Ancien bâtiment de la Corporation ouvrière catholique de Trois-Rivières

L'ancien bâtiment de la Corporation ouvrière catholique de Trois-Rivières est un édifice administratif érigé en 1913. Il possède un plan carré, un soubassement en béton, une élévation de quatre étages et un toit plat. Les façades sont recouvertes de brique rouge. La façade principale composée avec symétrie dispose d'une très légère saillie centrale formant une avancée verticale sur toute la hauteur. L'entrée principale y est située. La grande porte à arc surbaissé est entièrement vitrée, protégée d'une marquise et précédée d'un escalier en béton. Il y a également deux autres entrées situées de part et d'autre de la principale, accessibles par des escaliers descendant vers le sous-sol. Toutes les ouvertures sont à arc surbaissé. Sur la façade principale, les fenêtres sont jumelées alors qu'elles sont simples sur les côtés. Elles sont toutes ornées d'une platebande en brique au centre de laquelle se trouve un motif de clé de voûte. Les angles sont soulignés par un chaînage et la ligne du toit par une corniche. Au centre de la façade principale, au haut de la saillie, se trouve l'inscription « C.O.C. T-R. 1913 ». Au-dessus de cette pierre de date et de la corniche, un amortissement composé d'un oculus, d'une corniche et d'un mât couronne le bâtiment. Ce bâtiment est situé sur la rue Royale, à côté de la cathédrale, au coeur de Trois-Rivières.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

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L'ancien bâtiment de la Corporation ouvrière catholique de Trois-Rivières témoigne du développement des associations syndicales dans la région trifluvienne et dans la province du Québec au XXe siècle. Des syndicats catholiques se forment dans la province au début du XXe siècle afin de contrer les syndicats internationaux qui proviennent des États-Unis et qui prennent de plus en plus de place et mettent de l'avant des valeurs qui ne sont pas en accord avec celles du clergé catholique. Les associations ouvrières catholiques d'alors, conformes avec les valeurs chrétiennes, prônent notamment la bonne entente entre les employés et les employeurs. Conciliation, partenariat, fraternité et complémentarité sont d'abord au coeur des actions de ces associations qui sont dirigées par la foi religieuse, le nationalisme et des valeurs sociales.

La Corporation ouvrière catholique de Trois-Rivières est fondée en 1913 par le clergé. Il s'agit du deuxième diocèse québécois à se doter d'un syndicat catholique. Il est alors constitué de trois syndicats d'hommes représentant trois corps de métiers distincts à savoir les briqueteurs et maçons, les plombiers et les ingénieurs-mécaniques, les chauffeurs et forgerons. La corporation s'occupe des conditions d'emplois des hommes catholiques dans les usines et sur les chantiers, elle reçoit des offres d'emplois pour ses membres et organise aussi la fête du Travail. Le bâtiment situé sur la rue Royale est inauguré en 1913. Au fil des années, l'association grossit, rassemble toujours plus de membres et gagne des combats majeurs pour ceux-ci. De 1913 à 1935, l'édifice abrite également les locaux de la Caisse populaire de Trois-Rivières fondée en 1909.

En 1921, la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (CTCC) est fondée. L'année suivante, elle rassemble 120 syndicats catholiques du Québec, dont neuf à Trois-Rivières et les syndicats catholiques ont supplanté les syndicats nationaux.
Le bâtiment a connu peu de modifications depuis sa construction. Aujourd'hui, ce bâtiment abrite des bureaux.

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Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
Ville de Trois-Rivières

La valeur patrimoniale de l'ancien bâtiment de la Corporation ouvrière catholique de Trois-Rivières tient notamment à son intérêt historique. Il témoigne du développement des associations syndicales dans la région trifluvienne et dans la province du Québec au XXe siècle. Des syndicats catholiques se forment dans la province au début du XXe siècle afin de contrer les syndicats internationaux qui proviennent des États-Unis et mettent de l'avant des valeurs qui ne sont pas en accord avec celles du clergé catholique. Les associations ouvrières catholiques d'alors, conformes avec les valeurs chrétiennes, prônent notamment la bonne entente entre les employés et les employeurs. Conciliation, partenariat, fraternité et complémentarité sont d'abord au coeur des actions de ces associations qui sont dirigées par la foi religieuse, le nationalisme et des valeurs sociales. La Corporation ouvrière catholique de Trois-Rivières est fondée en 1913 par le clergé. Il s'agit du deuxième diocèse québécois à se doter d'un syndicat catholique.

La valeur patrimoniale de l'ancien bâtiment de la Corporation ouvrière catholique de Trois-Rivières repose en outre sur son architecture. Il témoigne des tendances dans l'architecture du début du XXe siècle. À cette époque les avancées technologiques côtoient les éléments traditionnels. L'édifice de la Corporation ouvrière catholique présente quelques éléments émergeant de la modernité, tels que le toit plat et le parement de brique, mais son ornementation concentrée à l'avant est empreinte de néoclassicisme. L'architecture néoclassique se distingue par une composition symétrique et ordonnée ainsi que par un programme décoratif riche et raffiné. Dans le cas présent, la composition symétrique marquée par une avancée centrale, les chaînages d'angle, les motifs de clé de voûte, l'oculus sont autant de composantes marquant le bâtiment d'éléments traditionnels. Le nombre élevé des fenêtres ainsi que leur disposition et l'ornementation constituent d'autres caractéristiques se rattachant aussi à la production architecturale institutionnelle du début du XXe siècle.

La valeur patrimoniale de l'ancien bâtiment de la Corporation ouvrière catholique de Trois-Rivières réside également dans sa position. Érigé à l'angle des Royale et de la Cathédrale, ce bâtiment se trouve à l'arrière de la cathédrale. Situé à proximité des autorités catholiques, de plusieurs usines et de quartiers ouvriers, cet édifice se dresse au centre de Trois-Rivières.
Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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