Monnaie
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Quinzain aux 8 L
Région administrative :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Date :
- 1677 – 1709 (Contexte archéologique)
- 1693 (Production)
- 1997 (Découverte)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Objets de communication > Moyen d'échange
Groupes associés (1)
- Atelier de la ville de La Rochelle - Fabricant(e)
Personnes associées (1)
- Louis XIV (1638 – 1715) - Sujet de l'inscription
Inventaires associés (1)
Description
La monnaie, fabriquée en France au XVIe siècle, est un objet lié au commerce. Ce disque circulaire plat en billon mesure 2,3 cm de diamètre. L'avers de la pièce présente une croix et une fleur de lis dans un cartouche ovale, alors que le revers affiche l'écu de France.
Provenance archéologique :
- BjFj-96 > Opération 1 > Sous-opération G > Lot 19 > Numéro de catalogue 420
Contexte archéologique :
- Chapelle
Fonctions / usages :
La monnaie est une pièce de métal généralement de forme circulaire, frappée sur l'avers et le revers d'une empreinte propre à l'autorité qui l'émet. Elle est utilisée comme moyen d'échange et de paiement.
Lieu de production :
- Europe > France > Charente-Maritime > La Rochelle
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Frappé au marteau
Matériaux :
- Métal - métaux et alliages cuivreux (Billon)
Représentation iconographique :
- Écu de France
Inscription :
Avers: LUD . [XIIII D .] G . FR . ET N R / (représentation d'une croix formée de quatre groupes de deux L adossés, chaque bras étant couronné, coupant la légende et cantonné de quatre lis, le tout enserrant la lettre H) / (représentation d'une probable fleur de lis dans un cartouche ovale)
Revers: SIT NOME[N]. [D]OMI[NI BENEDICTU]M 1693 / (représentation d'un écu couronné)
Dimensions :
- Diamètre extérieur : 2,3 centimètre(s)
Intégrité :
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 7
- Numéro archéologique : BjFj-96-1G19-420
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Partie d'un objet patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 2014-11-10 |
Informations historiques
Cette monnaie en billon est vraisemblablement fabriquée en France durant le XVIe siècle, contremarquée en 1640, puis refrappée en 1693 sous le règne de Louis XIV (1638-1715). Fils de Louis XIII (1601-1643), Louis XIV monte sur le trône de France et de Navarre en 1643 à l'âge de cinq ans et devient le monarque au plus long règne de l'histoire de France.
Mesurant 2,3 cm de diamètre, la pièce affiche à l'avers une croix formée de quatre groupes de deux « L » adossés ainsi qu'une contremarque formée d'une fleur de lis dans un cartouche ovale. Cette face comprend aussi la lettre « H », qui correspond à la lettre d'un atelier de la ville de La Rochelle. Le revers présente l'écu de France.
La monnaie est une pièce de métal généralement de forme circulaire, frappée sur l'avers et le revers d'une empreinte propre à l'autorité qui l'émet. Elle est utilisée comme moyen d'échange et de paiement.
La contremarque que porte cette pièce sur l'une de ses faces est issue de la réformation monétaire décrétée en juin 1640 par ordonnance du roi Louis XIII (1601-1643). Formée d'une fleur de lis dans un cartouche ovale au rebord denticulé, cette contremarque a pour but de concrétiser la hausse des cours des vieilles monnaies royales de billon émises pendant le Moyen Âge et la Renaissance afin de les remettre en circulation et d'en empêcher l'exportation. Les douzains deviennent de cette façon des quinzains, leur valeur montant à quinze deniers. Selon l'ordonnance de 1640, les détenteurs disposent de deux mois pour apporter leurs monnaies dans les différents ateliers monétaires et les faire contremarquer sous peine de confiscation. Ainsi, les pièces affichant le poinçon à la fleur de lis ne peuvent avoir circulé en Nouvelle-France avant 1641, peu importe le millésime y apparaissant.
Cette monnaie de type « quinzain aux 8 L » présente toutes les caractéristiques d'un vieux douzain de la Renaissance, avec son contour inégal et sa frappe légèrement décentrée. Elle a été refrappée en 1693, mais des éléments du motif précédent y sont toujours visibles sur l'avers.
Cet artéfact a été mis au jour en 1997 sur le site de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, à Montréal. Deux monnaies de ce type, sans date lisible et très usées, ont également été mises au jour sur le site de place Royale, dans le Vieux-Montréal, et sur celui de la maison Le Ber-Le Moyne, dans l'arrondissement de Lachine.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La monnaie fait partie de la collection archéologique de référence du Québec en raison de sa rareté. En effet, les monnaies de type « quinzain aux 8 L » sont plutôt rares dans les collections archéologiques québécoises et celles qui s'y trouvent sont généralement en mauvais état de conservation.
Emplacement
Region administrative :
- Montréal
MRC :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Arrondissement municipal :
- Ville-Marie
Adresse :
- 400, rue Saint-Paul Est
Localisation informelle :
Musée Marguerite-Bourgeoys
Code Borden
BjFj-96 |
Références
Notices bibliographiques :
- CIANI, Louis. Les monnaies royales françaises de Hugues Capet à Louis XVI : avec indication de leur valeur actuelle. Paris, 1926. 502 p.
- Groupe de recherches en histoire du Québec et Société d'archéomatique Chronogramme-Lauverbec. La chapelle Notre-Dame-du-Bon-Secours : inventaire et fouille archéologiques au site BjFj-96, 1996-1998 : Vieux-Montréal et faubourgs. Collection Patrimoine archéologique de Montréal, 22. Montréal, Ville de Montréal, 2003. 237 p.