Centre communautaire Notre-Dame

Le Centre communautaire Notre-Dame est une ancienne institution scolaire érigée en 1945 selon les plans de l'architecte René Charbonneau (1881-1969) dans le style Art déco. L'immeuble possède un plan en L, une élévation de deux étages et un toit plat. Il se démarque par son angle prolongé par un vaste portique de forme hémisphérique soutenu par deux imposants piliers de briques carrés. Une tour carrée fait également saillie sur le côté droit derrière le portique. Elle est ornée par une croix en béton insérée dans le haut. Les façades sont revêtues d'un parement de brique rouge. Les façades sont divisées en travées par des pilastres en brique coiffés d'une insertion de béton illustrant divers domaines d'étude. L'entrée principale est constituée d'une porte à double vantail et à imposte encadrée d'un portail en béton orné de motif géométrique. De vastes baies carrées composées de blocs de verre sont disposées de chaque côté de la porte. La fenestration abondante est disposée en bandeaux. Les ouvertures sont de facture contemporaine. Le Centre communautaire Notre-Dame est implanté sur l'îlot paroissial de Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours, à l'angle des rues du Prince et Adélaïde, au coeur de la ville de Sorel-Tracy.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

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Les soeurs de la congrégation Notre-Dame arrivent à Sorel en 1855 et prennent en charge l'éducation des jeunes filles. En 1865, elles s'installent dans un nouveau couvent à l'angle des rues George et Phipps, à proximité du noyau paroissial de Saint-Pierre et de l'hôpital général de Sorel qui s'érige à partir de 1862 pour les soeurs de la Charité de Saint-Hyacinthe. Leur couvent est incendié en 1915 et elles ouvrent alors un nouveau couvent dans un bâtiment de plan rectangulaire de deux étages recouvert de brique sis dans la paroisse Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours à l'angle des rues Adélaïde et du Prince, à côté du nouveau noyau paroissial. L'immeuble est reconstruit en 1945-1946 d'après les plans de l'architecte René Charbonneau (1881-1969). L'institution ouvre ses portes en octobre 1946. L'enseignement de la première à la onzième année est dispensé par les religieuses et par des laïcs. La résidence des soeurs est érigée à côté en 1947 et un passage souterrain relie les deux immeubles. L'institution devient une école secondaire lors des réformes du monde scolaire dans les années 1960.

En 1982, le Centre communautaire Notre-Dame est créé. Sa mission est de gérer des infrastructures communautaires. Le 8 mars 1984, la Commission scolaire de Sorel cède l'école Notre-Dame à la Corporation du Centre communautaire Notre-Dame inc. Parallèlement, une subvention du gouvernement fédéral permet de rénover l'édifice et de la préparer à sa nouvelle mission.

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Inventaire du patrimoine bâti de la ville de Sorel-Tracy (2013 - 2016)
Ville de Sorel-Tracy

Le Centre communautaire Notre-Dame présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Cet immeuble témoigne de la présence des soeurs de la congrégation Notre-Dame à Sorel. Elles arrivent à Sorel en 1855 pour s'occuper d'un couvent pour jeunes filles érigé sur la rue George en 1865. En 1915, un nouveau couvent est inauguré dans la paroisse Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours à l'angle des rues Adélaïde et du Prince, soit à l'emplacement actuel du centre communautaire. L'institution scolaire est reconstruite en 1945-1946 et la nouvelle résidence des soeurs est érigée à côté en 1947 pour héberger les religieuses enseignantes. L'enseignement de la première à la onzième année est alors dispensé par les soeurs et par des laïcs. Dans le sillage des réformes scolaires, l'école Notre-Dame devient l'école secondaire Notre-Dame. De nos jours, l'immeuble témoigne de l'histoire de l'éducation à Sorel-Tracy.

Le Centre communautaire Notre-Dame présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Cette institution est une oeuvre d'architecture moderne présentant une excellente authenticité. Le modernisme est rendu possible au 20e siècle, à la suite de l'introduction de la production en série et de la popularisation du béton et de l'acier. L'architecture moderne débute en 1925 avec le mouvement Art déco, qui emploie les nouvelles techniques sans toutefois rejeter totalement l'ornementation comme le feront les oeuvres apparues après la Deuxième Guerre mondiale alors que l'architecture moderne s'affirme au Québec et symbolise l'entrée de la société dans l'ère moderne. Le Streamline est une variante de l'architecture Art déco qui s'inspire de l'esthétique de la machine, de la vitesse et surtout des moyens de transport, notamment les paquebots transatlantiques. Cela se transpose en architecture dans la présence de formes courbes, de lignes horizontales, de terrasses et de fenêtres en bandeau rappelant les hublots. L'ancienne école Notre-Dame est représentative de cette variante par son entrée principale épousant une forme ovale évoquant l'univers naval. De nombreux bas-reliefs et jeux de briques ornent les façades extérieures. Mentionnons que certains bas-reliefs sont l'oeuvre de Joseph Guardo (1901-1973). Finalement, les plans sont réalisés par l'architecte René Charbonneau (1881-1969) qui contribue, dans le milieu du 20e siècle, au rayonnement de l'architecture moderne, notamment en concevant plusieurs immeubles à Montréal, dont le Théâtre d'Outremont, un immeuble patrimonial classé.

Source : Ville de Sorel-Tracy, 2014

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