Centre d'hébergement J.-Arsène-Parenteau

Le Centre d'hébergement J.-Arsène-Parenteau est une institution de soin de santé érigée en 1969. L'immeuble présente un plan de forme particulière avec de nombreux décrochés. Il s'élève sur quatre étages et est coiffé d'un toit plat. Les façades sont recouvertes de brique. Le centre de la façade principale s'avance en V et expose des panneaux de béton préfabriqués au coeur desquels sont insérées de vastes baies rectangulaires composées de six fenêtres juxtaposées de chaque côté. Au rez-de-chaussée, l'entrée principale est composée de portes entièrement vitrées. Elle est précédée d'une longue rampe d'accès et d'escaliers menant à la voie publique. Les façades latérales disposent de balcons suspendus en béton de part et d'autre d'une avancée centrale percée de fenêtres en bandeau vertical. L'ornementation épurée se compose de jeux de matériaux, dont le béton, utilisé pour les linteaux et assises des fenêtres, tranche sur la brique brun foncé. Le Centre d'hébergement J.-Arsène-Parenteau occupe un vaste terrain près du port, de la bibliothèque et du Centre d'hébergement Élisabeth-Lafrance, au coeur de la ville de Sorel-Tracy.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

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La rue De Ramezay ne figure pas sur le plan d'urbanisme créé en 1786 par le major John French, ingénieur civil, et par Samuel Holland (1728-1801), arpenteur général. Elle apparaît toutefois sur une carte de 1795 et fait ainsi partie des artères les plus anciennes de Sorel. C'est par ailleurs la voie qui longe l'îlot paroissial de Saint-Pierre qui s'établit à partir de 1823. En 1862, l'Hôpital Général de Sorel, tenu par les Soeurs de la Charité de Saint-Hyacinthe (soeurs grises), est ouvert sur à l'angle des rues George et De Ramezay. Après des décennies de soins, les immeubles sont désuets et on procède graduellement à leur démolition et à leur remplacement.

En 1960, Rose-Anna Chapdelaine fonde le Foyer Richelieu, une maison pour accueillir les aînés qui vivent en couple marié et qui ne veulent pas être séparés. Ce projet est alors appuyé par le ministre de la Famille et une corporation est officiellement érigée en 1966. Le bâtiment actuel est construit en 1969, à l'emplacement de l'ancien hôpital général et de sa chapelle. En 2008, le Foyer Richelieu devient le Centre d'hébergement J.-Arsène-Parenteau, en mémoire d'un grand bénévole sorelois.

Aujourd'hui, le centre d'hébergement J.-Arsène-Parenteau est une constituante du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) Pierre-De Saurel. Il accueille des personnes âgées en perte d'autonomie physique ou cognitive.

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Inventaire du patrimoine bâti de la ville de Sorel-Tracy (2013 - 2016)
Ville de Sorel-Tracy

Le Centre d'hébergement J.-Arsène-Parenteau présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à son implantation. Cet îlot s'inscrit dans l'ensemble institutionnel de la paroisse de Saint-Pierre dès le milieu du 19e siècle. En effet, le noyau paroissial s'installe sur la rue George à partir de 1823. L'ensemble institutionnel est complété par le premier hôpital général de Sorel des soeurs de la Charité de Saint-Hyacinthe érigé à cet emplacement en 1862 ainsi que par le couvent de la congrégation Notre-Dame à l'ouest du même îlot à partir de 1865. À partir des années 1940, les établissements des soeurs de la Charité sont désuets et graduellement démolis et remplacés. En 1960, Rose-Anna Chapdelaine fonde le Foyer Richelieu, une maison pour accueillir les aînés qui vivent en couple marié et qui ne veulent pas être séparés. Le bâtiment actuel est érigé en 1969, à l'emplacement de l'ancien hôpital général et de sa chapelle. En 2008, le Foyer Richelieu devient le Centre d'hébergement J.-Arsène-Parenteau, en mémoire d'un grand bénévole sorelois. Le Centre d'hébergement J.-Arsène-Parenteau poursuit la vocation institutionnelle de ce site historique.

Le Centre d'hébergement J.-Arsène-Parenteau présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Cet immeuble se positionne à la fois en continuité et en rupture avec la tradition des immeubles institutionnels du 20e siècle. D'un point de vue technique, les quatre étages, le toit plat, le parement de brique, l'utilisation du béton et la fenestration abondante constituent des éléments fréquents des immeubles institutionnels à partir des années 1930. Cet immeuble s'inscrit également en continuité par rapport au progrès continu des hospices dans l'amélioration des conditions de vie des pensionnaires, comme en témoignent les balcons et la fenestration importante et variée qui permet à la lumière naturelle et à l'air d'entrer. Cet immeuble se distingue cependant par son plan particulier qui initie des avancées et des décrochés nombreux qui dénote un certain fonctionnalisme issu de l'architecture moderne. La forme particulière de l'immeuble est ainsi engendrée par les fonctions internes de l'édifice, ce qui est tout à fait dans l'esprit du modernisme où « la forme suit la fonction » (form follows function). Le plan induit des façades rythmées rompant avec la monotonie rectangulaire habituelle tout en demeurant sobre et dépouillé d'ornementation.

Source : Ville de Sorel-Tracy, 2014

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