901-907, rue Royale

Le 901-907, rue Royale est un bâtiment résidentiel construit en 1907. Cette résidence qui s'élève sur deux étages et demi sur un soubassement en pierre possède un plan articulé par divers volumes. La façade principale possède à son angle gauche une tour polygonale en saillie coiffée d'un toit conique. Sur la façade latérale gauche, un volume rectangulaire à toit à deux versants droits s'avance jusqu'au trottoir. Un volume à toit plat situé derrière est plus retiré afin de former un petit parc de stationnement menant à un garage. Une partie située sur la façade de droite possède un troisième niveau complet couvert d'un toit en pavillon et percé d'une cheminée. Les façades sont recouvertes de brique. Une galerie couverte d'un auvent indépendant longe la façade de droite ainsi que celle de gauche. À l'avant, l'entrée monumentale est précédée d'un escalier et surmontée d'un balcon. La porte principale est à double vantail et à imposte à arc surbaissé. Deux portes traditionnelles à imposte sont également accessibles par la galerie de la façade de gauche. Cette partie du bâtiment est dominée par un pignon triangulaire au centre duquel se trouve un oeil-de-boeuf. Toutes les ouvertures sont à arc surbaissé à l'exception de celles du volume arrière qui sont rectangulaires. L'ornementation est élaborée. Le perron, le balcon et les galeries possèdent une balustrade en bois découpé. Les auvents sont soutenus par des colonnes ornées d'aisseliers. Des platebandes en brique coiffent les ouvertures. La façade principale est marquée par de nombreuses boiseries au niveau de la corniche. Cette dernière est moulurée sauf au niveau du volume qui s'avance sur le côté gauche qui profite d'une corniche à denticules qui amorce un fronton avec des retours de l'avant-toit. Le volume arrière est agrémenté d'un parapet et de jeux de briques. Une petite grille faitière domine l'ensemble. Ce bâtiment est situé à la jonction des rues Royale et Laviolette, au centre-ville de Trois-Rivières.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

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Aux XIXe et XXe siècles les rues Royale et Laviolette ont un prestige notable. En effet, plusieurs bâtiments majeurs sont érigés à proximité, dont le palais de justice et la prison en 1822, la cathédrale en 1858, l'hôtel de ville en 1872, le Séminaire Saint-Joseph en 1874 ainsi que quelques établissements religieux, scolaires et de santé. Plusieurs résidences cossues y sont construites pour les familles bourgeoises.

La résidence sise au 901-907, rue Royale est bâtie vers 1907. Au fil des années, le bâtiment a subi des agrandissements vers l'arrière et ses toitures, vraisemblablement recouvertes de tôle traditionnelle à l'origine, sont aujourd'hui revêtues de bardeau d'asphalte. De nos jours, le bâtiment abrite un restaurant.

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Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
Ville de Trois-Rivières

La valeur patrimoniale du 901-907, rue Royale repose notamment sur son architecture. Cette résidence témoigne des imposantes maisons bourgeoises érigées au tournant du XXe siècle dans l'engouement de l'éclectisme victorien et de l'architecture néo-Queen Anne. Ce style est particulièrement adopté par la bourgeoisie qui cherche à se démarquer par l'entremise d'une architecture plus sophistiquée en adoptant un style monumental et noble. Le style néo-Queen Anne se démarque notamment par des volumes imposants et marquants dans le paysage, des plans asymétriques, des toitures complexes et irrégulières, la présence d'une tourelle, des ouvertures variées et une ornementation élaborée. Cette résidence cossue est caractéristique de cette architecture, notamment par sa composition unique marquée par divers volumes aux toits différents, sa haute tour polygonale et ses ouvertures diverses. La superficie habitable est très grande et l'entrée est marquée par une monumentalité certaine. L'ornementation composée de platebandes en brique, de boiseries nombreuses, d'une corniche moulurée et à denticules, de retours de l'avant-toit, d'une balustrade, d'aisseliers, d'un parapet et d'une grille faîtière ajoute du prestige à cette demeure bourgeoise bien conservée.

La valeur patrimoniale du 901-907, rue Royale tient également à son implantation. La résidence se trouve à l'angle des rues Royale et Laviolette qui possèdent aux XIXe et XXe siècles un prestige notable. En effet, plusieurs bâtiments institutionnels majeurs qui contribuent au caractère élitiste de ce secteur sont érigés à proximité, dont le palais de justice et la prison en 1822, la cathédrale en 1858, l'hôtel de ville en 1872 et le Séminaire Saint-Joseph en 1874 ainsi que quelques établissements religieux, scolaires et de santé. Plusieurs familles influentes de la ville se font construire des résidences cossues. La résidence est implantée dans l'ancien quartier de l'élite trifluvienne, au coeur de Trois-Rivières, dans un secteur ancien près de l'arrondissement historique.
Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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