Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Dominicaines de l'Enfant-Jésus

Type :

Groupe

Autre(s) nom(s) :

  • Congrégation des Soeurs dominicaines de l'Enfant-Jésus
  • Dominicaines de la Trinité

Date :

  • 1887 – 1967

Activité :

  • Communauté religieuse (Religion)
  • Soins de santé (Santé et services sociaux)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

En 1887, Philomène Labrecque, dite mère Marie de la Charité, fonde à Québec les Dominicaines de l'Enfant-Jésus, une congrégation affiliée à l'ordre dominicain. Ces religieuses, à la fois actives et contemplatives, oeuvrent à l'entretien ménager des maisons du clergé et dans le domaine des soins de santé.

Philomène Labrecque entre comme tertiaire dominicaine chez les Soeurs du Bon-Pasteur de Québec en 1878. Sa situation ne correspond pas à ses aspirations et elle conçoit alors l'idée de fonder elle-même une congrégation dominicaine. En 1887, le procureur du séminaire de Québec, Mgr Benjamin Paquet, lui offre de la soutenir dans son projet en échange de l'exclusivité des services de la future communauté pour la direction de la cuisine et l'entretien ménager de son séminaire. La congrégation des Dominicaines de l'Enfant-Jésus est alors créée et regroupe, au départ, quatorze tertiaires du Bon-Pasteur. Il s'agit de la première congrégation féminine de l'ordre dominicain du Québec. Parce qu'elle ne vise pas à répondre à un besoin social et que l'initiative de sa fondation ne vient pas d'une autorité religieuse, cette communauté est originale pour l'époque.

L'exclusivité accordée au séminaire de Québec empêche aux Dominicaines de l'Enfant-Jésus d'accepter de nouvelles fondations, néanmoins il existe quelques exceptions. En 1899, un petit nombre de religieuses prennent la charge de l'entretien ménager à l'archevêché de Québec. D'autres partent au séminaire de Trois-Rivières en 1902, où elles fondent une congrégation indépendante, les Dominicaines du Rosaire. Certaines sont envoyées pour des missions dans l'Ouest canadien, à Makinak (1910) et à Regina (1911). La congrégation est érigée canoniquement en 1913. Devenue une congrégation diocésaine autonome du séminaire de Québec, elle peut se développer librement.

En 1914, les Dominicaines de l'Enfant-Jésus déménagent leur maison mère à Sillery (Québec), à la Villa Elm Grove. Elles y ouvrent un hospice pour les prêtres malades et âgés, où les laïcs sont admis dès 1919, et un noviciat. Les vocations sont nombreuses. L'effectif de la congrégation est d'environ 75 religieuses en 1913 et atteint presque le double en 1920. À cette époque, la communauté se tourne de plus en plus vers les soins de santé. En 1923, elle prend la charge de l'Hôpital de l'Enfant-Jésus pour enfants à Québec, auquel elle adjoint une école d'infirmières. Les soeurs travaillent également dans les hôpitaux de Matane (1935) et de Chibougamau (1963). La congrégation ouvre le pavillon Saint-Dominique en 1956, un établissement de soins de longue durée pour les personnes âgées.

Répondant à l'appel missionnaire, cinq religieuses se rendent en 1948 à Davao, aux Philippines, où elles fondent un hôpital. Terrain fertile, elles y ouvrent un noviciat (1950), une école de gardes-malades (1956), ainsi qu'un second hôpital à Digos (1962).

Au cours des années 1960, Rome encourage le regroupement d'instituts religieux appartenant aux mêmes familles. C'est dans cette perspective que la Sacrée Congrégation des religieux impose, en 1964, l'union temporaire des Dominicaines de l'Enfant-Jésus et des Dominicaines du Rosaire. L'expérience est concluante et mène, en 1967, à l'union définitive des deux congrégations sous le nom de Dominicaines de la Trinité. Cette dernière compte alors environ 500 membres. Lors de l'alliance, les religieuses de Québec sont responsables d'une douzaine d'oeuvres, notamment du travail domestique au petit et au grand séminaire de Québec, à l'archevêché de Québec et au séminaire des Pères maristes de Sillery, du pavillon Saint-Dominique, de deux écoles de gardes-malades et de cinq hôpitaux.

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Références

Notices bibliographiques :

  • BERTHOLD, Étienne. Une société en héritage - L'oeuvre des communautés religieuses pionnières à Québec. Québec, Publications du Québec, 2015. 119 p.
  • Dominicaines de la Trinité. Dominicaines de la Trinité [En Ligne]. http://www.dominicainesdelatrinite.org
  • FERRETTI, Lucia. Histoire des Dominicaines de Trois-Rivières: « c'est à moi que vous l'avez fait ». Québec, Éditions du Septentrion, 2002. 190 p.
  • HUOT, Gisèle. « Labrecque, Philomène ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • JEAN, Marguerite. Évolution des communautés religieuses de femmes au Canada de 1639 à nos jours. Histoire religieuse du Canada. Montréal, Fides, 1977. 324 p.
  • s.a. Les Soeurs dominicaines de l'Enfant-Jésus de Québec, 1887-1947. Québec, 1947. 38 p.

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