Maison Charles-Omer-Paradis

La maison Charles-Omer-Paradis est une résidence érigée vers 1876. Elle possède un plan rectangulaire reposant sur des fondations de brique, une élévation de deux étages et demi et un toit à deux versants droits avec une lucarne-pignon triangulaire centrale à l'avant et à l'arrière. Il y a un volume annexe à toit plat situé en retrait sur le côté droit. La structure de brique est apparente. Le toit est recouvert de tôle à baguettes et percé par deux cheminées en brique à chaque extrémité du faîte. Une galerie protégée d'un auvent indépendant recouvert de tôle à baguettes longe la façade principale. La composition est symétrique. La porte à panneaux en bois avec imposte et baies latérales est surmontée d'un balcon et d'un oculus, eux-mêmes situés dans la lucarne triangulaire. Il y a une fenêtre à battants avec imposte de chaque côté de l'entrée. Les ouvertures de la façade principale sont à arc surbaissé. Une porte à panneaux en bois se trouve également sur le volume annexe ainsi qu'une fenêtre à battants rectangulaire. Sur la façade latérale gauche, il y a une fenêtre rectangulaire au rez-de-chaussée, deux fenêtres à arc surbaissé à l'étage et une fenêtre à arc ogival dans le haut du pignon. Elles sont à battants et avec imposte. L'ornementation se compose de platebande en brique au-dessus des ouvertures, de nombreux jeux de briques en saillie encadrant les ouvertures à l'avant, de jeux de briques au niveau de la cheminée, d'un garde-corps en bois, de colonnes ouvragées, de chevrons apparents, d'une corniche et de volets en bois. Une ancienne grange-étable en bois harmonisée à la demeure vient compléter la propriété. Cette maison est implantée sur la rue Phipps, près du fleuve et de plusieurs institutions, au coeur de la ville de Sorel-Tracy.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

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La rue Phipps est une des voies issues du plan d'urbanisme créé en 1786 par le major John French, ingénieur civil, et par Samuel Holland (1728-1801), arpenteur général. C'est l'une des plus à l'est du plan.

La résidence sise au 34, rue Phipps est érigée vers 1876. Elle a notamment appartenu à Charles-Omer Paradis (mort en 1920), un homme d'affaires important à Sorel au 19e siècle. En 1878, il fonde le plus grand magasin à rayons de Sorel qui occupait 40 000 pieds carrés de plancher à l'angle des rues du Roi et Augusta. En 1902, il fait partie des membres fondateurs de la Corporation de la Compagnie électrique de Sorel. Il est aussi maire de la ville en 1896-1897 et de 1898 à 1907.

En 2005, le 34, rue Phipps est récipiendaire du prix Portail d'or pour la valorisation du patrimoine bâti. Cette distinction est remise par la Société d'histoire Pierre-De Saurel

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Inventaire du patrimoine bâti de la ville de Sorel-Tracy (2013 - 2016)
Ville de Sorel-Tracy

La maison Charles-Omer-Paradis présente un intérêt patrimonial pour sa valeur d'architecture. Construite vers 1876, cette demeure constitue un exemple des cottages vernaculaires américains qui se développent et s'imposent au 20e siècle grâce à la standardisation des pièces. Plus spécifiquement, le bâtiment s'inscrit dans le style éclectique, un courant de l'architecture résidentielle en vogue en Amérique du Nord à l'époque victorienne, c'est-à-dire à la fin du 19e et au début du 20e siècle. Cette tendance consiste à inclure dans un même bâtiment plusieurs ornements, matériaux et références à des styles du passé, dans le but de créer une ¿uvre unique, prestigieuse et dynamique. L'éclectisme devient rapidement populaire auprès de la bourgeoisie nord-américaine et s'illustre particulièrement dans les résidences. Il est notamment caractérisé par un foisonnement d'ornements puisés tant dans le vocabulaire classique que dans le pittoresque propre à l'époque médiévale. La maison Charles-Omer-Paradis est représentative de ce style. Ce cottage d'un étage et demi se distingue nettement par sa lucarne triangulaire qui témoigne d'une influence néogothique. Elle se caractérise également par une authenticité importante remarquable tant pour ses matériaux, dont la structure de brique, la tôle à baguettes et les ouvertures en bois, que pour son ornementation riche et élaborée. Par ailleurs, une photographie ancienne prise en 1916 montre un décor plus élaboré antérieurement, où l'entrée est composée d'un portail finement orné dominé par le garde-corps du balcon en fer ornemental lequel est surplombé par les nombreuses boiseries de la lucarne. Cette résidence est d'ailleurs récipiendaire du prix Portail d'or remis par la Société d'histoire Pierre-De Saurel en 2005 pour la valorisation du patrimoine bâti.

La maison Charles-Omer-Paradis présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Cette résidence est liée à la bourgeoisie de Sorel qui s'établit près du carré Royal et des noyaux religieux dès le 18e siècle et jusqu'au 20e siècle. Il s'agit d'ailleurs de l'ancienne résidence de Charles-Omer Paradis (mort en 1920), un homme d'affaires important à Sorel au 19e siècle. En 1878, il fonde le plus grand magasin à rayons de Sorel. En 1902, il fait partie des membres fondateurs de la Corporation de la Compagnie électrique de Sorel. Il est aussi maire de la ville en 1896-1897 et de 1898 à 1907.

La maison Charles-Omer-Paradis présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à son implantation. Cette résidence est située sur la rue Phipps, une des artères issues du plan d'urbanisme créé en 1786 par le major John French, ingénieur civil, et par Samuel Holland (1728-1801), arpenteur général. Elle se trouve à mi-chemin entre le carré Royal et le noyau paroissial de Saint-Pierre, près du fleuve et de plusieurs autres institutions. Érigée vers 1876 sur un grand terrain, elle est alors en face de l'ancien hôpital général de Sorel tenu par les Soeurs de la Charité. Elle fait partie d'une série de demeures cossues construites au début du 20e siècle sur cette voie et elle témoigne de l'établissement de la bourgeoisie dans ce secteur.

Source : Ville de Sorel-Tracy, 2014

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