Maison Georges-Isidore-Barthe

La maison Georges-Isidore-Barthe est érigée vers 1864. Elle possède un plan rectangulaire de deux étages avec une tour polygonale de deux étages sur le côté gauche et un agrandissement en brique à l'arrière. La maison possède un toit en pavillon tronqué recouvert de tôle à baguettes et percé par trois lucarnes triangulaires à l'avant, et une à droite, ainsi que quatre hautes cheminées en brique. Les façades sont revêtues de briques. La façade principale et celle de droite sont dominées par une large terrasse protégée d'un auvent indépendant recouvert de tôle. Les portes et les fenêtres ont des ouvertures à arc ogival. Au rez-de-chaussée, la porte à baies latérales et à imposte est flanquée de porte-fenêtre à imposte triangulaire de chaque côté. Sur le côté droit, il y a une autre porte-fenêtre, triple cette fois, ainsi qu'une fenêtre rectangulaire avec meneaux décoratifs sur son pourtour. Les fenêtres de l'étage supérieur sont triangulaires sans imposte. Elles sont encadrées de jeux de briques. L'ornementation se compose également de vitraux et de chambranles. Cette maison est implantée sur la rue du Roi, en face du carré Royal, classé immeuble patrimonial en 1961, au coeur de la ville de Sorel-Tracy.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

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La rue du Roi est une des voies issues du plan d'urbanisme créé en 1786 par le major John French, ingénieur civil, et par Samuel Holland (1728-1801), arpenteur général. Elle longe le carré Royal et termine son tracé dans le port.

En 1841, David Vaughan, capitaine de bateau à vapeur, achète à Thomas Stephen un lot sans bâtisse situé sur la rue du Roi. Son fils James Édouard reçoit ce terrain en 1847 quand son père quitte la ville pour s'établir à Québec. Or, étant un lieutenant établi à Calcutta en Inde de 1860 à 1865, il ne bâtira jamais sur ce terrain. Georges-Isidore Barthe (1834-1900) fait l'acquisition du terrain en 1863 et la résidence sise au 82, rue du Roi est construite vers 1864 face au carré Royal. Georges-Isidore Barthe est d'abord avocat puis journaliste, éditeur, homme politique, juge de paix et auteur. Il est admis au barreau en 1856 et s'installe à Sorel en 1857. Il fonde et dirige sept journaux, dont le Bas-Canada visant à exprimer l'idée de l'indépendance du Bas-Canada et la Gazette de Sorel, premier journal de la ville. Il est maire de Sorel de 1867 à 1876. Il est élu député conservateur indépendant de Richelieu à la chambre des Communes à l'élection partielle de novembre 1870. Défait en 1872, il est réélu en 1874 puis défait à nouveau en 1878. Il est juge de paix du district de Trois-Rivières de 1887 à 1894.

Joseph Mathieu prend possession de la propriété en 1878. En 1883, Louis Adélard Sénécal en devient propriétaire. L'année suivante, Élie Sénécal se porte acquéreur. Il la conserve jusqu'en 1887, année où Charles William Daveluy en fait l'achat. Arthur-Edmond Pontbriand (mort en 1917) achète la propriété en 1895. Ce manufacturier est au nombre des directeurs-fondateurs de la Compagnie électrique de Sorel incorporée en 1902. En 1966, elle passe aux mains de l'Unité sanitaire, puis elle est vendue au journal La Voix Métropolitaine en 1980. C'est en 1998 que l'ancienne résidence devient le restaurant le Bistro du Roi qui devient en 2000 Le Fou du Roi qui occupe toujours le bâtiment de nos jours.

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Inventaire du patrimoine bâti de la ville de Sorel-Tracy (2013 - 2016)
Ville de Sorel-Tracy

La maison Georges-Isidore-Barthe présente un intérêt patrimonial pour sa valeur d'architecture. Construite vers 1864, cette demeure constitue un exemple des résidences de style éclectique, un courant de l'architecture résidentielle en vogue en Amérique du Nord à l'époque victorienne, c'est-à-dire à la fin du 19e et au début du 20e siècle. Cette tendance consiste à inclure dans un même bâtiment plusieurs ornements, matériaux et références à des styles du passé, dans le but de créer une oeuvre unique, prestigieuse et dynamique. L'éclectisme devient rapidement populaire auprès de la bourgeoisie nord-américaine qui cherche à se démarquer. Il est notamment caractérisé par un foisonnement d'ornements puisés tant dans le vocabulaire classique que dans le pittoresque propre à l'époque médiévale. Le 82, rue du Roi est représentatif de ce style. La composition unique comprend une tour polygonale, une vaste galerie, des lucarnes triangulaires et des ouvertures à arc ogival témoignant d'une influence néogothique. L'ornementation, qui se compose de jeux de briques, de vitraux et de chambranles, participe également au prestige de cette demeure.

La maison Georges-Isidore-Barthe présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Cette résidence est liée à la bourgeoisie de Sorel qui s'établit près du carré Royal et des noyaux religieux dès le 18e siècle. Elle est construite vers 1864 par Georges-Isidore Barthe (1834-1900). Georges-Isidore Barthe est d'abord avocat, puis journaliste, éditeur, homme politique, juge de paix et auteur. Il est admis au barreau en 1856 et s'installe à Sorel en 1857. Il fonde et dirige sept journaux, dont la Gazette de Sorel, le premier journal de la ville. Il est également maire de Sorel de 1867 à 1876 et député conservateur indépendant de Richelieu à la chambre des Communes de 1870 à 1872 puis de 1874 à 1878. La propriété a également appartenu à Arthur-Edmond Pontbriand, un manufacturier au nombre des directeurs-fondateurs de la Compagnie électrique de Sorel incorporée en 1902.

La maison Georges-Isidore-Barthe présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à son implantation. Cette résidence est située sur la rue du Roi, une des artères issues du plan d'urbanisme créé en 1786 par le major John French, ingénieur civil, et par Samuel Holland (1728-1801), arpenteur général. Elle se trouve face au carré Royal, classé immeuble patrimonial en 1961.

Source : Ville de Sorel-Tracy, 2014

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