Ministère de la Culture et des Communications
Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Pot à conserve

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • après 1720 – avant 1780 (Typologie)
  • après 1745 – avant 1765 (Production)
  • après 1753 – avant 1800 (Contexte archéologique)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)
  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine alimentaire
  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (1)

Inventaires associés (2)

Images

Description

Le pot à conserve est un contenant lié à l'alimentation datant du XVIIIe siècle. Entier, le pot en grès fin salin blanc est de forme cylindrique à profil vertical. Le rebord est ourlé et la base est courte avec un pied annulaire trapézoïdal. L'objet de petites dimensions mesure 5,7 cm de hauteur et a un diamètre de 4,5 cm au niveau de la base. Le rebord a un diamètre de 7,4 cm.

Provenance archéologique :

  • CeEt-7 > Opération 6B > Couche stratigraphique 4 > Numéro de catalogue 160

Site de provenance :

  • Place-Royale:Îlot du Musée de la Civilisation(Maison Guillaume-Estèbe)

Contexte archéologique :

  • Latrines

Fonctions / usages :

Le pot à conserve est un contenant servant à l'entreposage et à la conservation de nourriture ou d'aliments tels que des condiments, des confitures ou des gelées.

Lieu de production :

  • Présumé : Europe > Royaume-Uni > Staffordshire

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Tourné

Matériaux :

  • Céramique - grès fin (Blanc homogène glaçure saline)

Dimensions :

  • Diamètre de la base (Mesurée / intégral) : 4,5 centimètre(s)
  • Diamètre extérieur (Mesurée / intégral) : 7,4 centimètre(s)
  • Hauteur (Mesurée / intégral) : 5,7 centimètre(s)

Intégrité :

Objet entier (100% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 34
  • Numéro archéologique : CeEt-7-6B4-160
  • Numéro précédent : 132QU-VIB4-160
  • Numéro précédent : 132QU-6B4-160

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1999-03-04
 

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Informations historiques

Le pot à conserve en grès fin salin blanc est tourné au tour à potier entre 1720 et 1780 en Angleterre, possiblement dans le Staffordshire. Ce type de grès est développé en Angleterre au début du XVIIIe siècle et est produit massivement de 1720 à 1780. Le grès salin blanc tente d'imiter la porcelaine chinoise afin de répondre à une demande grandissante d'objets de luxe d'influence orientale. Les potiers cherchent ainsi à reproduire la dureté, la blancheur et le raffinement des parois de la porcelaine chinoise, puisque le secret de sa translucidité n'est alors pas encore élucidé. Ce type de grès surclasse la production de faïence anglaise au milieu du XVIIIe siècle. Le grès salin blanc est très en vogue en Europe entre 1740 et 1760 environ et est abondamment exporté en Amérique du Nord de 1740 à 1780, jusqu'à ce que de nouvelles tendances ou de nouveaux développements du matériau provoquent sa décadence vers 1780. Conséquemment, la demande diminue, cédant ainsi le pas au « creamware », une version améliorée du « cream-coloured earthenware ».

Le petit pot à conserve est un contenant servant à l'entreposage et à la conservation de nourriture ou d'aliments. Les petits pots renferment souvent des confitures et des gelées, très prisées à l'heure du dessert. Un étranglement ou une rainure sous le rebord du pot permet de fixer, à l'aide d'une ficelle, un papier gras ou un tissu qui protège le contenu. Toutefois, à l'instar des bols, les pots en grès salin blanc sont multifonctionnels, et peuvent être réutilisés pour une autre fonction. Il ne faut donc pas écarter la possibilité que le pot soit utilisé comme vaisselle de table, par exemple.

Le pot à conserve est mis au jour en 1974 dans les latrines de la maison Guillaume-Estèbe, située sur la rue Saint-Pierre dans l'arrondissement historique de Place-Royale, dans la Ville de Québec. Il s'agit d'une ancienne demeure urbaine bourgeoise érigée vers 1752 par Guillaume Estèbe (1701-vers 1779). Cette imposante résidence en pierre est de plan rectangulaire à deux étages et demi. Lors du bombardement qui mène à la prise de Québec par les troupes britanniques en 1759, la maison Guillaume-Estèbe est épargnée. Par la suite, elle connait plusieurs propriétaires. En 1818, une succursale de la première Banque canadienne, la Banque de Montréal, est ouverte dans le bâtiment. En 1838, la maison est convertie en espace à bureaux. La maison Guillaume-Estèbe conserve cette fonction jusqu'à son acquisition par la Commission des monuments historiques en 1959. La maison Guillaume-Estèbe est classée en 1960, restaurée une première fois l'année suivante, puis réaménagée lors de son intégration au musée de la Civilisation en 1987.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Le pot à conserve a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il témoigne de l'utilisation d'une céramique raffinée pour la conservation et l'entreposage de produits alimentaires au XVIIIe siècle au Québec.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • La Cité

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    CeEt-7      

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    Références

    Contributeur de données :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Notices bibliographiques :

    • KIRJAN, Corneliu. Rapport préliminaire concernant les fouilles archéologiques effectuées à la maison Estèbe, CeEt-7, Place-Royale, Québec. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles, 1974. 26 p.
    • LAPOINTE, Camille et Guy PLOURDE. Les objets domestiques en grès fin anglais de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 97. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 244 p.
    • LAPOINTE, Camille. Trésors et secrets de Place-Royale : aperçu de la collection archéologique. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1998. 217 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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