2015. 107 p.