Riel, Louis
Type :
Personne (Homme)
Autre(s) nom(s) :
- Riel, Louis (fils)
Date :
- 1844‑10‑22 – 1885‑11‑16
Patrimoine mobilier associé (2)
- Brochure (Procédures et jugement touchant la mise hors la loi de Louis Riel) - Oeuvre
- Brochure (The Queen vs. Louis Riel, accused and convicted of the crime of high treason : report of trial at Regina - Appeal to the Court of Queen's Bench, Manitoba - Appeal to the Privy Council, England - Petition for medical examination of the convict - List of Petitions for commutation of sentence, Ottawa) - Oeuvre
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Inventorié | -- | ||
Synthèse
Né dans la colonie de la rivière Rouge, le 22 octobre 1844, Louis Riel est le fils de Louis Riel, fermier, meunier et leader métis, et de Julie Lagimonière.
Après des études à Saint-Boniface, Riel fréquente le petit séminaire de Montréal en vue de devenir prêtre. Profondément affecté par la mort de son père, en 1864, il abandonne toutefois la prêtrise et travaille quelque temps comme greffier dans le bureau d'avocats de Rodolphe Laflamme, avant de regagner Saint-Boniface en 1868.
Riel joue un rôle de premier plan dans la résistance de la rivière Rouge de 1869-1870, provoquée par le projet d'annexion de la Terre de Rupert par le dominion du Canada. Craignant l'invasion de leurs terres par les colons canadiens, les Métis francophones et anglophones de la colonie se constituent en Comité national, dont Riel est secrétaire, s'opposant à la venue du lieutenant-gouverneur et des arpenteurs envoyés par le gouvernement fédéral. Après la prise d'Upper Fort Garry, le leader métis devient chef du gouvernement provisoire mis sur pied pour négocier l'entrée de la colonie au sein de la Confédération. Ayant pris les armes contre les Métis, un groupe de résistants est fait prisonnier et l'un d'entre eux, le turbulent Thomas Scott, est jugé par une cour martiale puis fusillé. La nouvelle province du Manitoba est créée peu de temps après par une loi du Parlement du Canada.
Perçu comme un héros au Québec, Riel est dénoncé en Ontario comme le meurtrier de Scott. Craignant l'arrivée de l'expédition militaire envoyée à la rivière Rouge au cours de l'été 1870, le Métis se réfugie aux États-Unis. Élu à deux reprises à la Chambre des communes, il n'occupe toutefois jamais son siège de député à Ottawa et passe la décennie suivante en exil. Se sentant investi d'une mission divine, il est en proie à des visions mystiques et à des délires religieux qui mènent à son internement à l'asile de Longue-Pointe (Montréal) puis à celui de Beauport (Québec), pendant un peu plus d'un an. Il retourne ensuite vivre dans le nord des États-Unis, où il obtient la citoyenneté américaine en 1883.
En 1884, Riel reçoit la visite d'une délégation venue réclamer son aide pour la défense des droits fonciers des Métis installés dans la vallée de la rivière Saskatchewan. Il accepte l'offre, se rend à Batoche et agit comme porte-parole des habitants du Nord-Ouest en faisant parvenir une pétition au gouvernement fédéral. Les revendications, au départ modérées, se radicalisent. En rupture avec le clergé qui désapprouve le recours aux armes, le leader métis prêche désormais ses principes théologiques personnels, proclame un gouvernement provisoire et arme ses partisans. Arrivées sur place rapidement grâce au chemin de fer, les troupes canadiennes mènent cependant une campagne militaire victorieuse contre les Autochtones et les Métis, mettant fin à la rébellion du Nord-Ouest.
Fait prisonnier et accusé de haute trahison, Riel subit son procès à Régina, dans les Territoires du Nord-Ouest. La thèse de la folie n'ayant pas été retenue, le jury, composé de protestants anglophones, déclare le leader métis coupable tandis que le juge prononce la sentence de mort. Après le rejet des demandes d'appel et malgré les protestations soulevées au Canada français, Riel est finalement pendu dans les quartiers de la Police à cheval du Nord-Ouest.
Il est décédé à Régina, dans le district d'Assiniboine, le 16 novembre 1885. Il est inhumé dans le cimetière de la cathédrale de Saint-Boniface.
Il avait épousé, en 1881, Marguerite Monet dit Bellehumeur.
Références
Notices bibliographiques :
- FLANAGAN, Thomas. Louis Riel. Brochure historique, 50. Ottawa, Société historique du Canada, 1992. 26 p.
- STANLEY, George Francis Gilman. Louis Riel: patriote ou rebelle?. Brochure historique, 2. Ottawa, Société historique du Canada, 1971. 26 p.
- STANLEY, George Francis Gilman. « Riel, Louis ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/
- THOMAS, Lewis H. « Riel, Louis ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
- VOISINE, Nive. « L'amnistie, mémoire sur les causes des troubles du Nord-Ouest et sur les négociations qui ont amené leur règlement amiable, de Louis Riel ». LEMIRE, Maurice, dir. Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec. Tome I : Des origines à 1900. Montréal, Fides, 1980, s.p.
- VOISINE, Nive. « Poésies religieuses et politiques, de Louis Riel ». LEMIRE, Maurice, dir. Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec. Tome I : Des origines à 1900. Montréal, Fides, 1980, s.p.