Fragment de brique
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Région administrative :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Date :
- après 1643 – avant 1665 (Contexte archéologique)
- 2014 (Découverte)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Structures > Élément de bâtiment
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
Le fragment de brique est un élément de bâtiment provenant d'un contexte archéologique daté entre 1642 et 1665. L'objet en terre cuite rouge mesure 12,8 cm de longueur, 9,3 cm de largeur et 3,1 cm d'épaisseur. Il ne reste que la moitié de la longueur de la brique, dont l'extrémité est cassée inégalement.
Provenance archéologique :
- BjFj-101 > Opération 15 > Sous-opération B > Lot 15 > Numéro de catalogue 1326
Contexte archéologique :
- Fort
- Tranchée de palissade
Fonctions / usages :
La brique sert à la construction de bâtiments.
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Moulé
- Cuit
Matériaux :
- Céramique - terre cuite grossière (commune) (Sans glaçure)
Dimensions :
- Épaisseur (Mesurée / intégral) : entre 3,1 et 3,7 centimètre(s)
- Largeur (Mesurée / intégral) : entre 9,3 et 9,7 centimètre(s)
- Longueur (Mesurée / intégral) : entre 12,8 et 13,1 centimètre(s)
Intégrité :
Objet incomplet (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 11
- Numéro archéologique : BjFj-101-15B15-1326
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Le fragment de brique est en terre cuite grossière. Il est associé à un objet importé de France ou fabriqué dans la colonie. La pâte de la brique est de couleur rouge orangé et renferme de grosses inclusions de la même couleur. L'objet est légèrement asymétrique, bien que ses angles soient coupés à angle droit. L'un des flancs de la brique est légèrement ondulé à deux endroits.
La fabrication de briques implique la recherche de bancs d'argile propre à la cuisson, la confection de moules en bois pour former les briques et l'aménagement d'un four pour cuire les briques en argile crue. Il faut en outre connaître et maîtriser le bon fonctionnement d'un four à briques. La première briqueterie de la colonie est ouverte à Château-Richer, près de Québec, au cours des années 1640.
Cette brique a probablement été cassée pour faciliter son ajustement dans une construction, ou lors de son rejet. L'artéfact ne présente aucune trace de mortier, ce qui indique que la brique n'a pas été assemblée avec ce liant. Il se peut donc qu'elle n'ait jamais été utilisée dans une construction. Il est aussi possible qu'elle ait été posée sur le sol pour servir de surface de piétinement, ou encore déposée au pied d'un âtre pour protéger des tisons le plancher en bois de la pièce. Toutefois, aucune trace de suie n'est perceptible sur la brique.
À l'époque de la Nouvelle-France, la brique ne sert pas de revêtement aux constructions. Elle est intégrée à certains éléments architecturaux, comme les fours, les cheminées, les contre-feux de foyer, les cloisons intérieures et les encadrements de portes et de fenêtres.
Ce fragment de brique a été découvert en 2014 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie.
Quelques briques en terre cuite rouge datant du XVIIe siècle ont aussi été découvertes à Québec, soit sur le site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain et dans la cour du fort Saint-Louis.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Le fragment de brique fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il a été trouvé dans la cour intérieure du fort de Ville-Marie.
Emplacement
Region administrative :
- Montréal
MRC :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Arrondissement municipal :
- Ville-Marie
Adresse :
- 350, place Royale
Localisation informelle :
Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Code Borden
BjFj-101 |
Références
Notices bibliographiques :
- CÔTÉ, Robert, Françoise DUBÉ, Serge SAINT-PIERRE et Mario SAVARD. Portraits du site et de l'habitat de Place-Royale sous le Régime français. Collection Patrimoines. Dossiers, 77. Québec, Publications du Québec, 1992. s.p.
- Ethnoscop inc. Domaine de Callière / Fort Ville-Marie. 214, Place d'Youville (BjFj-101). Fouilles archéologiques 2014. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Pointe-à-Callière, musée d'archéologie et d'histoire de Montréal/Ville de Montréal/MCCQ, 2015. 105 p.
- L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
- MOUSSETTE, Marcel et Françoise NIELLON. L'Habitation de Champlain. Collection Patrimoines, série Dossiers, 58. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1985. 531 p.